ADAM SCOTT: premier Australien à gagner le Masters

AUGUSTA, Géorgie— Environ neuf mois après avoir fait cadeau du British Open à Ernie Els, le grand Adam Scott est devenu le premier Australien à gagner le tournoi des Maîtres.

Il a ainsi réalisé un rêve qui a échappé dans le passé aux Jim Ferrier, Bruce Crampton, Jack Newton et Greg Norman.

Le golfeur de 32 ans a calé un roulé d’une douzaine de pieds au deuxième trou supplémentaire pour avoir raison de l’Argentin Angel Cabrera dans une fin de match à la fois dramatique et époustouflante.

Adam Scott a eu raison d'Angel Cabrera au deuxième trou de prolongation pour enlever les honneurs du 77e tournoi des Maîtres.

Adam Scott a eu raison d’Angel Cabrera au deuxième trou de prolongation pour enlever les honneurs du 77e tournoi des Maîtres.

Quelques minutes auparavant, Cabrera est venu à un cheveu de caler son coup d’approche au 18e, ce qui lui aurait valu la victoire. Il a aussi léché la coupe avec son coup roulé au 10e (le deuxième trou de la prolongation). Il a quand même offert tout un spectacle et prouvé encore une fois qu’il était un très grand compétiteur.

En parfait gentilhomme, Cabrera a sauté dans les bras de Scott et l’a félicité chaleureusement pour son premier titre majeur. Les deux hommes ont joué ensemble dans les matchs de la coupe des Présidents et sont de bons amis.

On dit souvent qu’il n’y a rien comme le «neuf de retour» à Augusta le dimanche après-midi. On en a eu une autre preuve alors que Scott, Cabrera et Jason Day se sont livrés une bataille de tous les instants pour l’obtention du veston vert.

Scott semblait assuré de la victoire après avoir calé un roulé d’une trentaine de pieds au 18e trou, mais Cabrera n’avait pas dit son dernier mot. Il a expédié son coup d’approche à environ deux pieds de la coupe, puis il a réussi un birdie facile pour forcer la prolongation.

Après un départ canon (birdie-eagle), Jason Day a trimé dur pour se sauver avec le trophée, mais des bogeys aux 16e et 17e trous ont ruiné ses efforts. Il est cependant encore jeune (25 ans) et on devrait entendre parler de lui durant plusieurs années.

Tiger Woods, en quête d’un cinquième sacre à Augusta, a sonné la charge sur le deuxième neuf, mais c’était trop peu trop tard. Il y avait trop de joueurs entre lui et son objectif. «Pour l’emporter, il aurait fallu que je joue 65, a-t-il dit. Les verts étaient lents et je n’ai pas réussi à m’adapter. J’ai aussi raté une couple de coups ici et là».

Woods n’a pas gagné un tournoi majeur depuis l’été 2008. Plus il met du temps à enregistrer sa 15e victoire et plus il s’éloigne de son objectif principal: battre le record de Jack Nicklaus. Il aura la chance de se reprendre lors de l’Omnium des Etats-Unis, quelque part au mois de juin.

Brandt Snedeker était lui aussi dans la course jusqu’à ce qu’il expédie sa balle à l’eau au 13e trou. Il a réussi à sauver la normale de peine et de misère, mais il n’a jamais été capable de rattraper les meneurs.

L’ami Denis jouera

Le vétéran journaliste Denis Messier, de Sherbrooke, et Pierre Savard, du Journal de Québec, ont été favorisés par le tirage au sort et ils auront la chance fouler les allées du club Augusta National en compagnie d’une trentaine d’autres membres des médias lundi matin.

Messier, qui assiste au Masters depuis 17 ans, en sera à sa troisième expérience et probablement sa dernière. Il tentera de son mieux de faire honneur à ses amis du club LongChamp. Savard en sera à sa première tentative. Il était fou de joie quand il a su que son nom était sorti du chapeau.

Cam Cole, du Vancouver Sun, a lui aussi été favorisé par la chance et il foulera les allées de Bobby Jones pour la troisième fois. Votre humble serviteur devra s’armer de patience!IMG_0171

N.B. Ces reportages en direct d’Augusta sont rendus possibles grâce à la générosité de BARWOOD-PILON, les planchers de bois franc de qualité supérieure; LES ÉDITIONS GRAND DUC, premier éditeur de documents scolaires numériques; LES ANCIENS DE LA LIGUE DÉPRESSION.

SOUS LES GRANDS PINS

  • Mon bon ami MARIO BRISEBOIS n’a pas encore digéré la décision du comité des règles dans l’affaire TIGER WOODS. «Il a non seulement laissé tomber sa balle au mauvais endroit, mais il a signé une carte erronée et il aurait dû être disqualifié, dit-il. Pourquoi ne pas canoniser Roberto DeVicenzo tant qu’à y être?» Ce dernier avait perdu le Masters après avoir signé une carte erronée en 1968.

    Mario Brisebois n'a pas prisé la décision du comité des règlements dans l'affaire Tiger Woods.

    Mario Brisebois n’a pas prisé la décision du comité des règlements dans l’affaire Tiger Woods.

  • Le jeune TIANLANG GUAN a joué une dernière ronde de 75 pour un total de 300, soit douze coups au-dessus de la normale. Il s’agit d’un exploit remarquable pour un jeune de 14 ans. «Je suis fier de moi, mais j’ai des choses à améliorer, a dit Guan. Mon jeu court est excellent, mais je devrai allonger mes coups de départ. Je remercie BEN CRENSHAW pour ses encouragements et les dirigeants du club pour leur accueil. Les spectateurs ont été très gentils à mon endroit». Guan rentrera à la maison avec le trophée du meilleur golfeur amateur.
  • Le champion en titre BUBBA WATSON n’a faire mieux que 77 et il a terminé le tournoi loin des meneurs.
  • Je rentre au pays dans les prochains jours, mais je ne vous oublie pas. MERCI de m’avoir suivi sur le web pendant le Masters. Ce fut une autre expérience enivrante.

Tiger ne fait pas l’unanimité

AUGUSTA, Géorgie– Les pénalités infligées à Tianlang Guan et à Tiger Woods ont fait la manchette durant les deux dernières journées.

Autant les gens semblent sympathiser avec le jeune Chinois, autant les opinions sont partagées au sujet de Tiger Woods. La question que tout le monde se pose est la suivante: le numéro un mondial a-t-il joui d’un traitement de faveur de la part des organisateurs du tournoi parce qu’on a besoin de lui pour vendre le spectacle?

Tiger Woods compte son lot de détracteurs. A-t-il joui d'un traitement de faveur de la part du comité des règlements?

Tiger Woods compte son lot de détracteurs. A-t-il joui d’un traitement de faveur de la part du comité des règlements?

Comme l’a expliqué Fred Ridley, responsable du comité des règlements, il s’agit d’un dossier fort complexe. Woods a d’abord reçu la bénédiction du comité avant d’avoir terminé sa deuxième ronde. Il a donc signé une carte erronée sans le savoir. Il y a ensuite eu l’appel d’un téléspectateur, puis celui des gens de CBS. Ridley est ses acolytes ont passé la soirée de vendredi à analyser la reprise vidéo et ils ont rencontré Tiger pour avoir sa version des faits samedi matin.

En bout de ligne, ils ont jugé que Tiger n’avait pas agi de mauvaise foi, qu’il méritait une pénalité de deux coups pour avoir laissé tomber sa balle au mauvais endroit, mais qu’il ne méritait pas d’être disqualifié. Ont-ils voulu ménager la chèvre et le chou? En tout cas, il a reçu le feu vert pour entreprendre la troisième ronde après avoir glissé du septième au 19e rang.

Dans cette histoire, il faut retenir deux choses. D’abord, les caméras de la télévision sont toujours braquées sur Woods et ses moindres gestes sont épiés. C’est ce qu’on appelle la rançon de la gloire.

Deuxièmement, Tiger n’a jamais fait et ne fera jamais l’unanimité. On admire son immense talent, mais on déplore son attitude en certaines circonstances. Le fait est que son comportement sur le terrain n’a pas toujours été exemplaire. Il suffit cependant d’assister au tournoi pour se rendre compte que son taux de popularité n’a pas diminué d’un iota. C’est LUI que les gens veulent voir. C’est lui qui fait courir les foules.

Tout le monde a mis son grain de sel suite à l’incident. Certains joueurs et de nombreux journalistes ont déclaré que Tiger aurait dû être disqualifié sur le champ. D’autres se sont montrés plus indulgents.

Le vétéran Sandy Lyle a soulevé un bon point quand il a dit: «Il aurait été plutôt difficile pour Tiger de se disqualifier lui-même. Nous sommes seulement des joueurs et nous ne connaissons pas les règles à 100 pour cent. Il y a des spécialistes en la matière et il leur appartient de prendre les décisions qui s’imposent».

Sur son compte twitter, Greg Norman a dit: «C’est l’intégrité du golf qui en dépend. Woods a violé une règle en jouant (sa balle au mauvais endroit). Le titre de numéro un comporte son lot de responsabilités. Il aurait dû se retirer du tournoi pour le bien de son sport».

À vous de juger.

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Les anniversaires du dimanche 14 avril

  • PETE ROSE, ancien joueur étoile des Reds de Cincinnati, 72 ans.
  • GREG MADDUX, ex-lanceur étoile des Braves d’Atlanta, 47 ans.
  • GUILLAUME LEBLANC, champion de marche olympique, 51 ans.
  • ROBERTO DeVICENZO, pionnier du golf en Argentine, 90 ans.
  • STEVE LAROUCHE, ancien joueur des Draveurs de Trois-Rivières, 42 ans.
  • DAVID JUSTICE, ex-voltigeur des Braves et ancien mari d’Halle Berry, 47 ans.
  • MARIE-SOLEIL MICHON, animatrice.
  • ALAIN CÔTÉ, ancien joueur du Canadien, 46 ans.
  • JACQUES OLIVIER, homme d’affaires de Longueuil, 69 ans.
  • DANA QUIGLEY, vétéran de la PGA, 66 ans.
  • ROGER DUBOIS, président de Canimex à Drummondville, 74 ans.
  • LOUIS SIMARD, ski nautique.
  • LOTHAIRE BLUTEAU, acteur.
  • JEAN-MARIE LAFORGE, du club de golf La Tuque, 79 ans.
  • PAUL MASNICK, ancien joueur du Canadien, 82 ans.
  • PATRICK LAJOIE, du resto Le Pilsen à North Hatley, 52 ans.
  • JEAN-PIERRE JETTÉ, ancien joueur des Castors d’Acton Vale, 79 ans.
  • FRANCINE RUEL, comédienne.
  • JULIE CHRISTIE, comédienne, 72 ans.
  • STEVE AVERY, ex-lanceur des Braves, 43 ans.
  • BOBBY NICHOLS, ancien golfeur de la PGA, 77 ans.
  • NICOLE TERROUX, de Boucherville,
  • PIERRE MAILLETTE, de Montréal, 70 ans.
  • MARIE-THÉRÈSE FORTIN, comédienne.
  • ALDÉ LEHOUILLER, de Trois-Rivières, 72 ans.
  • ADRIAN BRODY, acteur, 40 ans.
  • PETER MUELLER, de l’Avalanche du Colorado, 25 ans.
  • LORETTA LYNN, chanteuse, 78 ans.
  • JAN SIEMERINK, tennis, 43 ans.
  • BOB McCAMMON, ancien des Flyers et des Canucks, 72 ans.
  • STÉPHANE CARON, des JSH, 45 ans.

Snedeker et Angel Cabrera s’emparent de la tête

AUGUSTA, Géorgie— Brandt Snedeker, le Tennesse Kid, et Angel Cabrera, champion ici en 2009, ont joué des rondes de 69 pour s’emparer de la tête à l’issue de la troisième ronde du tournoi des Maîtres.

Ils détiennent un seul coup d’avance sur l’Australien Adam Scott, lui aussi auteur d’un 69, et il y a six ou sept autres joueurs qui ont de fortes chances de l’emporter, dont Jason Day, Matt Kuchar, Tiger Woods, Tim Clark et Rickie Fowler.

Brandt Snedeker, un golfeurdu Tennessee, partage le premier rang avec Angel Cabrera après 54 trous à Augusta.

Brandt Snedeker, un golfeurdu Tennessee, partage le premier rang avec Angel Cabrera après 54 trous à Augusta.

Après avoir tiré les choses au clair avec le comité des règlements samedi matin, Tiger Woods a dû attendre au 12e trou avant de se mettre réellement en marche. Il a réussi trois birdies en fin de ronde  pour s’approcher à quatre coups du sommet.

«C’est clair que je n’ai pas laissé tomber ma balle au bon endroit (vendredi), a dit Woods. Je me suis expliqué avec le comité des règles ce matin. Ils ont pris leur décision, puis je suis retourné dans le feu de l’action. Je n’ai jamais songé à me disqualifier ou à me retirer du tournoi parce que j’étais en loi. Je ne suis qu’à quatre coups des meneurs et j’ai encore de très bonnes chances de gagner ce tournoi».

Brandt Snedeker a joué 12 normales de suite avant de réussir trois oiselets pour se hisser en tête. «Je ne serai jamais un Tiger Woods ou un Rory McIlroy, a dit le golfeur de 32 ans. J’aurai toujours des hauts et des bas et je dois en profiter lorsque ça va bien. Dimanche, je devrai être patient, garder la balle en jeu et être efficace avec mon fer droit. Je serais évidemment très heureux de quitter les lieux avec le trophée».

Angel Cabrera a effacé ses bogeys au 12e et au 13e trous avec un magnifique birdie au 16e et un autre au 18e. «Je suis content parce que je considère qu’il est important de jouer dans le dernier groupe ou l’avant-dernier, le dimanche après-midi, a déclaré El Pato. J’ai été affligé par des blessures durant les deux dernières années et j’ai dû travailler fort pour retrouver la forme.

«Le fait d’avoir gagné ici en 2009 ne signifie plus rien. Pour l’emporter, je devrai être patient et bien exécuter mes coups. Je n’aurai pas de stratégie spéciale. Je sais ce que j’ai à faire».

Jason Day a détenu le premier rang durant presque toute la journée, mais il a commis des bogeys sur les deux derniers trous pour glisser en quatrième place. Il demeure cependant au plus fort de la course.

Les chevaux sont maintenant en place et la barrière est en mouvement. Comme d’habitude, nous aurons droit à un spectacle de choix en finale du Masters.

Au 19e trou

  • Devant une soixantaine de journalistes, FRED RIDLEY a expliqué la décision des organisateurs du tournoi d’infliger une pénalité de deux coups à TIGER WOODS pour avoir joué sa balle au mauvais endroit , vendredi après-midi. En gros, il a dit: «Tiger n’a jamais agi de façon malhonnête et il a répondu candidement à toutes nos questions. Il méritait d’être puni, mais il aurait été INJUSTE de le disqualifier. Cette option n’a même pas été envisagée. Notre décision a été approuvée par la USGA, la PGA et la Royal & Ancient. Nous ne pouvons pas contrôler la perception des gens, mais je vous assure que Tiger n’a pas joui d’un traitement de faveur. Le club Augusta National est reconnu pour son INTÉGRITÉ et nous agirons toujours dans les meilleurs intérêts du golf».
  • Le 4e trou, une normale 3 d’environ 225 verges, continue de donner des sueurs froides au champions de la PGA. J’y ai passé une heure et demie samedi après-midi et je n’ai vu qu’un seul birdie, celui de JASON DUFNER. La plupart des autres joueurs ont commis des bogeys ou ont sauvé la normale de justesse.
  • Il a fallu attendre jusqu’à 17h.15 avant de voir le nom de TIGER WOODS apparaître au tableau principal. Il a mieux joué à partir du 12e trou, mais il devra devancer plusieurs joueurs, dimanche, s’il veut ajouter un cinquième veston à sa collection. Tiger n’a pas l’habitude de VENIR DE L’ARRIÈRE pour gagner un tournoi majeur.
  • FRED COUPLES, un des favoris de la foule, a longtemps été parmi les meneurs, mais il s’est écroulé en fin de ronde et il a joué 77, le même pointage que Phil Mickelson. Le jeune RORY McILROY a fait encore pire (79). Il était sans doute déçu pour ses parents et pour la belle Caroline qui le suivaient sur le parcours.IMG_0171

N.B. Ces reportages en direct d’Augusta sont rendus possible grâce à la générosité de BARWOOD-PILON, les planchers de bois franc de qualité supérieure; LES ÉDITIONS GRAND DUC, premier éditeur de documents scolaires numériques; LES ANCIENS DE LA LIGUE DÉPRESSION.