Le Kid mérite bien ça

Pour une fois qu’une bonne idée émane de l’Hôtel de Ville de Montréal, on va s’empresser de féliciter le maire Gérald Tremblay pour sa décision d’honorer la mémoire de Gary Carter.

On ne sait pas encore comment on va s’y prendre pour rendre hommage au meilleur receveur de l’histoire des Expos, mais les possibilités sont nombreuses. On pourrait par exemple nommer une rue ou un parc en son nom, installer une statue près du Stade olympique ou encore parmi les légendes du Canadien à l’extérieur du Centre Bell.

Les gens ont jusqu’au 31 mars pour faire parvenir leurs suggestions à la mairie de Montréal. Rodger Brulotte présidera un comité qui se penchera ensuite sur la question. Il faudra environ un an avant que le projet aboutisse.

Décédé du cancer à l’âge de 57 ans, Gary Carter a été parmi les deux joueurs les plus populaires des Expos avec Rusty Staub, Pedro Martinez et Vladimir Guerrero. Il a marqué son sport par son talent, son exubérance et sa joie de vivre. Il a fait quelques jaloux dans le vestiaire, mais il se défonçait chaque fois qu’il sautait sur le terrain.

Le Kid n’aurait jamais dû quitter Montréal, mais Charles Bronfman n’aimait pas son gros contrat. Quelques mois plus tard, il aidait les Mets de New York à gagner la Série mondiale.

ENTRE VOUS ET MOI

  • Jacques L’Estage, chef de marketing du Groupe Royal (Profilés de portes et fenêtres) a dû annuler son voyage de golf à Cuba parce qu’il s’est blessé en faisant de la motoneige. Ancien pilote de course, Jacques se réjouit des succès remportés par son fils Antoine, champion canadien et nord-américain de rallye automobile.
  • Peyton Manning a été la grande vedette de son équipe durant une douzaine d’années, mais on ne peut pas blâmer les Colts de le laisser partir. Ils étaient obligés de lui verser un boni de 28 millions pour le garder à Indianapolis. C’est beaucoup trop d’argent pour un joueur en fin de carrière.
  • J’ai adoré «The Greatest Game», un livre de Todd Denault qui raconte le match du 31 décembre 1975 et les exploits du Canadien durant les années 1960 et 1970.
  • Chantal Bousquet a gagné le tirage annuel des Citadelles de Rouyn-Noranda.
  • MERCI BEAUCOUP pour vos mots d’encouragement depuis mon «retour au jeu».

LES ANNIVERSAIRES

9 mars: Chris Phillips, des Sénateurs, 34 ans; Bert Campaneris, ex-vedette des Athletics, 70 ans; Phil Housley, ex-défenseur des Sabres, 48 ans; Marlene Stewart Streit, grande dame du golf, 78 ans; Brent Burns, des Sharks de San Jose, 27 ans; Bernard Landry, ex-premier ministre du Québec, 75 ans; Harry Neale, ex-entraîneur des Canucks, 75 ans; Gilles Péloquin, la voix du Wild de Windsor, 63 ans; Arnold McLean Jr., du club Lorraine, 65 ans; Bobby Fischer, champion mondial du jeu des échecs, 69 ans; Gisèle Lavoie, de Magog; Danny Sullivan, sport automobile, 62 ans; Benito Santiago, ex-receveur des Padres, 47 ans; Perry Turnbull, ancien du Tricolore, 53 ans; Roger Sainte-Marie, trot et amble; Juliette Binoche, actrice française, 48 ans; Terry Mulholland, ex-lanceur des Braves, 49 ans; Jim Colbert, ex-champion de la PGA, 71 ans; Doug Ault, premier héros des Blue Jays, 62 ans; Robert Trottier, du club Médaille d’Or; Andy North, double vainqueur du championnat de golf des Etats-Unis, 62 ans; Bernard Lavoie, de Châteauguay, 72 ans; Maurice Lamoureux, golfeur de Saint-Hyacinthe.

10 mars: Étienne Boulay, des Alouettes, 29 ans; Tuukka Rask, gardien auxiliaire des Bruins, 25 ans; Gerry Frappier, président de RDS, 55 ans; Sara-Maude Boucher, ex-championne de ski alpin, 33 ans; Wayne Twitchell, ex-lanceur des Expos, 64 ans; Ettore Casati, fondateur de Power Golf, 51 ans; Alain Dumas, hockeyeur et humoriste, 51 ans; Richard Sirois, ancien du National Junior, 55 ans; Bill Guérin, de Valleyfield, 79 ans; Phil Laliberté, vétéran de la PGA du Québec, 81 ans; Linda Blanchette, de Terrebonne; Normand Lanthier, de Saint-Eustache, 41 ans; Doug Lécuyer, ancien des Blackhawks, 54 ans; Mike Bullard, ancien des Penguins, 51 ans; Sharon Stone, actrice américaine, 54 ans; Georges Langevin, ex-surintendant à la Vallée du Richelieu, 79 ans.

LE MOT D’HUMOUR

Il n’y a pas que l’argent dans la vie. Il y a aussi les chèques et les cartes de crédit!

Réveillez-vous, Monsieur Molson

Geoff Molson

Geoff Molson

Mon cher Geoff, tu n’as pas honte d’avoir payé presque 600 millions de dollars pour une équipe aussi poche?

Si on a bien saisi tes récents commentaires, Pierre Gauthier demeure ton homme de confiance pour relancer une équipe qui s’écroule sous le poids d’une mauvaise gestion. C’est plutôt inquiétant.

On a beau nous rappeler que le Canadien s’est rendu en troisième ronde des séries il n’y a pas si longtemps, ce n’était qu’un mirage, une fausse lueur d’espoir. Sans les miracles de Jaroslav Halak, rien de cela n’aurait été possible et le CH serait tombé dès le premier tour.

L’équipe t’appartient, mon cher Geoff. Tu peux en faire ce que bon te semble, mais je te préviens: les partisans, même les plus farouches, en ont ras-le-bol d’assister à de si piètres performances. Si ça continue comme ça, il y aura bientôt des sièges vides au Centre Bell. Une organisation aussi prestigieuse n’a pas le droit d’offrir un si mauvais spectacle.

Ce n’est pas une équipe de marketing qu’on veut applaudir, mon cher Geoff, mais une vraie équipe de hockey avec trois bons trios. Avec un seul, tu ne vas nulle part.

Pierre Gauthier est un homme travaillant et il possède une vaste expérience de la Ligue nationale, mais il multiplie les gaffes depuis qu’il fait équipe avec Bob Gainey. En outre, il n’a pas le tour de faire passer son message et il est nul en relations publiques.

Sa pire erreur cette saison a été de consentir un contrat de trois ans à Andrei Markov sans avoir la certitude qu’il pouvait aider l’équipe. Si les médecins l’ont mal renseigné au sujet de son défenseur étoile, il faudrait nous l’expliquer clairement. Chose certaine, l’absence prolongée de Markov a «tué» le jeu de puissance du Canadien, une carte essentielle dans le hockey d’aujourd’hui. Son absence a aussi forcé les autres défenseurs à prendre une surplus de responsabilités avec les résultats que l’on connaît.

D’autre part, peut-on dire que Gauthier a obtenu «mer et monde» en retour d’Halak et d’Andrei Kostitsyn? Lars Eller fait quoi exactement depuis son match de quatre buts? Kostitsyn ne valait-il pas davantage qu’un choix de deuxième ronde?

Pourquoi être allé chercher Tomas Kaberle à prix d’or pour boucher un trou? Si les Maple Leafs, les Bruins et les Hurricanes n’en voulaient plus, pourquoi serait-il meilleur à Montréal?

Pour ce qui est de l’échange qui a envoyé Michael Cammalleri à Calgary en retour de Rene Bourque, il faudra attendre avant de porter un jugement, mais on dirait bien que les deux équipes se sont échangés leurs problèmes.

Pierre Gauthier a aussi raté le bateau en congédiant Jacques Martin au mauvais moment et en le remplaçant par un entraîneur unilingue anglophone sans égard pour la clientèle d’ici. Le pauvre Randy se débat comme un diable dans l’eau bénite en sachant très bien que ses chances d’être de retour derrière le banc l’hiver prochain sont quasiment nulles.

Enfin, rappelons que Monsieur Gauthier a été impliqué directement dans l’affreux échange qui a amené Scott Gomez à Montréal. Une gaffe monumentale, d’autant que le jeune Ryan McDonagh, un jeune colosse du Minnesota, ne cesse de prendre du galon chez les Rangers. Glen Sather doit rire dans sa barbe chaque fois qu’il pense à cette transaction à sens unique.

Je suppose que ça suffit en ce qui concerne la feuille de route de Monsieur Gauthier. Et vous allez lui faire confiance pour la suite des choses?

Le Canadien de Montréal a eu trois grands directeurs généraux depuis 1946: Frank Selke, Sam Pollock et Serge Savard.

Le premier a bâti la première dynastie du Tricolore avec les Maurice Richard, Jean Béliveau, Dickie Moore, Bernard Geoffrion et compagnie. Le second a gagné neuf coupes Stanley entre 1964 et 1978. Très astucieux, Pollock a su accumuler les chois de repêchage et multiplier les championnats. Quant à Serge Savard, il a su former des équipes représentatives dans un contexte plus difficile et il a remporté deux coupes Stanley (1986 et 1993) avec l’aide d’un certain Patrick Roy.

Depuis, c’est le néant. Réjean Houle, André Savard, Bob Gainey et Pierre Gauthier se sont tous cassé la gueule même si on ne peut pas douter de leur bonne volonté. «Pinotte» manquait d’expérience, Sam n’a jamais eu le temps de faire ses preuves, Gainey n’a pas été à la hauteur de sa réputation et Gauthier ne cesse de multiplier les gaffes.

Mon cher Geoff, est-il normal que la coupe Molson soit remise à un gardien de but neuf fois sur dix? Ça n’en dit pas long sur cette équipe?

C’est tout croche ton affaire et on te conseille poliment de consulter quelques personnes compétentes avant de prendre ta prochaine décision. Selke et Pollock sont morts, tu ne peux donc pas leur téléphoner, mais le grand Serge serait sûrement de bon conseil!