Pingouins en folie

Pittsburgh contre Tampa et San Jose vs Saint-Louis

QUÉBEC— Après un copieux repas en bonne compagnie près de la vieille gare de Québec, je suis rentré en vitesse à l’hôtel pour voir la fin du match entre les Sharks et les Predators.

Tel que prévu, les Sharks ont gagné facilement. Leur dernière défaite à Nashville ne les a pas ébranlés du tout. Ils sont retournés devant leurs partisans et ils ont lessivé les Predators 5-0. Martin Jones n’a eu qu’à repousser 20 rondelles pour mériter le jeu blanc.

Logan Couture, de Guelph, Ontario, a obtenu six buts et cinq passes dans la série contre Nashville. Il domine le classement des marqueurs avec 17 points.

Logan Couture, de Guelph, Ontario, a obtenu six buts et cinq passes dans la série contre Nashville. Il domine le classement des marqueurs avec 17 points.

C’était vraiment une série de «homers» puisque l’équipe locale a gagné les sept parties. À cela, on peut ajouter que les résultats de la saison régulière n’ont plus aucune importance. La preuve, c’est que les Sharks ont une fiche de 5-1 devant leurs partisans depuis le débuts des séries alors qu’ils n’ont pu faire mieux que 18-20-3 durant le calendrier régulier. Jusqu’à tout récemment, ils semblaient sur à l’aise sur les patinoires étrangères.

Logan Couture a été la grande vedette de la série avec six buts et cinq passes. Il domine le classement des marqueurs avec 17 points. Les vétérans Joe Pavelski, Joe Thornton et Patrick Marleau ont aussi participé à la danse.

«Nous avons beaucoup de profondeur, a répété Thornton après le match de jeudi. Nous roulons à plein régime avec quatre trios et six défenseurs. Nous avons confiance à tous les joueurs qui sautent sur la patinoire».

Les Sharks, qui n’ont jamais atteint la finale, se mesureront maintenant aux Blues de Saint-Louis. On s’attend à une longue série et à du jeu très robuste.

Kessel a trouvé sa niche

«Pis, qui va gagner la coupe cette année?», m’a demandé Bertrand Lamoureux, maire de Coaticook.

Franchement, les quatre dernières équipes ont le droit de rêver, mais je ne serais pas surpris si les Penguins se sauvaient avec le gros trophée. Ils sont méconnaissables depuis le 1er janvier et encore plus depuis que Phil Kessel forme un trio très efficace avec Nick Bonino et Carl Hagelin.

Phil Kessel forme un trio du tonnerre avec Nick Bonino et Carl Hagelin.

Phil Kessel forme un trio du tonnerre avec Nick Bonino et Carl Hagelin. Il participe aussi à l’avantage numérique et donne raison à Jim Rutherford d’avoir fait son acquisition des Maple Leafs.

On a longtemps critiqué la décision de Jim Rutherford de refiler deux ou trois jeunes joueurs aux Maple Leafs en retour de Kessel, l’été passé. Il n’a pu faire mieux que 26 buts en saison régulière, mais il est un joueur transformé depuis qu’il a été jumelé à Bonino et Hagelin. En 27 parties, il a obtenu 11 buts et 17 passes pour aider son équipe à l’emporter 22 fois. Au total, les trois joueurs ont marqué 29 buts.

«Phil a haussé son jeu d’un cran et nous a permis de participer aux séries lorsque (Evgeny) Malkin s’est blessé, a confié Rutherford à un journaliste du Globe and Mail. Il poursuit de plus belle depuis le début des séries. Tout le monde le voit d’abord comme un marqueur, mais il est aussi un très bon fabricant de jeux. Il s’entend à merveille avec Bonino et Hagelin et ce trio cause de jolis maux de tête à nos adversaires».

Dans la série contre Washington, Crosby et Malkin ont été limités à deux points chacun. Normalement, cela aurait causé la perte des Penguins, mais le trio de Kessel a changé la donne et les Penguins ont éliminé les Capitals en six parties.

«C’est dur de trouver des joueurs capables de marquer des buts et de faire de bonnes passes, a ajouté Rutherford. Ça ne fonctionne pas à tous les matchs, mais je suis fier de ma trouvaille. Nous avons eu ce dont nous avions besoin et Toronto aussi. Ils bâtissent pour l’avenir alors que nous visons la coupe.

«Nous possédons le meilleur joueur de la ligue (Crosby), mais nous avons aussi un concept d’équipe et Phil n’a pas hésité à embarquer dans le système dès le départ. On verra la suite des choses».

Les Penguins joueront contre Tampa en troisième ronde. On devrait assister à une excellent duel entre deux équipes très rapides. Du côté du Lightning, on ne sait toujours pas si Stamkos et Stralman seront en mesure de jouer. Ça pourrait faire la différence. Devant le filet, le jeune Matt Murray, impeccable depuis qu’il a remplacé Marc-André Fleury, sera opposé à Ben Bishop, un autre gardien qui connaît de très bons moments.

ROUYN-NORANDA EN LIESSE

À leur 20e saison dans le circuit Courteau, les Huskies de Rouyn-Noranda sont finalement les grands champions du hockey junior québécois. Ils ont éliminté les

Francis Perron mérite le trophée Guy Lafleur avec 12 buts et 21 passes.

Francis Perron mérite le trophée Guy Lafleur avec 12 buts et 21 passes.

Cataractes de Shawinigan en remportant une victoire convaincante de 7-2 devant plus de 3600 spectateurs.

Un très beau cadeau pour le propriétaire JACQUES BLAIS et toute l’organisation des Huskies. Pour leurs fidèles partisans, aussi.

Le capitaine FRANCIS PERRON a mérité le trophée Guy Lafleur en tant que meilleur joueur des séries. Il a marqué 12 buts et en a préparé 21 pour un total de 33 points.

Les Huskies se rendront à Red Deer, Alberta, pour le tournoi de la coupe Memorial et tout le Québec sera derrière eux.

 

 

 

Les anniversaires du vendredi 13 mai

En passant

  • P.K. SUBBAN, défenseur du CH et coloré personnage, 27 ans.
  • JAROSLAV HALAK, gardien de but des Islanders, 31 ans.
  • BOBBY VALENTINE, ancien joueur des Dodgers, 66 ans.
  • JOSE RIJO, ex-lanceur des Reds, 51 ans.

    P.K. fête ses 27 ans.

    P.K. fête ses 27 ans.

  • LAURENT BEAUDOIN, président du c.a. de Bombardier, 78 ans.
  • TRAVIS ZAJAC, des Devils du New Jersey, 31 ans.
  • RICHARD LABBÉ, de La Presse.
  • CLAUDE FLEURENT, aubergiste de Sainte-Agathe.
  • PIERRE DONAIS, de Gatineau.
  • DARRYL SYDOR, ex-défenseur à Dallas, 44 ans.
  • SYLVAIN ROY, ex-employé du CH, 53 ans.
  • DENNIS RODMAN, ex-vedette des Bulls de Chicago, 54 ans.
  • JACQUES GIRARD, ancien dirigeant de Domtar, 76 ans.
  • RON WILSON, ancien des Blues, 60 ans.
  • MAURICE LORANGER, de Trois-Rivières, 69 ans.
  • RÉAL MÉNARD, du quartier Maisonneuve.
  • JACQUES RIVEST, de Joliette, 82 ans.
  • MARC-ANDRÉ LORD, soccer.
  • ROCH CARRIER, poète et romancier, 79 ans.
  • JEAN DUBOR, de Coteau-du-Lac, 85 ans.
  • MARTINE LAGACÉ, de Gatineau.
  • DIANE MIRON, des JSH.
  • CLÉMENT BARIBEAU, de Cap-de-la-Madeleine, 88 ans.

Papi vs Teddy Ballgame

En passant

David Ortiz connaît non seulement un excellent début de campagne (moyenne de ,322, neuf circuits et 29 pp), mais le colosse de Saint-Domingue vient de dépasser Carl Yastrzemski dans la colonne des coups de circuit (par un joueur des Red Sox).

Ted Williams demeure le plus grand joueur de l'histoire des Red Sox, devant Carl Yastrzemski et David Ortiz.

Ted Williams, meilleur frappeur de l’histoire du baseball, demeure le plus grand joueur de l’histoire des Red Sox, devant Carl Yastrzemski et David Ortiz.

Big Papi est un phénomène. À 40 ans, il cogne encore la balle aussi fort que n’importe qui, que ce soit Bryce Harper, Albert Pujols ou Giancarlo Stanton. Ses exploits des 13 ou 14 dernières années font saliver les amateurs de baseball, tant et si bien qu’ils sont nombreux à croire que Papi n’est rien de moins que le meilleur joueur de l’histoire des Red Sox.

Dan Shaughnessy, vétéran chroniqueur de baseball du Boston Globe, s’est penché sur la question. Dans son livre, Ortiz mérite toutes les fleurs qu’on lui lance, mais il est ridicule de le comparer au grand Ted Williams.

«En Nouvelle-Angleterre, les gens de mon âge ont grandi avec deux photos dans la maison: celle de John F. Kennedy et celle de Theodore Samuel Williams. Teddy Ballgame demeure indiscutablement le numéro un. C’est la même chose au hockey avec Bobby Orr, au basket avec Bill Russell et au football avec Tom Brady».

Shaughnessy a même lâché un coup de fil à Carl Yastrzemski pour avoir son opinion. «Il faut que Ted (Williams) soit numéro un, a répondu Yaz. Il a été le meilleur frappeur de toute l’histoire du baseball. Et n’oubliez pas qu’il a raté quelques saisons à cause de ses engagements militaires».

Le jeu des comparaisons

Les gens adorent établir des comparaisons même si les conditions varient d’une génération à une autre.

Il est important d’avoir du «recul» dans ce genre d’analyse. À New York, il y a des gens qui pensent que Bernie Williams était supérieur à Mickey Mantle et que Derek Jeter était dans la même classe que Babe Ruth. Voyons donc! C’est comme dire que Sidney Crosby est supérieur à Mario Lemieux.

Les statistiques de Ted Williams sont tout simplement extraordinaires. Il a terminé sa carrière avec une moyenne annuelle de ,344, 37 circuits et 130 points produits. Il a gagné deux fois la Triple Couronne, un exploit inégalé, et il aurait mérité plus souvent le titre de joueur par excellence (2 fois) s’il n’avait pas eu à batailler contre le légendaire Joe DiMaggio, son grand rival des Yankees.

Entre 1939 et 1960, c’est lui qu’on allait voir jouer à Fenway Park. Personne d’autre. Il demeure le dernier joueur à terminer la saison avec une moyenne au bâton de ,400. C’était en 1941, il y a 75 ans.

David Ortiz a mené les Red Sox à trois conquêtes de la Série mondiale.

David Ortiz a mené les Red Sox à trois conquêtes de la Série mondiale. À 40 ans, il fait encore trembler les lanceurs adverses.

Les statistiques de David Ortiz depuis 2003 ne sont pas piquées des vers non plus: moyenne annuelle de ,285 avec 36 circuits et 118 points produits. Il n’a jamais mérité le titre de MVP, mais il a mené son équipe à trois conquêtes de la Série mondiale, ce que Williams n’a jamais réussi à faire malgré tous ses exploits au bâton. Si on ajoute les 58 circuits qu’il a frappés dans l’uniforme des Twins du Minnesota entre 1997 et 2002, ça lui fait un total de 512 longues balles, seulement neuf de moins que Williams.

Pas question ici de «vivre dans le passé». Ted Williams demeure numéro un et j’ajouterai que Carl Yastrzemski était un joueur beaucoup plus complet que Big Papi. Non seulement était-il très dangereux avec des coureurs en position de compter, mais personne ne lui arrivait à la cheville lorsque venait le temps de patrouiller le champ gauche devant le Monstre Vert. Il a été au coeur de deux Séries mondiales (1967 et 1975), mais n’a pu empêcher son équipe de subir deux cruelles défaites en sept parties (contre les Cards et les Reds).

Le classement se lit donc comme suit: 1. Ted Williams; 2. Carl Yastrzemski; 3. David Ortiz.

Cela dit, nous avons encore beaucoup de plaisir à voir Big Papi s’installer dans le rectangle du frappeur. Il le fait avec panache et une extrême confiance en ses moyens. Les rapides de 95 milles à l’heure ne l’énervent pas. Vraiment dommage que ce soit son dernier tour de piste.

VICTOIRE DÉCISIVE DES BLUES

Les Blues de Saint-Louis ont profité du fait que Kari Lehtonen n’était pas dans son assiette et ils ont pris une avance de 3-0 durant les vingt premières minutes de jeu en route vers une victoire facile de 6-1, mercredi soir, à Dallas.

David Backes a marqué le but qui a assommé les Stars en début de 2e période. C'était son sixième des séries.

David Backes a marqué le but qui a assommé les Stars en début de 2e période. C’était son sixième des séries.

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C’est la première fois depuis 1968 que les Blues gagnent deux séries qui vont à la limite. Ils étaient alors dirigés par le jeune Scotty Bowman et avaient été balayés par le Canadien en finale de la coupe Stanley (8e et dernier championnat du légendaire Toe Blake).

En finale de conférence, les Blues affronteront les gagnants du match Nashville-San Jose, jeudi soir.

Le capitaine David Backes a marqué le but qui a tué les Stars en début de deuxième période. Fort d’une avance de 4-0, Brian Elliott n’a eu aucun mal à repousser les attaques de l’adversaire. Paul Stastny, fils de Peter, Patrik Berglund, Troy Brouwer et Robby Fabbri ont aussi contribué offensivement.

«Nous jouons notre meilleur hockey lorsque nous en avons besoin, a dit Backes, un vétéran de 32 ans qui deviendra un joueur autonome très convoité au mois de juillet. Nous avons atteint la moitié de notre objectif final, mais il y a encore beaucoup de travail à faire».

C’est une grande victoire pour Ken Hitchcock et l’organisation des Blues. Souvent, les Blues se sont effondrés en première ou en deuxième ronde. C’est aussi une défaite amère pour Lindy Ruff et son équipe. L’ancien coéquipier de Gilbert Perreault a maintenant un dossier de 0-4 dans les maths numéro 7.

Très beau geste du Canadien

La Fondation du Canadien pour l’Enfance fait un don de 100 000$ à la Croix-Rouge pour venir en aide aux sinistrés de FORT McMURRAY, Bravo à Geoff Molson et à ses acolytes.

L’organisation du CH est impeccable au niveau social et communautaire. C’est sur la patinoire qu’elle en arrache!

SCHERZER AU SOMMET DE SON ART

  • À Washington, MAX SCHERZER a réussi 20 retraits au bâton pour battre les Tigers de Détroit 3-2. C’était la première fois qu’il affrontait son ancienne équipe. En passant 20 frappeurs dans la mitaine, il a égalé un record appartenant à ROGER CLEMENS, Randy Johnson et Kerry Wood.

    Max Scherzer: 20 retraits au bâton contre son ancien club.

    Max Scherzer: 20 retraits au bâton contre son ancien club.

  • Commentant la performance de son coéquipier, BRYCE HARPER a déclaré: «Max est comme un animal au monticule. Il y met tout son coeur. C’est amusant de le voir faire. Il n’y a  pas de doute qu’il appartient à l’élite du baseball».
  • Scherzer a maintenant battu les 30 équipes du baseball majeur. JOHN LACKEY, des Cubs, est le seul autre lanceur actif à avoir réussi cet exploit.
  • À Boston, JACKIE BRADLEY Jr. a poursuivi son travail de démolition contre les Athletics d’Oakland. Il a frappé deux autres circuits et produit six points dans une victoire de 13-3. Bradley termine la série de trois parties avec huit coups sûrs en 14 visites au marbre, trois circuits et 13 points produits.
  • NOMAR GARCIAPARRA a fait encore mieux avec 14 pp dans une série contre Seattle en 1999.
  • Les CUBS ont subi deux défaites contre les Padres. La loi de la moyenne.

Le mot d’humour

C’est maintenant officiel. Il est possible d’aller aux toilettes sans son I-Phone!

 

 

Les anniversaires du jeudi 12 mai

En passant

  • FELIPE ALOU, ancien gérant des Expos, 81 ans.
  • BERNIE FEDERKO, ancien joueur de centre des Blues, 60 ans.
  • JOHNNY BUCYK, ex-capitaine et leader des Bruins, 81 ans.

    Johnny Bucyk a été capitaine des Bruins de 1966 à 1977. «Chief» a terminé sa prodigieuse carrière avec 556 buts.

    Johnny Bucyk a été capitaine des Bruins de 1966 à 1977. «Chief» a terminé sa prodigieuse carrière avec 556 buts.

  • PAUL ARCAND, roi de la radio le matin, 56 ans.
  • PAUL LABONTÉ, professionnel de golf à Saint-Boniface (Mauricie), 75 ans.
  • MIKE WEIR, champion du Masters 2003, 46 ans.
  • GEORGE SPRINGATE, ancien botteur des Alouettes et ex-politicien, 78 ans.
  • JIM FURYK, vétéran de la PGA, 46 ans.
  • STEVE DOUCET, de Nike Golf.
  • LOUIS LAVOIE, de Val-d’Or, 49 ans.
  • LOU WHITAKER, ancien des Tigers, 59 ans.
  • DANIEL ASSELIN, ex-directeur des sports à Radio-Canada, 66 ans.
  • VIKTOR TIKHONOV, des Coyotes, 28 ans.
  • PAUL-ANDRÉ AUDET, champion de billard, 58 ans.
  • MICHEL LAVALLÉE, ancien kick-boxeur, 58 ans.
  • DAVE CHRISTIAN, ancien des Capitals, 57 ans.
  • DANIEL SHANK, ancien des Red Wings, 49 ans.
  • DANIEL COUTU, de Soccer-Québec.
  • PIERRE THIBAULT, d’Asbestos.
  • JOHANNE HÉROUX, amie FB.
  • JACK ALLARD, de Trois-Rivières, 79 ans.
  • DEREK BAILLEUL, sportif de Lac Saint-Louis.
  • DAVID THIBAULT, hockeyeur de Trois-Rivières, 38 ans.
  • ROSAIRE BOUCHER, skieur de Saint-Sauveur.