La fricassée du lundi

  • MARTIN BRODEUR a fêté ses 40 ans en battant les Flyers pour prendre une avance de 3-1 dans la série. «Nous respectons les Flyers et nous travaillons fort pour les battre», a dit Brodeur devant les caméras de CBC après avoir remporté la 106e victoire de sa carrière dans les séries.
  • Les KINGS de Los Angeles ont liquidé les Blues de Ken Hitchcock en deux temps trois mouvements. On le répète encore une fois: ça va prendre toute une équipe pour battre les Kings.
  • Les RED SOX de Boston ont perdu 10 de leurs 11 derniers matchs au Fenway Park. Une vraie honte! Hier, ils se sont inclinés 9-6 dans un marathon de plus de six heures contre les surprenants Orioles de Baltimore.
  • RONALD COREY est de retour sur les allées du club LAVAL-SUR-LE-LAC. Il a joué une de ses premières rondes de la saison avec trois longs cogneurs: VINCENT DAMPHOUSSE, Guy Carbonneau et François Duquette, ex-champion du club. Damphousse vient de joindre les rangs du conseil d’administration. Une belle acquisition pour ce club très prestigieux.

    Vincent Damphousse

    Vincent Damphousse, ex-capitaine du Canadien, joint les rangs du bureau de direction du prestigieux club de golf Laval-sur-le-Lac.

  • VOYAGE ÉCLAIR À THETFORD-MINES: Je n’avais mis les pieds à Thetford-Mines depuis des lunes. J’y suis allé avec Brigitte, Simon et Réjean Vincent pour assister au troisième match de la série finale de la Ligue nord-américaine. Un très bon match de hockey qui s’est soldé par la victoire de l’Isotermich en prolongation… PATRICE NORMANDIN, un charmant monsieur de Québec, en est à sa cinquième année comme arbitre en chef de la ligue. Il a confié la série finale à trois vétérans: LUC DURAND, Dave Loubier et Jimmy Chandyk… Le défenseur MARTIN NOLET, étudiant en médecine, a été blessé sérieusement à une épaule par une violente mise en échec  de JEAN-FRANÇOIS LAPLANTE et sa saison est terminée. Laplante n’a même pas été puni pour son geste… GILLES PÉLOQUIN a décrit 67 parties de la LNAH cette saison. Il ne sait pas ce que l’avenir lui réserve au micro car l’équipe de Windsor sera vendue à un groupe de CORNWALL. «Pélo» aurait été approché par les formations de Sorel et de Saint-Georges-de-Beauce… CLÉMENT NAULT, ancien maire de Bromptonville, assiste régulièrement aux matchs du Wild avec son ami PAUL PROULX… La patinoire de Thetford-Mines n’a presque pas changé depuis les exploits des GILBERT PERREAULT, Réjean Houle et Marc Tardif à la fin des années 1960. L’aréna porte maintenant le nom de l’ex-gardien de but MARIO GOSSELIN… La très jolie ANDRÉANNE GUILLEMETTE, de Sherbrooke, agit comme statisticienne pour le Wild… DENIS CLOUTIER enfile le tuxedo pour chanter l’hymne national avant les matchs de l’Isotermich.
  • Un but d’ANDRÉ SANDRZYK en deuxième prolongation a donné la victoire à l’équipe de Thetford-Mines, dimanche soir, au Centre Lemay de Windsor. Le jeune défenseur GABRIEL LEMIEUX a joué un très fort match pour les visiteurs. La série est égale 2-2 et la prochaine rencontre aura lieu jeudi soir à THETFORD-MINES.
  • ROLAND MEUNIER, ex-gérant des Castors d’Acton Vale, est mort dans son sommeil en fin de semaine. Il avait 87 ans. Roland a remporté plusieurs championnats à la barre des Castors avec des joueurs comme HENRI CORBEIL, Sherman Carter, René Valois, Réjean Plourde, Jean-Pierre Jetté, Claude Groulx et Steve Oleschuk. Durant les deux dernières années de sa vie, il a été traité comme un roi par le personnel de la MAISON SAINT-JOSEPH à Montréal. Mes condoléances à son épouse et à toute la famille.
  • ALBERT PUJOLS, des Angels d’Anaheim, a frappé son premier circuit de la saison à sa 111e présence au bâton.
  • Le Québécois RUSSELL MARTIN connaît un départ difficile chez les Yankees. Sa moyenne au bâton s’établit à ,192.
  • Pour souligner le 75e anniversaire de naissance de Claude Raymond, GUY ORMISTON, de Via Rail, lui a remis un forfait classe Affaires dans le corridor Québec-Windsor. Les organisateurs du Fonds Claude Raymond ont ajouté 200$ en crédit voyage.
  • La réponse au QUIZ de la semaine: BILL DURNAN et JACQUES PLANTE. Durnan a mérité six fois le trophée Vézina entre 1944 et 1950, puis Plante a répété l’exploit entre 1956 et 1962. Durnan était originaire de Kirkland Lake et Plante de Shawinigan Falls. Le grand KEN DRYDEN a gagné le Vézina cinq fois et il a partagé l’honneur avec MICHEL LAROCQUE à quatre reprises. PATRICK ROY et GEORGE HAINSWORTH ont mérité l’honneur trois fois chacun.

    Bill Durnan

    Bill Durnan, un gardien de but ambidextre, a gagné six fois le trophée Vézina avec le Canadien entre 1944 et 1950. Jacques Plante a répété l'exploit quelques années plus tard.

  • L’EXPRESS DE SAINT-EUSTACHE: Le solide attaquant OLIVIER LABELLE poursuivra sa carrière en Autriche sous les ordres de MARIO RICHER, son ex-entraîneur à Gatineau… YVAN BARIL est le nouveau patron du baseball mineur à Saint-Eustache… Le lanceur ALEXANDRE PÉRIARD a été libéré par les Mariners de Seattle… L’avocate JOSÉE DUBREUIL a joué la ronde de sa vie (69) sous le ciel du Mexique.
  • IVAN AUDET, président du Fonds Claude Raymond, travaille maintenant pour DESJARDINS. Il est directeur des transferts d’entreprises.
  • RICHARD DUBUC et ses amis du groupe Fénérick assisteront à la soirée en l’honneur de la golfeuse SARA-MAUDE JUNEAU, mardi soir, au resto Le Galopin de Sainte-Foy.
  • JOS LACHANCE, un pionnier du Centre d’activité physique du Cegep de Sherbrooke, est décédé à l’âge de 72 ans. Il avait été embauché par JEAN PERRAULT. J’apprends aussi le décès de GEORGES-ÉTIENNE FRÉCHETTE, ex-employé de Skiroule et de Hockey Canadien. Mes condoléances aux familles éprouvées.

LE MOT D’HUMOUR

Le journaliste Dave Molinari disait de Mario Lemieux: «Lui demander de bien jouer défensivement, c’est comme demander à Frank Sinatra de vendre du pop-cornn durant l’entracte!»

Palmer, Nicklaus et Player: comme le bon vin

Dans toute l’histoire du golf, il n’y aura probablement jamais un meilleur trio que celui formé d’Arnold Palmer, Jack Nicklaus et Gary Player. On se bouscule aux tourniquets chaque fois qu’ils se présentent à Augusta pour la compétition Par 3.

Les trois hommes ont rajeuni de 4o ou 50 ans cette semaine lorsqu’ils ont gagné le tournoi des Super Champions sur le parcours du club Woodlands, au Texas. C’est Palmer (82 ans bien sonnés) qui a donné la victoire à son équipe en calant un roulé de 25 pieds au dernier trou. Le célèbre trio terminait ainsi l’épreuve avec un combiné de «moins 11».

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Gary Player, Arnold Palmer et Jack Nicklaus ont gagné le tournoi des Super Champions sur le parcours de Woodlands. Ils posent ici avec Lee Trevino, une autre légende du golf.

Pas moins de 40 000 personnes se sont présentées sur les lieux pour applaudir les légendes du golf et prendre des centaines de photos. Chez les inscrits, il y avait aussi Lee Trevino, Miller Barber, Dave Stockton, Gene Littler et Don January.

«Nous avons eu beaucoup de plaisir aujourd’hui, a dit Nicklaus en acceptant le trophée. Nous n’avons commis aucun bogey et nous avons réussi quelques birdies (11). Je me suis surpris moi-même en jouant de façon décente. Je pense que je serais prêt à répéter l’expérience».

«Nous ne prenions pas cette compétition trop au sérieux, mais nous ne voulions pas finir deuxièmes non plus», a ajouté Palmer.

Quant à Player, encore très en forme à 76 ans, il s’est dit très heureux que son ami Arnold ait réussi le coup victorieux sur le vert du 18e trou.

Parmi les spectateurs, il y avait Ben Crenshaw, Steve Elkington, Andy Bean et Steve Elkington. «J’ai le plus grand respect pour Palmer, Nicklaus et Player, a dit Crenshaw. Ils représentent une partie importante de ma vie professionnelle».

Après avoir frappé un coup parfait au tertre de départ du 13e trou, Lee Trevino s’est tourné vers les spectateurs et il a dit: «Je songe sérieusement à offrir ce bois 1 aux enchères!»

Durant leur carrière, Palmer (62), Nicklaus (73) et Player (24) ont gagné pas moins de 159 tournois de la PGA, y compris 34 victoires dans les événements majeurs. Ils revendiquent également 39 victoires sur le circuit des Champions.

(Source: PGA Tour.com)

Les anniversaires du lundi 7 mai

En passant

  • CLAUDE RAYMOND, ex-releveur des Expos, des Braves et des Astros, 75 ans.
  • BERNARD TROTTIER, gouveneur du club Médaille d’Or, quatre fois 20 ans.
  • JÉRÔME BLAIS, professionnel de golf de Sherbrooke, 34 ans.
  • TIM CONNELLY, des Sabres de Buffalo, 31 ans.
  • BOB LEPAGE, ex-vedette du National Junior, 66 ans.
  • SYLVAIN LALONDE, président de Hockey-Québec, 48 ans.
  • JEAN LAPIERRE, chroniqueur politique, 56 ans.
  • CARL OUIMET, du club de golf Lorraine.
  • ANDREW WOODRUFF, des Alouettes, 27 ans.
  • OZZIE VIRGIL, ancien instructeur des Expos, 79 ans.
  • SÉBASTIEN GAUTHIER, de Soccer-Laval.
  • JEAN-PAUL OUIMET, ancien boxeur, 87 ans.
  • DON DeMOLA, ex-lanceur des Expos, 60 ans.
  • DANIEL GÉNÉREUX, des JSH.
  • KEVIN MURPHY, trot et amble, 61 ans.

Souvenirs des séries: le Chicago Stadium

Quand il se plantait à la ligne bleue pour entendre l’organiste Al Melgard interpréter les hymnes nationaux, Gilles Marotte en avait la chair de poule. Pourtant, le gros Gilles n’était pas du genre nerveux.

Dans toute la Ligue nationale, il n’y avait pas d’endroit plus tonitruant que le vieux Chicago Stadium. Un vacarme à vous casser les tympans. Lorsque les Blackhawks s’élançaient à la conquête de la coupe Stanley, l’ambiance devenait électrisante, la foule survoltée.

Dans le temps, je suivais les Expos aux quatre coins de l’Amérique et Chicago était une de mes destinations préférées. D’abord à cause du Wrigley Field, d’Ernie Banks et de Ferguson Jenkins, mais aussi parce que tous les matchs des Cubs étaient présentés en matinée. Le soir, on pouvait faire la fête au Italian Village, chez Victor Hugo ou au George’s Steak House. Et Dieu sait qu’on ne s’est pas privé au fil des ans!

Bobby Hull

Bobby Hull a connu cinq saisons de 50 buts dans l'uniforme des Blackhawks et il a souvent fait vibrer le vieux Chicago Stadium.

Avec un patron comme Jacques Beauchamp, il n’était cependant pas question de se traîner les bottines ou de dormir sur ses lauriers. Au printemps, il m’arrivait donc souvent de couvrir le match des Expos en matinée, puis de sauter dans un taxi en direction du Chicago Stadium pour y faire un reportage sur les Blackhawks.

Y’a rien comme des journées de 14 ou 15 heures pour apprendre le métier.

C’est ainsi que j’ai pu voir à l’oeuvre Bobby Hull et Stan Mikita quand ils étaient les dieux du stade. Je me rappelle qu’il y avait aussi Tony Esposito devant le filet, Keith Magnuson, Bill White, Doug Jarrett et Pat Stapleton à la ligne bleue, ainsi que des joueurs de soutien comme Jean-Pierre Bordeleau, Lou Angotti, Chico Maki, Eric Nesterenko, Dennis Hull, Pit Martin et Cliff Koroll.

C’est à cette époque que le regretté Pit Martin, de Rouyn-Noranda, a soulevé une grande controverse dans la Ville des vents et à travers la Ligue nationale. Il a confié au journaliste Bob Verdi que les Blackhawks manquaient de leadership derrière le banc et au deuxième étage. Il a ajouté que l’équipe n’était l’affaire que de deux super vedettes (Hull et Mikita) et que le reste du club ne comptait pas. Il n’en fallait pas davantage pour mettre le feu aux poudres.

Plusieurs joueurs se sont rangés derrière Martin. Billy Reay a senti le besoin de serrer la vis et Stan Mikita s’en est pris à son coéquipier en le traitant de «Perfect Pit».

Quelques années plus tard, Gilles Marotte m’a confirmé qu’il y avait deux clans chez les Blackhawks: celui de Bobby Hull et celui de Stan Mikita.

LA BARRE HORIZONTALE

Cela n’a pas empêché l’équipe favorite de Paul Houde de connaître beaucoup de succès sur la patinoire et aux guichets. Après avoir gagné la coupe sous la gouverne de Rudy Pilous en 1961, les Blackhawks ont participé quatre fois à la finale entre 1962 et 1973, s’inclinant à trois reprises devant le Canadien et une autre fois devant les Maple Leafs de Punch Imlach.

En 1971, Chicago aurait probablement battu le Canadien si le puissant tir de Bobby Hull n’avait pas touché la barre horizontale. Les Blackhawks menaient alors 2-0 dans le septième match. Quelques minutes plus tard, Jacques Lemaire a trouvé le fond du filet sur un lancer de 80 pieds qui a échappé à l’attention de Tony Esposito, puis le vétéran Henri Richard s’est chargé du reste, marquant le but égalisateur et le but de la victoire.

Je me souviens aussi d’un arrêt miracle de Ken Dryden aux dépens de Jim Pappin. Deux ans plus tard, c’est Yvan Cournoyer qui a pris les choses en mains contre Chicago. Quelques mois auparavant, le Roadrunner avait été un des héros du Canada dans la la Série du siècle.

Au début des années 1980, le petit Denis Savard, de Verdun, a fait vibrer le Chicago Stadium avec ses pirouettes et ses feintes extraordinaires, puis le fougueux Chris Chelios a pris la relève et l’équipe a déménagé dans un stade plus moderne. Les Blackhawks ont ensuite connu les ténèbres avant de voir arriver les Jonathan Toews, Patrick Kane, Brent Seabrook et Duncan Keith. C’est la grande roue du sport professionnel.

Les assistances sont meilleures que jamais au United Center et les Hawks sont redevenus une des puissances de la ligue, mais les gens de ma génération n’oublieront jamais l’ancien Chicago Stadium et son orgue à 40 000 tuyaux.