DEMERS: «Je n’avais pas le droit de perdre contre les Nordiques»

Jacques Demers est un peu comme un vieux boxeur qui se promène de ville en ville avec sa ceinture de champion.

On le reconnaît comme sénateur à Ottawa et ancien analyste à RDS, mais d’abord et avant tout comme le dernier homme à avoir mené le Canadien à la conquête de la coupe Stanley. Partout où il passe, on lui parle de cette «coupe inattendue» avec 10 victoires de suite en prolongation.

Jacques Demers: «J'avais le meilleur gardien de but et un excellent capitaine».

Jacques Demers: «J’avais le meilleur gardien de but et un excellent capitaine».

«En 1993, j’en étais à ma première saison à Montréal, mais j’étais habité par une grande confiance, dit-il. J’avais le meilleur gardien de but de la ligue en Patrick Roy, un excellent capitaine en Guy Carbonneau et un groupe de joueurs avec beaucoup de caractère. Des gars comme Mike Keane, Kirk Muller, Éric Desjardins et Jean-Jacques Daigneault n’acceptaient pas facilement la défaite».

Demers se souvient surtout de la première série contre les Nordiques alors que son équipe tirait de l’arrière 0-2. «Je n’avais pas le droit de perdre contre les Nordiques. Il y avait beaucoup de pression sur moi et sur ma famille. En déficit de deux parties, j’ai dit à mes joueurs: «Nous avons les Nordiques exactement là où nous voulons les avoir». Ce n’était pas des paroles en l’air. Je pensais réellement que nous pouvions les battre et c’est ce que nous avons fait».

En finale, le Canadien a fait encore mieux en liquidant les Wayne Gretzky et les Kings de Los Angeles en cinq parties. «On respectait les Kings et on savait très bien ce que Wayne pouvait faire sur la patinoire, ajoute Demers. Carbo est venu me voir pour me dire qu’il voulait s’occuper de Gretzky. J’ai accepté et il a rempli son rôle à merveille. Pour ce qui est du bâton illégal de Marty McSorley, je n’ai fait que mon devoir. J’avais été informé par une couple de joueurs et j’ai attendu le moment propice pour m’adresser à l’arbitre».

DE RETOUR À OTTAWA?

Après avoir fait du sport toute sa vie, Demers a décidé, malgré son peu de scolarité, de servir son pays comme sénateur il y a bientôt quatre ans.

«À mon arrivée à Ottawa, j’ai été aussi impressionné par le tapis rouge du Sénat canadien que par le tapis rouge dans le vestiaire du Canadien, dit-il. Je n’y connaissais rien, mais Frank Mahovlich m’a servi de professeur dans les différents dossiers. Je pense qu’il est plus important d’avoir un bon jugement que des diplômes à perte de vue. Les gens ont beaucoup de respect pour ceux qui ont fait leur marque dans le monde du sport.

«Je ne suis pas content des scandales qui ont éclaboussé récemment la Chambre des sénateurs. On met tout le monde dans le même panier même s’il n’y a que trois ou quatre personnes fautives. Je n’oserais jamais fouiller dans les poches des contribuables pour améliorer mon sort. Il y aura une réunion de tous les sénateurs au début de septembre et j’ai la ferme intention de mettre cartes sur table. Je déciderai ensuite si je reste ou si je m’en vais».

Cette entrevue a été réalisée dans le cadre du tournoi de golf du Parc Domaine Vert, à Mirabel. Jacques a le même défaut que moi sur un terrain de golf: il est trop proche de sa balle… après l’avoir frappée!

Pierre Lalonde souffre de la maladie de Parkinson

«Ram dam dam, what I do? C’est le temps des vacances!»

Pierre Lalonde, animateur vedette de «Jeunesse d’Aujourd’hui» et icône de la chanson québécoise, souffre de la maladie de Parkinson.

J’ai appris la nouvelle en participant à un tournoi de golf dans la région de Mirabel. Âgé de 72 ans, Pierre Lalonde ne pourra plus remonter sur les planches ou s’en donner à coeur joie sur les allées du club de golf Whitlock.

Pierre Lalonde a été l'idole de toute une génération, une icône de la chanson québécoise.

Pierre Lalonde a été l’idole de toute une génération, une icône de la chanson québécoise.

Le populaire «crooner» a été l’idole de toute une génération. En plus d’offrir des centaines de spectacles à travers le pays, il a animé plusieurs émissions de télévision, dont une en compagnie de Jean Duceppe. Il a aussi formé le trio des 3L avec Donald Lautrec et Michel Louvain durant les années 1980. Il a failli faire carrière aux États-Unis sous le nom de Peter Martin, mais il a finalement choisi de rentrer au Québec.

J’ai eu l’occasion de discuter avec lui à quelques reprises à l’époque où il présidait la Classique des Étoiles au club de golf Joliette. J’ai également eu le bonheur de jouer une ronde en sa compagnie au club Whitlock, son endroit de prédilection pour se changer les idées en tapant sur la petite balle blanche.

On a encore une fois la preuve que la gloire est éphémère. Je me joins à tous ses amis pour lui souhaiter bon courage face à la maladie.

L’EXPRESS DU WEEK-END

  • GEORGE PARROS, un colosse de six pieds cinq pouces, 230 livres, vole au secours du Canadien et de BRANDON PRUST. Reste à voir s’il peut jouer régulièrement sur un quatrième trio, mais il devrait aider la cause de l’équipe. Qu’on le veuille ou non, il faut compter sur deux ou trois HOMMES FORTS pour imposer le respect à l’adversaire.

    George Parros a traîné son baluchon aux quatre coins de l'Amérique avant d'aboutir à Montréal.

    George Parros a traîné son baluchon aux quatre coins de l’Amérique avant d’aboutir à Montréal.

  • Âgé de 33 ans, GEORGE PARROS est un produit de l’Université Princeton. Il a aussi porté les couleurs des Monarchs de MANCHESTER avant d’atteindre la Ligue nationale. Choix de 8e ronde en 1999, il a porté les couleurs des Kings, de l’Avalanche, des Ducks d’Anaheim et des Panthers de la Floride. Comme la majorité des MATAMORES, j’imagine qu’il est très gentil en-dehors de la patinoire.
  • On a la nette impression que MARC BERGEVIN n’a pas fini de bouger pour améliorer le CH. Osera-t-il se servir de TOMAS PLEKANEC comme monnaie d’échange? Rien n’est impossible.
  • PHILIPPE BOUCHER est un excellent choix pour succéder à PATRICK ROY comme entraîneur et directeur général des REMPARTS de Québec. Après une carrière de 16 ans dans la Ligue nationale, Philippe a fait ses classes à Rimouski. C’est SERGE BEAUSOLEIL qui chaussera ses souliers dans le Bas-du-Fleuve.
  • Les RED SOX jouent pour plus de ,600 au début du mois de juin et ils sont installés en tête de leur section avec une avance de cinq matchs. Ça dépasse toutes mes espérances.
  • À Glendale, MIKE RIBEIRO jouera sous les ordres de DAVE TIPPETT, son ancien entraîneur à Dallas (2006-2009). Il dit que cela a influencé sa décision.
  • Très belle lutte entre MIGUEL CABRERA (Détroit) et CHRIS DAVIS (Baltimore) pour le championnat des points produits. C’est à mon avis la statistique la plus importante.

    Philippe Boucher: un excellent choix pour succéder à Patrick Roy derrière le banc des Remparts.

    Philippe Boucher: un excellent choix pour succéder à Patrick Roy derrière le banc des Remparts.

  • GUY PELLETIER, juge de courses sous harnais à travers la province, a réussi le quatrième trou d’un coup de sa carrière au club LONGCHAMP de Sherbrooke. Claude Denoncourt et Denis Messier ont été témoins de son exploit sur une distance de 145 verges.
  • RYANE CLOWE, qui a arraché un contrat de 24M$ aux Devils, n’a marqué que trois petits buts la saison dernière. Sancho, va chercher le fusil!
  • DAVID DESHARNAIS a signé des centaines d’autographes pour les fans du Canadien au Marché aux Puces de SAINT-EUSTACHE.
  • Mon fils ALEXANDRE, professionnel de golf au Château Cartier (Gatineau), est persuadé que DANIEL BRIÈRE peut marquer entre 25 et 30 buts pour le Canadien. Hope so.
  • Le juge de lignes FRANÇOIS DUSSUREAULT, de Sherbrooke, ambitionne de faire carrière dans la Ligue nationale. Après avoir fait ses classes dans la LHJMQ, il tentera sa chance dans la Ligue East-Coast l’hiver prochain.
  • FRANCIS CÔTÉ (Windsor) et NICOLAS LEBOEUF (Longueuil) sont les héros de la semaine dans la Ligue de crosse senior du Québec.

LE MOT D’HUMOUR

Dans un bar gai, il y a Maxwell House, bon jusqu’à la dernière goutte, le Colonel Sanders, bon à s’en lécher les doigts, et Salada, la plus grosse poche en ville. Un hétéro se présente devant eux et leur dit: «Mon nom est Secret. Assez fort pour lui, mais conçu pour elle!»

BRIÈRE: bonne chance!

D’abord, précisons une chose. Le lock-out dans la LNH n’a rien changé. On continue de s’arracher les meilleurs joueurs à coups de millions dès qu’ils sont disponibles. Au plus fort la poche!

Les contrats signés hier par les joueurs autonomes en sont la preuve éclatante. En l’espace d’une heure ou deux, les propriétaires n’ont pas hésité à dépenser plus de 150M$ dans l’espoir d’améliorer leur équipe.

Le plafond salarial se situait à 37 millions en 2005. Il sera de 64M$ la saison prochaine et on prévoit qu’il grimpera à 80M$ d’ici cinq ans. Pensez-vous que les agents des joueurs ne sont pas au courant et ne savent pas comment en tirer le meilleur parti?

Maintenant, le dossier DANIEL BRIÈRE. J’étais dans sa ville natale (Gatineau) quand j’ai appris que le Canadien venait de l’embaucher. Je n’ai pas renversé ma bière, mais bien proche.

Daniel Brière est un très bon joueur, mais il ne résout pas le problème du Canadien sur le plan de la robustesse.

Daniel Brière est un très bon joueur, mais il ne résout pas le problème du Canadien sur le plan de la robustesse.

Le petit ailier droit (aussi capable de jouer au centre) s’amène au Centre Bell avec six ans de retard et pour beaucoup moins d’argent.

«Danny Boy» peut sûrement aider la cause du Bleu Blanc Rouge, surtout en avantage numérique, mais il ne règle certainement pas le problème du Canadien sur le plan de la robustesse. On fait peur à qui avec Gionta, Desharnais, Gallagher et Brière? À personne!

De toute évidence, Marc Bergevin doit poursuivre ses efforts afin de mettre la main sur une couple de joueurs capables de «brasser la cabane». Jusqu’à nouvel ordre, le Canadien demeure une «bonne petite équipe de saison régulière».

Ce qui ne nous empêche pas de souhaiter la bienvenue à Brière et de lui souhaiter tout le succès possible dans le cirque du Centre Bell.

LE RAPIDO DU VENDREDI

  • Les Bruins ont échangé TYLER SEGUIN, jeune et indiscipliné, en retour de LOUI ERIKSSON, un joueur qui a fait ses preuves à Dallas. Il «fittera» mieux dans le système de jeu de CLAUDE JULIEN.
  • DANIEL ALFREDSSON n’a pas hésité à quitter ses chers Sénateurs pour signer un gros contrat (probablement son dernier) avec les RED WINGS.
  • À Phoenix, MIKE RIBEIRO profitera-t-il de l’influence positive de SHANE DOAN?
  • NATHAN HORTON touchera 37M$ pour aider les Blue Jackets à devenir une équipe respectable.
  • VINCENT LECAVALIER a deux nouveaux amis: MAXIME TALBOT et Bruno Gervais.
  • CLAUDE GIROUX, des Flyers, touche lui aussi le gros lot. En attente: P.K. SUBBAN.
  • DAVID PERRON est heureux à Saint-Louis, mais il aimerait porter les couleurs du Canadien. C’est ce qu’il a déclaré à TSN-690.
  • Qui veut de TIM THOMAS? Le monsieur n’est pas reposant!
  • Il aurait été plaisant que le Canadien mette le grappin sur un RYANE CLOWE ou un DAVID CLARKSON, mais ce genre de joueur coûte très cher.

    Stéphane Waite a tout un contrat entre les mains:  relancer la carrière de Carey Price.

    Stéphane Waite a tout un contrat entre les mains: relancer la carrière de Carey Price.

  • STÉPHANE WAITE est heureux de rentrer à la maison. Il aura du pain sur la planche avec notre «cowboy» favori!
  • Les Blue Bombers ont gâché l’ouverture locale des ALOUETTES.
  • MARCO DiVAIO, de l’Impact, domine la MLS avec 16 buts.
  • PATRIK ELIAS a le logo des Devils tatoué sur le coeur.
  • Les ANCIENS CANADIENS en ont sué un coup durant leur tournoi de golf annuel, vendredi, à LOUISEVILLE. Ils étaient les invités de BOBBY ROUSSEAU et de son épouse Huguette.
  • Le Challenge du LAC BROMPTON a lieu samedi. On y attend 75 équipes, dont une de la Papouasie.
  • MICK JAGGER et FELIPE MASSA ont profité de leur dernière visite à Montréal pour souper à La Cantina.

LE MOT D’HUMOUR

En voyant toutes ces jolies demoiselles au tournoi du Parc Domaine Vert, Jacques Demers s’est écrié: «Je suis peut-être sourd, mais je ne suis pas aveugle!»

Yvon Lecavalier: «Les Flyers ont fait la meilleure offre»

Vincent Lecavalier aurait accepté volontiers de poursuivre sa carrière dans l’uniforme du Canadien, mais la meilleure offre est venue des Flyers de Philadelphie et c’est en Pennsylvanie qu’il ira patiner.

«Sur le coup, nous étions déçus de constater que Vincent ne jouerait plus à Tampa Bay, avoue son père Yvon, ancien pompier de l’Ile-Bizard. À cause de la baisse du plafond salarial (71M$ à 64M$), Steve Yzerman a pris une décision d’affaires que nous respectons. Nous n’avons aucune amertume envers l’organisation du Lightning. D’ailleurs, lors de son premier match à Tampa dans l’uniforme des Flyers, on lui remettra un chèque de 50 000$ pour sa fondation.

Vincent Lecavalier aurait aimé jouer à Montréal, mais...

Vincent Lecavalier aurait aimé jouer à Montréal, mais…

«Vincent compte de nombreux amis dans la région de Tampa et il compte y retourner à la fin de sa carrière. Nous avons un condo là-bas et nous allons le conserver».

Selon Lecavalier père, le joueur de centre de 33 ans aura l’opportunité de relancer sa carrière à Philadelphie. «Vincent n’a pas été chanceux au niveau des blessures depuis deux ou trois ans, mais il est encore dans une superbe condition physique. Les Flyers étaient bien placés pour négocier avec lui après s’être départi des contrats de Daniel Brière et d’Ilya Bryzgalov. Nous avons aussi discuté avec Dallas, Saint-Louis et le Canadien.

«Je vous jure que Vincent aurait aimé jouer à Montréal même si ça n’aurait probablement pas été facile. La meilleure offre (22,5M$ pour cinq ans) est venue des Flyers et il a pris la décision qui s’imposait», conclut-il.