Grosse victoire à Boston: ça parle au diable!

Après avoir vu le Canadien perdre un drôle de marathon contre les Penguins samedi soir, on ne donnait pas cher de sa peau sur la patinoire de Boston.

Pourtant, les hommes de Michel Therrien a trouvé le moyen d’arracher une autre victoire pour se maintenir en première position de la conférence de l’Est. Décidément, cette équipe n’a pas fini de nous surprendre.

Six points à retenir de ce triomphe inespéré:

  1. MICHEL THERRIEN a eu (encore une fois) la main heureuse en formant le trio Pacioretty-Desharnais-Gallagher et en confiant le filet à PETER BUDAJ. «Budaj ne sort pas des boules à mites et il méritait de jouer», a expliqué le coach du Canadien après le match.

    Brandon Prust n'a pas hésité

    Brandon Prust n’a pas hésité à jeter les gants devant l’imposant Milan Lucic.

  2. Le courageux BRANDON PRUST s’est plutôt bien défendu devant l’imposant MILAN LUCIC. Autant Prust se veut utile au Canadien, autant il semble manquer aux Rangers. Si TRAVIS MOEN décidait de lui donner un coup de main, ça ne nuirait pas.
  3. Le jeune et fougueux BRANDON GALLAGHER est appelé à devenir tout un joueur de hockey. Il est tout petit, mais il n’a pas froid aux yeux et il dérange l’adversaire. Quelle trouvaille!
  4. ZDENO CHARA a perdu les pédales et n’a impressionné personne en s’attaquant à Alexei Emelin. Il s’est retrouvé au cachot pendant 17 minutes et cela n’a certainement pas aidé la cause de son équipe.
  5. Contrairement à l’an passé, les joueurs du Canadien n’hésitent pas à foncer au filet et à PAYER LE PRIX pour marquer des buts.
  6. Le «nouveau Canadien» a si bien fait depuis le début du calendrier qu’il lui suffira maintenant de jouer pour ,500 d’ici la fin pour s’assurer une place dans les séries. BRAVO!

Le Newfie est de retour

Êtes-vous tombés en-bas de votre chaise en apprenant qu’Erik Cole s’en allait à Dallas pour faire place à Michael Ryder? Pas moi.

Dans un monde où l’argent et les résultats occupent une si grande place, absolument rien n’est impossible. Quoi qu’il en dise, Cole ne semblait pas très heureux dans la nouvelle dynamique du Canadien et Marc Bergevin a jugé que le moment était venu de se départir d’un patineur de 34 ans qui a probablement connu ses meilleurs jours.

Michael Ryder a connu trois saisons de 30 buts dans

Michael Ryder a connu trois saisons de 30 buts dans la LNH, dont deux avec le Canadien de Montréal.

En retour, le Canadien obtient un marqueur naturel que Michel Therrien connaît bien pour l’avoir dirigé chez les Citadelles de Québec. Un gars qui a eu deux saisons de 30 buts avec le CH, une campagne de 35 buts à Dallas et une autre de 27 buts à Boston. Le rouquin de Terre-Neuve, reconnu comme un Roger Bontemps, n’a pas inventé le repli défensif, mais il sait quoi faire avec la rondelle quand il se trouve dans la zone payante. Bien utilisé, il devrait aider la cause du CH, spécialement en avantage numérique. Le hic, c’est qu’il deviendra joueur autonome à la fin de la saison.

À la défense de Cole, il faut dire qu’il a rendu de très bons services au Tricolore et on lui souhaite tout le succès possible sous le ciel du Texas.

Il ne faut pas oublier que le Canadien obtient aussi un choix de troisième ronde dans cette transaction. On ne sait jamais. Chose certaine, Bergevin ne craint pas de «brasser la soupe» pour améliorer son équipe. Qui ne risque rien…

Tout baigne dans l’huile chez les nouveaux Glorieux

En ce dernier dimanche de février, de gros flocons couvrent les branches et le Canadien se dandine au premier rang de sa conférence. C’est pas beau, ça?

C’est surtout étonnant. Sans avoir le sang du CH dans les veines, il faut être d’accord avec Mario Tremblay quand il dit: «Ça part d’en-haut. Le Canadien s’est donné une structure solide avec un bon directeur général, un entraîneur aguerri et des adjoints compétents. Ça se reflète sur la patinoire. Les joueurs le sentent quand il sont bien dirigés. On a établi un système de jeu efficace et tout le monde le suit à la lettre. Ça donne ce que ça donne».

Mario Tremblay a raison quand il dit

Mario Tremblay a raison quand il dit que les joueurs du Canadien sont mieux encadrés. Ça se réflète sur la patinoire.

Depuis sa dégelée de 6-0 contre les Maple Leafs, l’équipe de Michel Therrien a repris sa vitesse de croisière et elle aurait remporté sept victoires de suite si elle n’avait pas connu un petit relâchement contre les Islanders. Durant cette séquence, le Canadien a marqué 21 buts et n’en a alloué que neuf à ses adversaires. Difficile d’en demander davantage.

Les explications sont assez simples: trois trios équilibrés, une brigade défensive qui dépasse toutes les espérances et deux bons gardiens de but. Sans oublier les jeunes Gallagher et Galchenyuk.

Même si un de mes amis a déjà acheté sa chaise pliante pour le défilé de la coupe Stanley, il faut rester calme et respirer par le nez. Il coulera beaucoup d’eau sous les ponts d’ici la fin avril et le prochain mois nous fournira d’autres indices au sujet des nouveaux Glorieux. Durant cette période, le Canadien jouera 11 de ses 15 matchs sur les patinoires adverses. Toute une commande!

En tout cas, un vent de fraîcheur souffle sur le Centre Bell. Sans trop se péter les bretelles, Bergevin et Therrien ont de quoi être fiers du travail accompli jusqu’à maintenant. Tu ne passes pas de la 15e à la première position sans faire de très bonnes choses.

Le Rapido du dimanche

  • JEAN GAUTHIER, ex-défenseur du Canadien et des As de Québec, vient de mourir à l’âge de 75 ans. Natif de Montréal, Gauthier a été ce qu’on appelait à l’époque un «défenseur défensif». En plus de porter fièrement les couleurs du Canadien de 1960 à 1967, il a traîné son baluchon aux quatre coins de l’Amérique. Il a notamment joué à Hull-Ottawa, Omaha, Providence, Rochester et Baltimore. Il a aussi porté les couleurs des Bruins, des Flyers et des Voyageurs de Montréal. Les funérailles auront lieu le samedi 2 mars en la paroisse Sainte-Véronique de Dorval. Il y aura ensuite une réception au Yacht Club de Lakeshore. Nos condoléances à son épouse ELSIE, à ses quatre enfants et à toute la famille.

    Jean Gauthier a porté fièrement les couleurs du

    Jean Gauthier a porté fièrement les couleurs du Canadien de 1960 à 1967.

  • Plus personne ne veut de RICK DiPIETRO même s’il n’a que 31 ans. À l’automne 2006, les Islanders lui ont fait signer un contrat de 15 ans pour la jolie somme de 64,7M$. C’était ridicule. DiPietro a connu deux ou trois bonnes saisons, puis les blessures se sont mises de la partie et il n’a plus été le même joueur. À sa défense, il faut ajouter qu’il a souvent joué pour des équipes misérables.
  • L’ancien confrère PIERRE LECOURS est encore hospitalisé à Le Gardeur à la suite de l’AVC dont il a été victime le 1er février. Il est paralysé du côté droit et n’a pas recouvré l’usage de la parole. On me dit que la période de récupération sera longue. Bonne chance, «Vroom-Vroom», de la part de tes anciens compagnons de travail.

Lindy Ruff part la tête haute

S’il était encore de ce monde, Pat Burns nous dirait qu’un autre pilote vient de mourir au combat. C’était sa façon de parler du sentiment d’insécurité qui habite chaque entraîneur.

Insatisfaits du rendement de l’équipe depuis le début du calendrier, les Sabres de Buffalo ont choisi de congédier Lindy Ruff qui était maître à bord depuis l’automne 1997. Toujours plus facile de remplacer le coach que les 20 joueurs!

Lindy Ruff appartient à un club sélect avec

Lindy Ruff appartient à un club sélect avec Toe Blake et Barry Trotz.

Non seulement Ruff a-t-il avalé sa pilule comme un grand garçon, mais il s’est rendu dans l’autobus des Sabres pour saluer ses joueurs une dernière fois et leur souhaiter bonne chance. C’est ce qu’on appelle avoir de la classe.

En 15 ans à Buffalo, Ruff a remporté pas moins de 571 victoires. Il est le seul entraîneur avec Toe Blake et Barry Trotz à avoir remporté 500 matchs avec une seule et même équipe. Il a mené son club en finale de la coupe Stanley en 1999 et en finale de conférence en 2006. Il a aussi gagné le trophée Jack Adams en 2006.

Scotty Bowman détient le record absolu chez les entraîneurs avec 1244 victoires et neuf coupes Stanley (une de plus que Toe Blake). Alger Arbour est deuxième avec 782 triomphes, dont 740 à la barre des Islanders. Dans le club des 600 victoires, on retrouve Pat Quinn (684), Mike Keenan (672), Ron Wilson (648), Jacques Lemaire (617) et Jacques Martin (613).

On se souviendra que les Sabres ont été battus en six matchs par les Stars de Dallas en 1999. C’est un but controversé de Brett Hull qui avait mis fin à la série. Quelques jours plus tard, Ruff avait dit aux partisans de son équipe. «J’ai seulement deux mots pour vous: NO GOAL!»

Comme la majorité des entraîneurs, Ruff a été un joueur marginal. Il a quand même récolté 105 buts et 195 passes en 691 matchs dans la Ligue nationale. Il n’avait pas beaucoup de talent, mais il avait du coeur au ventre et il était un gars d’équipe. En 1986, c’est lui qui a succédé à Gilbert Perreault comme capitaine lorsque ce dernier a décidé de raccrocher ses patins.

Reste à voir s’il aura la chance de relancer sa carrière d’entraîneur avec une autre équipe. Il n’a que 53 ans. En tout cas, il peut être fier du travail accompli à Buffalo compte tenu qu’il oeuvrait dans un «petit marché».

Ron Rolston, des Americans de Rochester, a été nommé entraîneur par intérim. On entend déjà la valse des rumeurs!