LNH: les seuls gagnants seront les avocats

Si on se fie à ce qui émane de New York, l’interminable bataille entre Gary Bettman et Donald Fehr, deux avocats retors et ambitieux, tire à sa fin. Ce n’est pas trop tôt!

Depuis une couple de jours, on se bat à grands coups de propositions et de contre-propositions dans l’espoir d’en arriver à un compromis. Il me semble qu’on aurait pu faire ça l’automne dernier au lieu de nous faire chier pendant trois mois avec toutes sortes de sornettes et de balivernes.lockout2

Quand on aura finalement mis les points sur les «i» et les barres sur les «t», les seuls vainqueurs dans cette histoire seront les avocats des deux clans qui s’en seront mis plein les poches à 500$ et 600$ de l’heure.

Les joueurs auront évidemment perdu beaucoup d’argent. Les propriétaires aussi, mais ils nous expliqueront que c’était le prix à payer pour avoir un bon contrat de travail durant les dix prochaines années. Foutaise!

Hier matin, un ancien joueur du Canadien me disait: «Donald Fehr me fait penser à Alan Eagleson. Plus le lock-out s’étire et plus ça fait son affaire».

On peut lui répondre que Bettman n’est guère mieux. Avec son arrogance et sa soif de pouvoir, il a foutu son sport dans la merde trois fois en 18 ans. Qui dit mieux? Il serait à peu près temps que les gouverneurs de la ligue se penchent sérieusement sur son cas.

Je suis de ceux qui pensent que les activités reprendront d’ici le 20 janvier, pour le meilleur et pour le pire. Il y aura encore beaucoup de haine entre les deux clans, mais «business is business».

On vous proposera un calendrier de 48 matchs et une bataille endiablée pour une place dans les séries. Approchez, les caves, on a besoin de votre argent pour faire tourner la roue. Si j’étais dans la peau du spectateur moyen, je prendrais bien mon temps avant de retourner dans les gradins. Le respect, ça marche des deux bords!

 

Feliz Navidad!

Lundi, 24 décembre 2012. Dans quelques heures, on déballe les cadeaux, on accueille la parenté, on débouche les meilleures bouteilles et on fait la fête… en pensant un brin à ceux et celles qui n’ont pas la chance d’en faire autant.

Heureusement que la fin du monde ne nous est pas tombé sur la tête le 21. Ça aurait cassé le party!

En autant que je me souvienne, c’est la même rengaine d’année en année. On se souhaite de la santé, de l’amour, du bonheur, la paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, le partage des richesses matérielles et quoi encore. En sachant très bien que nos voeux ne seront pas tous exaucés.

noel

Noël, c’est d’abord la fête des enfants, mais aussi celle de l’amour avec ses parents et amis.

Dans mon livre à moé, comme dirait Stan (le coach des Boys), Noël est d’abord la fête des enfants. C’est à eux qu’il appartient de croire au vieux bonhomme à la barbe blanche et d’être fascinés par toute la magie qui entoure la naissance du Christ.

Pas question ici de vous faire un discours sur la commercialisation outrancière de la Nativité et l’abandon quasi-systématique des pratiques religieuses. J’ai déjà songé à devenir curé, mais on m’a fait comprendre que je ne tiendrais pas le coup très longtemps. Pourtant, j’aurais été en mesure de bien comprendre les écarts de conduite de mes paroissiens!

Revenons à nos moutons. En cette veille de Noël, je ne vous souhaite que deux choses: la santé et l’amour de vos proches. Le reste, c’est plus compliqué et pas mal plus cher.

Je désire aussi vous remercier de m’avoir suivi sur le web durant les neuf derniers mois. Tant que j’aurai du plaisir à écrire, je continuerai de le faire en espérant que vous soyiez de plus en plus nombreux à me lire.

Feliz Navidad!

P.S. Une pensée spéciale pour mon ami Mario Brisebois, encore hospitalisé à Montréal à la suite d’une très vilaine pneumonie. Toutes nos prières l’accompagnent.

Les moments inoubliables de l’année 2012

Le temps est venu de faire le point sur les douze derniers mois avant de tourner la page et de plonger tête première dans de nouvelles aventures.

Sans plus de préambule, voici les événements qui ont retenu mon attention en l’An de Grâce 2012, accompagnés de commentaires appropriés:

  1. Le congédiement de PIERRE GAUTHIER et l’entrée en scène de Marc Bergevin assombrie par un triste lock-out. On a tellement hâte de voir si le nouveau patron du Canadien pourra faire mieux que son prédécesseur. Le contraire serait plutôt étonnant.
  2. L’arrogance de LANCE ARMSTRONG et le retrait de toutes ses victoires au Tour de France. Tu ne peux pas tricher aussi longtemps sans te faire prendre les culottes à terre.
  3. Le formidable ralliement des EUROPÉENS en coupe Ryder. Le dos acculé au mur, les Luke Donald, Rory McIlroy, Lee Westwood, Sergio Garcia, Paul Lawrie, Justin Rose, Ian Poulter et Martin Kaymer ont multiplié les coups d’éclat le dimanche après-midi. Un très beau spectacle.
  4. L’impressionnante victoire des Giants de SAN FRANCISCO en Série mondiale. Ça devait être l’année des Tigers, mais les Sandoval, Lincecum, Baumgarner, Cain, Romo, Posey et Scutaro n’ont laissé aucune chance à l’équipe de Jim Leyland.
  5. Les 200 millions versés à RYAN SUTER et à ZACH PARISE quelques heures avant l’expiration de la convention collective. Une autre preuve que les propriétaires sont prêts à tout pour gagner, même à se tirer dans le pied.
  6. L’incroyable saut de l’Autrichien FELIX BAUMGARTNER au-dessus du Nouveau-Mexique. Il devenait le premier homme à franchir le mur du son. Ça prend du courage (ou de la démence?) pour se livrer à un tel exercice.
  7. Les COMMOTIONS CÉRÉBRALES dans le sport professionnel, en particulier celle de Sidney Crosby, meilleur patineur de la LNH. C’est devenu un véritable fléau.

    bubba

    Bubba Watson a surpris tout le monde en gagnant le Masters avec un coup miraculeux en prolongation.

  8. Le coup magique de BUBBA WATSON à Augusta. Personne ne le voyait gagner ce tournoi, mais il a fait mentir tous les experts. Trois heures auparavant: le triple-bogey de Phil Mickelson en ronde finale. Il avait l’air d’un joueur de classe C en essayant de sortir sa balle sous les branches.
  9. L’étonnante victoire des CATARACTES de Shawinigan au tournoi de la coupe Memorial. Ils étaient décomptés au milieu de la semaine, mais ils ont réussi l’impossible en gagnant leurs trois derniers matchs.
  10. Les 86 buts de LIONEL MESSI, du FC Barcelone. Comme dirait Moose Dupont: «C’est des goals en tabarnak!»
  11. La retraite du défenseur NIKLAS LIDSTROM, des Red Wings de Détroit, après sept trophées Norris et quatre conquêtes de la coupe Stanley. Le Suédois pouvait tout faire sur la patinoire, sauf nettoyer devant le filet.
  12. La très belle victoire de l’Écossais ANDY MURRAY à l’Open des Etats-Unis. Quand un gars frappe aussi souvent à la porte, il finit par entrer.

    andy

    L’Écossais Andy Murray a mis fin à sa disette en gagnant l’Open des Etats-Unis. Il est ainsi devenu le premier Britannique à gagner un tournoi du Grand Chelem depuis le légendaire Fred Perry.

  13. La conquête de la coupe Stanley par les KINGS de Los Angeles après 45 ans d’attente. Cela n’aurait pas été possible sans la contribution du capitaine Dustin Brown et du gardien de but JONATHAN QUICK.
  14. La saga des COYOTES de Phoenix. Greg Jamison a fini par gagner son point. Les citoyens paieront la facture et l’équipe restera en Arizona envers et contre tous.
  15. Les exploits d’ERIK KARLSSON à la ligne bleue. Le jeune homme a tout ce qu’il faut pour relancer la concession des Sénateurs.
  16. La victoire imprévue des ARGONAUTS dans le match de la coupe Grey. Un joli cadeau pour nos amis de Toronto.
  17. La lutte à finir entre GARY BETTMAN et DONALD FEHR. Deux «patineurs» qui font rager les amateurs de hockey et un tort irréparable à notre sport national.
  18. La domination du nageur MICHAEL PHELPS et du sprinter USAIN BOLT aux Jeux olympiques de Londres. Deux athlètes tout à fait exceptionnels.
  19. La septième victoire de ROGER FEDERER à Wimbledon. C’était son 17e titre majeur, un record qui sera difficile à battre.
  20. La Triple couronne de MIGUEL CABERA, des Tigers de Détroit. On n’avait pas vu cela depuis les beaux jours de Carl Yastrzemski.

P.S. Vous avez d’autres suggestions?

Avis aux survivants

La majorité des gens ont plus peur de la fin du mois que de la fin du monde. C’est mon cas.

Toujours est-il que la fin du monde, tant annoncée pour le 21 décembre, n’est pas venue. Pas plus qu’en l’an 2000 où le ciel devait nous tomber sur la tête. Décidément, il y a des petits rigolos qui en arrachent avec leurs prédictions. Ramenez-nous Nostradamus, ça presse!

Cela dit, n’allez surtout pas croire que vous allez vous en sortir aussi facilement. Puisque vous êtes toujours de ce monde, vous devrez accepter vos conditions de vie actuelles. C’est ainsi que:

  1. Vous aurez encore des taxes à payer et une hypothèque à effacer… sans compter les maudites cartes de crédit.
  2. Vous devrez vous serrer la ceinture en janvier, février et mars pour payer vos cadeaux de Noël.
  3. Vous devrez continuer d’écouter les balivernes de Gary Bettman et de Donald Fehr durant encore quelques semaines.
  4. Vous devrez vivre avec les commentaires de Claude Poirier, Ron Fournier, Michel Villeneuve, Dave Morissette, Jean Lapierre et Réjean Tremblay!
  5. Vous aurez encore le plaisir de circuler dans les rues trouées et embouteillées de Montréal et des environs.
  6. Vous devrez retourner au Centre Bell et payer le gros prix pour applaudir une équipe en reconstruction.
  7. Le printemps revenu, vous recommencerez à blasphémer en multipliant les bogeys et les double-bogeys.
  8. Vous devrez pelleter de la neige à en avoir mal partout.
  9. Vous aurez le privilège de vivre dans «le plus meilleur pays» avec ses deux solitudes.
  10. Vous devrez «pitonner» sans arrêt pour éviter les trop nombreuses pauses publicitaires.

Plusieurs autres choses encore que nous passerons sous silence. Franchement, vous seriez aussi bien morts!