Les Américains devront rajeunir leur équipe

Avec une avance aussi confortable avant les matchs en simple, les Américains n’avaient aucune raison de s’effondrer de la sorte, mais la coupe Ryder n’est pas un tournoi comme les autres. On en a eu une autre preuve éloquente dimanche après-midi.

Habilement dirigés par Jose Maria Olazabal, les Européens ont attaqué avec l’énergie du désespoir. Ils ont gagné les quatre premiers affrontements et exercé une pression constante sur leurs adversaires en multipliant les bons coups.

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Martin Kaymer manifeste sa joie après avoir calé le coup roulé qui donnait la coupe Ryder aux Européens, dimanche, au club Medinah de Chicago.

Le point tournant est survenu lorsque Justin Rose a battu Phil Mickelson dans le sixième match au programme, créant ainsi l’égalité 11-11 dans le tournoi. On a alors senti que les Européens avaient le vent dans les voiles et qu’ils étaient en mission.

«Les deux putts les plus importants de ma carrière, a dit Rose en parlant de ses exploits au 17e et au 18e trou. Il n’y a rien de plus gros que la coupe Ryder».

Selon l’ex-capitaine Colin Montgomery, les Européens étaient moins forts que d’habitude dans les positions 7 à 12, mais ça ne les a pas empêché de récolter trois points et demi sur une possibilité de six. C’est tout ce que ça leur prenait pour conserver la coupe.

Bien sûr, l’histoire aurait été différente si Mickelson avait gagné son match, si Jim Furyk n’avait pas flanché en fin de partie et si Steve Stricker n’avait pas été aussi lamentable sur les verts.

«C’est le pire moment de ma carrière, a dit Furyk au bord des larmes. Heureusement, mes coéquipiers sont là derrière moi et ils comprennent ce qui m’arrive».

De toute évidence, l’équipe américaine est vieillissante et il faudra trouver du sang neuf pour rivaliser avec les Européens. À cela, il faut ajouter que Tiger Woods n’intimide plus ses adversaires comme il le faisait à ses belles années. Il y a aussi son fer droit qui le laisse tomber beaucoup trop souvent. Normalement, il aurait battu Francesco Molinari une main dans le dos, mais il a dû se contenter d’un demi point dans une cause perdue.

En bout de ligne, il faut saluer la très belle victoire des Européens. Ils ont affiché la détermination et le panache du grand Seve Ballesteros, celui qui a fait de la coupe Ryder le tournoi qu’il est aujourd’hui.

«Il fallait y croire et les gars y ont cru, a dit Olazabal. Nous avons commencé à mieux jouer sur les verts, les coups roulés se sont mis à tomber et vous connaissez le reste de l’histoire».

«Nous voulions effacer le mauvais souvenir de 1999 et nous voulions gagner pour Seve. C’est chose faite», a conclu Luke Donald.

SARA-MAUDE À LA LPGA

Sara-Maude Juneau, du Lac Saint-Joseph, est un bel exemple de détermination. La petite golfeuse de 24 ans a si bien fait à ses deux dernières épreuves sur le circuit Symetra Futures qu’elle a mérité sa place au sein de la LPGA en 2013.

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Avec courage et détermination, la Québécoise Sara-Maude Juneau a mérité sa place au sein de la LPGA.

Sara-Maude a terminé troisième et quatrième à ses deux derniers tournois en Georgie et à Daytona Beach. Elle termine ainsi la saison parmi les dix premières au classement général avec des gains de 37 632$.

Parmi ses commanditaires pour faire le grand saut, il y aura les organisateurs du tournoi Houle-Dubuc à Berthier. Ils lui remettront une bourse de 5000$ pour l’aider à défrayer ses dépenses. Il lui en faudra évidemment davantage pour vivre la grande aventure. Aux gens de Québec de se lever debout!

 

Victoire miracle des Européens à Chicago

The Chicago Collapse ou la déroute de Chicago. C’est probablement ainsi qu’on parlera du 39e tournoi de la coupe Ryder dans les années futures.

Jouant de façon inspirée, les Européens ont gagné six des huit premiers matchs en simple et ils ont finalement battu les Américains par la marque de 14,5 points à 13,5 points au club Medinah pour conserver le précieux trophée. C’était leur septième triomphe dans les neuf derniers tournois.

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Les déboires de Tiger Woods et de Steve Stricker ont joué un rôle majeur dans la défaite des Américains en coupe Ryder. Ils ont terminé la semaine avec un demi-point sur une possibilité de huit: celui de Tiger contre Francesco Molinari dans une cause perdue.

L’Allemand Martin Kaymer a eu l’honneur d’inscrire le point victorieux quand il a eu raison de Steve Stricker sur le 18e vert. Le match suivant entre Tiger Woods et l’Italien Francesco Molinari n’avait plus aucune importance.

«Je sais maintenant ce que c’est que de participer à ce tournoi et de le gagner», a dit Kaymer, ému, après avoir vengé l’échec de son compatriote Bernhard Langer dans une situation semblable il y a 21 ans, à Kiawah Island.

Plusieurs joueurs ont contribué à cette victoire aussi spectaculaire qu’inattendue. Luke Donald, Paul Lawrie, Rory McIlroy et Ian Poulter ont d’abord gagné les quatre premiers matchs au programme pour créer l’égalité 10-10. Justin Rose, Lee Westwood et Sergio Garcia ont ensuite disposé de Phil Mickelson, Matt Kuchar et Jim Furyk dans des duels chaudement disputés, puis Kaymer a scellé l’issue du tournoi de brillante façon.

C’est un revers très dur à avaler pour les Américains. Bon prince, le capitaine Davis Love a déclaré devant la caméra: «Nous avons eu une très belle semaine, mais nous nous venons de subir une cinglante défaite. Je dois donner aux vainqueurs tout le mérite qui leur revient. Ils ont profité du momentum qui était en leur faveur après leurs deux victoires en fin de journée, samedi. Chapeau, ils ont très bien joué».

Les Européens ont été particulièrement efficaces sur les deux derniers trous, là où ça compte vraiment. À un certain moment, ils menaient 8-0 au 17e et au 18e trou.

Davis Love se fiait sur Jason Dufner, Steve Stricker et Tiger Woods pour «fermer la porte», mais la stratégie s’est retournée contre lui. Dufner a gagné son match contre Peter Hanson, mais Stricker et Woods ont failli à la tâche. Stricker a terminé le tournoi avec un dossier de 0-4. Quant à Tiger, moins efficace avec le fer droit, il a dû se contenter d’un demi-point en quatre matchs. Il avait l’air vraiment triste quand il a quitté le parcours.

Pour ce qui est de Jose Maria Olazabal, capitaine des Européens, il a dédié la victoire au regretté Seve Ballesteros, l’homme qui a fait de ce tournoi ce qu’il est aujourd’hui.

À suivre.

Coupe Ryder: les Européens s’accrochent à leurs minces espoirs

On s’attendait à une bataille de tous les instants pour l’obtention de la coupe Ryder, mais il semble que les Américains se sauveront avec une victoire relativement facile sur le parcours de Medinah. À moins que…

Le protégés de Davis Love ont poursuvi leur domination en deuxième journée pour se donner une confortable avance de 10-6 avant les matchs en simple. Ça prendrait quasiment un miracle pour que leurs adversaires renversent la vapeur et rentrent à la maison avec le trophée. Il faut toutefois se rappeler que les Américains avaient effacé un déficit semblable pour gagner la coupe en 1999 à Brookline.

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Ian Poulter a fait preuve d’un sang-froid remarquable dans le dernier match de la journée. Son équipe tire de l’arrière 6-10 avant le dernier bloc de compétition.

Les Américains ont besoin de 14 points et demi pour triompher tandis que 14 points suffiraient aux visiteurs pour conserver le trophée.

Les Etats-Unis menaient 10-4 avant la conclusion des deux derniers matchs, samedi. Luke Donald et Sergio Garcia ont dû travailler très fort pour disposer de Tiger Woods et de Steve Stricker. On a ensuite vu Ian Poulter réussir cinq birdies de suite pour donner un sixième point au club visiteur.

Poulter, qui faisait équipe avec le jeune Rory McIlroy, est un véritable «bulldog» dans le feu de l’action. Sa fiche en coupe Ryder est maintenant de 11-3.

On peut se demander si Davis Love, capitaine des Américains, ne mérite pas la première étoile jusqu’ici. Il a non seulement bien choisi ses joueurs, mais il a donné des instructions précises pour que le parcours les favorise. Sans crainte de se retrouver dans l’herbe haute, ses longs cogneurs peuvent attaquer les allées et les drapeaux sans aucune hésitation.

«Les gars sont arrivés ici bien préparés, ils jouent très bien et ils ont du plaisir ensemble. Je suis très satisfait de notre rendement durant les quatre premières sessions», a déclaré Davis Love avant de quitter le terrain.

Il faut cependant donner tout le mérite qui leur revient aux Phil Mickelson, Keegan Bradley, Webb Simpson et compagnie. Ils ont joué du golf inspiré durant les matchs en équipe.

Du côté des Européens, on s’attendait à mieux. Plusieurs de leurs joueurs ont connu des difficultés sur les verts ultra rapides du club Medinah. On peut notamment pointer du doigt Lee Westwood et Graeme McDowell pour leur tenue décevante. Ils auront l’occasion de se racheter dimanche.

Au 19e trou

  • On peut se demander quel serait le pointage actuellement si TIGER WOODS et son coéquipier STEVE STRICKER n’avaient pas perdu leurs trois matchs. Tiger a bien joué dans l’ensemble, mais Stricker a été pourri avec le fer droit.

    phelps

    Nouvel adepte du golf, le grand olympien Michael Phelphs assiste au tournoi de la coupe Ryder à Chicago. Il était fou de joie d’y rencontrer Michael Jordan, le héros de son enfance.

  • MICHAEL PHELPS, meilleur olympien de tous les temps avec 22 médailles (dont 18 d’or) assiste au tournoi. Il a pu rencontrer son idole MICHAEL JORDAN et discuter avec les champions de la PGA. Phelps est un nouvel adepte du golf. Sa meilleure ronde jusqu’ici est un 91. «Je suis plus nerveux sur un terrain de golf que dans une piscine», a-t-il déclaré sur les ondes de NBC.
  • IAN POULTER est tombé en amour avec le golf en assistant au tournoi de la coupe Ryder avec quelques amis en 1993. Il a ensuite pris les moyens pour devenir champion golfeur.
  • TIGER WOODS au sujet de la coupe Ryder: «C’est tellement différent des autres compétitions. Je me souviens d’avoir été hué à ma toute première participation au tournoi en 1997». Ça se passait en Espagne et tout le pays était derrière l’équipe de SEVE BALLESTEROS.
  • GEORGE W. BUSH et son vieux papa ont assisté au tournoi samedi après-midi. Le premier a déjà été président des Rangers du Texas. Le second est passionné de golf et il jouait très souvent sur le petit parcours de Kenebunckport, près de sa résidence d’été dans le Maine. On se rappellera aussi que Bush père est venu à MONTRÉAL pour assister à la coupe des Présidents en 2007.
  • JASON DUFNER, n’est pas un joueur électrisant, mais il est très efficace.
  • L’Italien FRANCESCO MOLINARI était tellement déçu de son jeu qu’on l’a vu lancer un bâton (en signe de frustration) pendant que sa balle restait suspendue à quelques millimètres de la coupe. Y a-t-il un sport plus frustrant et plus humiliant que le golf?
  • À demain.

Colsaerts vole la vedette dans une cause perdante

Les Américains auraient pu balayer les honneurs de la compétition «deux balles, meilleure balle», vendredi après-midi, mais le Belge Nicolas Colsaerts en a décidé autrement et les Européens entreprendront le troisième bloc de compétition avec un recul de 3-5. C’est pas mal mieux que 2-6!

Jumelé au vétéran Lee Westwood, Colsaerts a pris les choses en mains pour éviter la débandade à son équipe. Il a réussi huit birdies et un eagle pour infliger à Tiger Woods et à Steve Stricker leur deuxième défaite de la journée. Woods n’a cependant rien à se reprocher. Il a réussi cinq birdies sur le deuxième neuf pour garder son équipe dans le match jusqu’au tout dernier trou.

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Le Belge Nicolas Colsaerts a volé la vedette dans le deuxième bloc de compétition de la coupe Ryder. Il a réussi huit birdies et un eagle pour battre Tiger Woods et Steve Stricker presque à lui seul. Les Américains ont une avance de 5-3 après la première journée.

Phil Mickelson et Keegan Bradley ont récolté leur deuxième victoire de la journée en disposant de Rory McIlroy et de Graeme McDowell 2 et 1. McIlroy a bien joué, mais son compatriote a connu toutes sortes d’ennuis.

Dustin Johnson et le grand Matt Kuchar ont uni leurs efforts pour battre Justin Rose et Martin Kaymer 3 et 2. Kuchar a été la vedette avec quatre oiselets consécutifs sur le premier neuf.

Enfin, Webb Simpson et Bubba Watson ont été sans pitié pour Paul Lawrie et Peter Hanson. La victoire était dans le sac dès le 14e trou.

Au 19e trou

  • KEEGAN BRADLEY était fou de joie après avoir gagné ses deux matchs en compagnie de PHIL MICKELSON. «J’adore jouer avec Phil, a-t-il dit. Il est membre du Panthéon du golf et il a démontré pourquoi au 17e trou. La journée a été longue, mais je jouerais encore 36 trous s’il le fallait».
  • «Le tournoi est loin d’être terminé, a déclaré JUSTIN ROSE. Les Américains ont présentement le vent dans les voiles, mais ça pourrait changer samedi».
  • Le Belge NICOLAS COLSAERTS est en train de se faire un nom. Il frappe la longue balle et il est très habile avec le fer droit.
  • La PARTISANERIE des commentateurs américains est tout simplement gênante.
  • TIGER WOODS est très familier avec le parcours du club Medinah. Il y a remporté le championnat de la PGA en 1999 et en 2006.
  • BUBBA WATSON: «Le partenaire idéal? Un gars qui joue bien!»

P.S. Bravo à DAVE LÉVESQUE pour sa victoire au championnat de la PGA du Québec au club Montcalm. Il a joué 64 en dernier parcours  pour effacer un déficit de huit coups. Le représentant du club LA PRAIRIE a ainsi raflé la première bourse de 6000$.