MOLINARI AMORCERA LA RONDE FINALE AVEC UNE AVANCE DE 2 COUPS SUR WOODS ET FINAU
Augusta, Géorgie— Le secret pour avoir une bonne journée au club Augusta National, c’est de se lever tôt le matin et de battre le trafic sur Washington Road afin d’arriver sur les lieux avant les dizaines de milliers de spectateurs.
Il faut environ 20 minutes pour franchir la distance entre mon lieu de résidence, une grande maison privée dans la campagne de la Géorgie, et le club de golf. Le propriétaire des lieux est Frank Valentine, un ancien soldat de l’armée américaine.
J’étais donc debout dès 7h., samedi matin, et il était à peine 8h. lorsque je suis arrivé au terrain de stationnement réservé aux journalistes avec mes compagnons de voyage Réal Labbé, de Québec, et Denis Messier, de Sherbrooke.
En premier lieu, un bon café dans la salle de presse et une lecture rapide des commentaires recueillis durant les dernières heures. Je peux ensuite ouvrir mon écran et commencer à écrire ma première chronique de la journée avant d’aller prendre le petit déjeuner dans le nouveau resto du Centre de presse.
Ce matin, les meilleurs commentaires appartiennent à Jason Day, Phil Mickelson et Ian Woosnam. Day souffre d’un mal de dos, mais refuse de se plaindre de son sort en pensant à sa femme qui a donné naissance à trois enfants. Mickelson est heureux et fier d’être dans la course à 48 ans (bientôt 49) et d’avoir joué sa 100e ronde à Augusta. Quant à Woosnam (61 ans), il nous annonce qu’il vient de jouer pour la dernière fois à moins qu’on lui permette d’utiliser une voiturette électrique!
Dans une compétition aussi relevée et aussi médiatisée, un petit roulé de deux pieds a autant d’importance qu’un coup de départ de 325 verges. Il y a aussi le facteur «expérience» qui entre en ligne de compte. À Augusta, il faut faire preuve de patience, éviter les erreurs stupides, garder le focus en tout temps et rater son coup «du bon côté» si on ne veut pas vivre la catastrophe. C’est une condition sine qua non si on veut avoir des chances de repartir avec le veston vert. Tous les joueurs en sont parfaitement conscients.
LA FILE INDIENNE
En fin d’avant-midi, je saute dans la navette mise à notre
disposition et je me précipite au «grand magasin» du Masters pour acheter quelques objets souvenirs. C’est noir de monde et il faut faire la file indienne durant 10 ou 15 minutes avant de pénétrer dans l’immense boutique. En tout cas, il ne faut pas rester là trop longtemps si on ne veut pas défoncer son budget pour les deux prochains mois. C’est incroyable l’argent qui se dépense dans ce magasin. Des millions et des millions de dollars. Si tu te mets à penser à la faiblesse du huard, tu tournes les talons avant même de visiter les lieux!
De retour au centre de presse pour vérifier les derniers résultats, je me dirige ensuite vers le terrain pour suivre les faits et gestes des magiciens de la PGA. Je dois spécifier qu’il est de plus en plus difficile de se déplacer d’un endroit à l’autre parce que les foules sont de plus en plus imposantes sur les terres de Bobby Jones.
Il faut s’armer de patience, une qualité que je tente d’améliorer sans trop de succès. Par exemple, dans le chemin qui mène au 6e trou, nous sommes tassés comme des sardines. En général, les gens sont fort polis et très courtois, mais il y en a toujours deux ou trois qui ont pris une bière de trop. On se passerait volontiers de leurs commentaires stupides.
Avec les années, j’ai développé une routine. Après avoir passé une heure sur le premier neuf, je prends la direction d’Amen Corner et je m’arrête au 13e trou, une magnifique normale 5 qui est souvent le théâtre de coups d’éclat.
Je reviens ensuite sur mes pas pour voir l’action au 15e et au 16e trous. C’est souvent là que se joue le tournoi. En 1986, Jack Nicklaus a réussi un aigle au 15e et un oiselet au 16e pour se faufiler en tête et se sauver avec le trophée, au grand désespoir de messieurs Ballesteros, Norman et Kite.
En fin d’après-midi, le temps est venu de rentrer au bercail pour voir la fin du tournoi à la télévision et visiter la salle d’entrevues. C’est là que ça devient excitant. L’heure de tombée fait peur à beaucoup de journalistes. Dans mon cas, c’est mon moment préféré. Savoir réunir toutes les informations en un temps record et les coucher sur le papier électronique: un jeu d’enfant!
MOLINARI PASSE EN TÊTE
Dans des conditions de jeu idéales et sur des verts très réceptifs à cause de la pluie tombée durant les derniers jours, les champions de la PGA ont poursuivi leur chasse aux birdies samedi après-midi.
Lorsque le soleil a commencé à se coucher sur Augusta, le petit FRANCESCO MOLINARI était en tête avec un total de
203, soit 13 coups sous la normale. Il détient une avance de deux coups sur Tiger Woods et Tony Finau. Les trois joueurs amorceront la ronde finale ensemble et prendront le départ plus tôt que prévu à cause des prévisions météorologiques pour la région d’Augusta, dimanche.
Très fier de sa performance (aucun bogey dans les 43 derniers trous), Molinari a déclaré: «La dernière journée sera excitante. Je sais que Tiger joue très bien. J’aimerais n’avoir que lui à surveiller. Plusieurs bons joueurs sont dans la course et je devrai continuer de jouer de façon agressive».
- TONY FINAU, Webb Simpson et Patrick Cantley ont joué 64, samedi, soit deux coups de mieux que Molinari. Tiger suit avec 67.
- «J’ai très bien joué, a dit Tiger. Mon fer droit a bien répondu, sauf au 8e trou où j’ai raté une belle occasion de réussir un aigle. Je serai debout en pleine nuit pour me préparer à jouer la finale».
- À 5 coups de la tête, le grand Dustin Johnson a ajouté: «J’aurai besoin d’une ronde du tonnerre pour l’emporter. Ça dépendra des conditions de jeu, mais je pense qu’un pointage de 14 ou 15 coups sous la normale devrait être suffisant pour gagner».
HORAIRE MODIFIÉ: À cause des prévisions météorologiques pour dimanche après-midi (forte possibilité d’orages), les dirigeants du club Augusta National ont décidé de modifier l’horaire pour la ronde finale du Masters. Les joueurs prendront le départ dès 7h.30 le matin et seront divisés en groupes de 3. Les meneurs sauteront sur le terrain vers 9h.30. Cette décision devrait permettre de finir le tournoi dimanche, au grand plaisir des amateurs de golf du monde entier. Le réseau CBS amorcera son reportage dès 9h.
ÉPHÉMÉRIDES du 14 avril: En 2001, selon un sondage de la BBC, FRANK SINATRA est la plus belle voix du XXe siècle, devant ELVIS, Nat King Cole, Ella Fitzgerald et Bing Crosby… En
1979, YOUPPI fait sa première apparition au Stade olympique lors d’un match Expos-Cubs… En 1980, le Centre civique de DRUMMONDVILLE est rebaptisé en l’honneur de MARCEL DIONNE, joueur étoile des Kings de Los Angeles… En 1969, premier match des EXPOS au petit stade de la rue Jarry. Victoire de 8-7 sur les Cards et naissance de JONESVILLE… En 1960, le CANADIEN blanchit Toronto 4-0, balaye la série finale et gagne la coupe Stanley pour une 5e année consécutive… En 1912, le TITANIC heurte un iceberg dans l’Atlantique Nord…. En 1980, STAN MIKITA prend sa retraite avec 541 buts et plus de 900 mentions d’assistance… En 2013, JUSTIN TRUDEAU est élu chef du PLC…. En 2003, JEAN CHAREST prend le pouvoir avec 76 députés…. En 2002, CHICOUTIMI devient la ville de SAGUENAY, ce qui est loin de faire l’unanimité…. En 1955,
ELSTON HOWARD est le premier Noir à endosser l’uniforme des Yankees… En 1989, JEAN PERRON remet sa démission comme entraîneur des Nordiques… En 1980, JEANNE SAUVÉ devient la première femme à être nommée présidente de la Chambre des Communes…. En 2007, RUSSELL MARTIN, receveur des Dodgers, est confronté à PIERRE-LUC LAFOREST, receveur des Padres… En 2002, le spécial LA FUREUR attire 12 000 personnes au Centre Molson… En 2009, GEORGE HARRISON est immortalisé sur Hollywood Boulevard… En 1925, premier match des Cubs sur les ondes de WGN…. En 1939, publication du livre LES RAISINS DE LA COLÈRE, de John Steinbeck… En 1995, les RED WINGS battent le Canadien 3-1 dans le 7e match pour gagner la coupe Stanley. Le CH est alors privé de MAURICE RICHARD, suspendu par le président Campbell… En 1900, ouverture de l’Exposition universelle de PARIS… En 1865, le président ABRAHAM LINCOLN est abattu d’un coup de
pistolet dans un théâtre de Washington… En 1927, la première VOLVO sort de la ligne de montage à Goteborg…. Nous ont quittés le 14 avril: ÉMILE (Butch) BOUCHARD, capitaine du Canadien; ROGER DROLET, animateur de radio et conférencier; SIMONE DE BEAUVOIR, écrivaine; JEAN GRATTON, évêque de Mont-Laurier; MICHELINE CHAREST, fondatrice de Cinar; HENRI-ELZÉAR TASCHEREAU, politicien en juge; GEORG FRIEDRICH HANDAEL, compositeur allemand.
LE MOT D’HUMOUR
Pourquoi y a-t-il encore de la neige chez nous? Parce que les Maple Leafs jouent encore au hockey!
ANNIVERSAIRES du 14 avril
- PETE ROSE, roi des coups sûrs, 78 ans.
- GUILLAUME LEBLANC, champion marcheur, 57 ans.
- GREG MADDUX, fameux lanceur des Braves, 53 ans.
- JEAN-MARIE LAFORGE, du club de golf La Tuque, 85 ans.
- DAVID JUSTICE, ex-voltigeur des Braves, 53 ans.
- SIMON WAKEFIELD, golfeur de la PGA européenne, 45 ans.
- FRANCINE RUEL, comédienne.
- MARIE-SOLEIL MICHON, animatrice.
- PAUL MASNICK, ancien du CH, 88 ans.
- LOUIS SIMARD, ski nautique.
- CHARLES HAMELIN, champion patineur sur courte piste, 36 ans.
- JACQUES OLIVIER, de Longueuil, 75 ans.
- ALAIN CÔTÉ, ancien du Tricolore, 52 ans.
- ROGER DUBOIS, homme d’affaires de D’Ville, 80 ans.
- NICOLE TERROUX, de Boucherville.
- PATRICK LAJOIE, proprio du Pilsen, 58 ans.
- JEAN-PIERRE JETTÉ, ancien des Castors d’Acton Vale, 85 ans.
- MARCEL MAGNAN, de Dorval, 72 ans.
- PETER MUELLER, ancien de l’Avalanche, 31 ans.
- STEVE LAROUCHE, ancien des Draveurs, 48 ans.
- BOBBY NICHOLS, ex-champion de la PGA, 83 ans.
- LOTHAIRE BLUTEAU, comédien.
- SERGE COMEAU, de Lachine, 57 ans.
- LOUIS PARADIS, de Pierrefonds, 56 ans.
- DANIEL LUSIGNA, de Varennes, 57 ans.
- LORETTA LYNN, chanteuse country, 84 ans.
- JULIE CHRISTIE, actrice, 78 ans.
- FRANCINE GRIMALDI, critique artistique.
- JAN SIEMERINK, tennis, 49 ans.
- ADRIAN BRODY, comédien, 46 ans.
- MARIO LACASSE, de l’hôpital Haut-Richelieu, 50 ans.
- STÉPHANE CARON, des JSH, 51 ans.
- STEVE AVERY, ex-lanceur des Braves, 49 ans.
- BOB McCAMMON, ex-entraîneur des Flyers, 78 ans.
- PIERRE MAILLETTE, de Montréal, 76 ans.