Ce que trois parties peuvent faire!

En l’espace de cinq jours, le Canadien a vaincu le Wild du Minnesota, Washington et Pittsburgh pour connaître une semaine parfaite et grimper rapidement au classement de sa conférence. Alleluia! De la bière et des ailes pour tout le monde!

Après le match de samedi soir au Centre Bell, on n’avait que des fleurs pour Michel Therrien et ses joueurs. Une autre preuve que les choses peuvent changer très rapidement dans le monde du sport. D’un bord comme de l’autre.

Voici ce que je retiens de ces trois victoires:

  1. Michel Therrien a eu la main heureuse en modifiant ses trios et en faisant jouer MAX PACIORETTY avec Desharnais et Gallagher. Ses cinq buts ont pesé lourd dans les victoires contre le Wild et les Penguins.

    Max Pacioretty: cinq buts en trois parties.

    Max Pacioretty: cinq buts en trois parties. Attaboy!

  2. CAREY PRICE poursuit son excellent travail devant le filet et il est bien secondé par PETER BUDAJ. À ce niveau, il faut souligner la contribution de STÉPHANE WAITE qui semble s’y connaître en la matière.
  3. P.K. SUBBAN peut aider son équipe sans courir partout sur la patinoire.
  4. TOMAS PLEKANEC a joué un très fort match pour contrer les efforts de Sid The Kid.
  5. ANDREI MARKOV vaut encore son pesant d’or. Si ses demandes salariales ne sont pas exagérées, Marc Bergevin peut lui faire signer un nouveau contrat.
  6. Aucune équipe ne peut connaître autant de succès sans la contribution de TOUT LE MONDE.
  7. La saison est encore très jeune. Tout ce qui compte pour le moment, c’est le match de mercredi à BUFFALO.

Bon dimanche à tous les partisans du CH.

Pierre Bouchard fait un clin d’oeil à papa Émile

Cornwall, Brockville, Kingston, Belleville, Oshawa, Guilwood et puis enfin,
la Ville reine.
Pour aller à Toronto, je préfère de loin VIA Rail. En classe affaires, le service est excellent et tu as tout le temps voulu pour mettre de l’ordre dans tes papiers avant d’arriver à destination.
Cette fois, j’ai fait le voyage pour accompagner Pierre Bouchard à l’occasion du gala annuel du Groupe Royal (produits de bâtiment). L’ex-défenseur du Canadien agissait comme conférencier invité et il a fait les choses exactement comme on s’y attendait: avec classe et beaucoup d’humour.

Pierre Bouchard a profité de son passage au Temple de la renommée du hockey pour faire un clin d'oeil à son père Émile, ancien capitaine des Glorieux.

Pierre Bouchard a profité de son passage au Temple de la renommée du hockey pour faire un clin d’oeil à son père Émile, ancien capitaine des Glorieux.

«Pour entrer au Temple de la renommée du hockey, je dois acheter un billet comme tout le monde, a-t-il déclaré d’entrée de jeu. Il y a le «Hall of Fame», mais il y a aussi le «Wall of Shame»! Non, je n’avais pas assez de talent pour avoir ma plaque sur un des murs du panthéon, mais je peux partager cet honneur avec mon père (Émile) qui a été élu en 1966.
«Vous savez, les choses ont tellement changé dans le hockey et dans la vie en général durant les 60 ou 70 dernières années. En 1946, mon père et Maurice Richard ont dû faire la grève durant une couple de jours pour obtenir une augmentation de salaire de 500$ par année. Ils ont fini par avoir gain de cause, mais on leur a fait promettre de ne pas en parler.
«Une autre fois, la direction du Canadien a fait grimper mon père au deuxième étage pour lui demander de frapper moins fort sur la rondelle de manière à casser moins de bâtons. Il venait de connaître une saison de 12 buts. Est-ce qu’on demanderait ça aujourd’hui à un défenseur capable de marquer une douzaine de buts?»

Stan Jonathan et les Flyers

Pierre Bouchard a porté fièrement les couleurs du Canadien pendant huit ans et il a eu le bonheur de gagner cinq coupes Stanley. Pas si mal comme moyenne.
«Mon plus beau souvenir, c’est d’avoir balayé les Flyers en quatre parties en 1976. J’ai marqué le but gagnant dans le troisième match et j’en ai réussi un autre dans la dernière partie. Nous étions tous contents de mettre fin au règne des Broad Street Bullies. Le système de Fred Shero n’était pas tellement compliqué: un très bon gardien de but (Bernard Parent), des joueurs intimidants (Schultz, Kelly, Saleski, Dupont et cie) et un excellent jeu de puissance avec Bobby Clarke, Bill Barber et Rick MacLeish. En 76, nous avions tout ce qu’il fallait pour leur donner la réplique».
Au sujet de son fameux combat contre Stan Jonathan au printemps 1978, l’ancien numéro 26 a déclaré: «J’ai subi une seule défaite aux poings durant toute ma carrière et on m’en parle encore 35 ans plus tard. Jonathan n’était pas tellement grand et je le frappais sur le casque protecteur. Lorsque j’ai voulu changer de position, il m’a pincé sur le nez avec un uppercut. Je ne me souviens plus du reste. Pourquoi est-ce qu’on ne me parle jamais de mes combats contre Dave Schultz ou Wayne Cashman?»
La défaite de Bouchard contre Jonathan a provoqué son départ de Montréal et son père en a voulu longtemps à l’organisation du Canadien, notamment à Jean Béliveau qui était alors vice-président de l’équipe. Le temps a fini par arranger les choses.
«Ça n’a pas été facile de quitter le Canadien qui formait alors la meilleure équipe de la ligue, mais les choses ont bien tourné pour moi à Washington. J’ai gagné plus d’argent que j’en aurais fait à Montréal. J’ai commencé à investir dans les fermes et je ne l’ai jamais regretté», précise Bouchard, encore en grande forme à 65 ans.

Homme d’affaires averti

Contrairement à plusieurs autres joueurs de hockey, Pierre Bouchard est devenu un homme d’affaires averti. La ferme de 1200 acres qu’il possède à Verchères, près du fleuve Saint-Laurent, vaut plusieurs millions de dollars. Il fait aussi de la promotion pour Mercedes Benz de Laval, ManuLift, Cub Cadet et les restos La Cage aux Sports.
«Mon père disait tout le temps: ce n’est pas tant le salaire que importe, mais combien il t’en reste dans les poches».
L’ami Pierre s’est présenté à Toronto avec deux chandails du Canadien, dont un autographié par son défunt père. Une belle pièce de collection. Avec André Touchette dans le rôle d’encanteur, on a réussi à amasser 6150$ pour la fondation Rêves d’Enfants. Ce voyage éclair a donc été un franc succès sur toute la ligne.

Heureusement, il y a le trio EGG

Le Canadien a su profiter d’une couple d’avantages numériques pour stopper sa glissade et remporter une victoire de 4-2 contre les Islanders.

Le choix des trois étoiles indique très clairement que le trio Eller-Galchenyuk-Gallagher a fait la différence dans la partie. C’est avec des joueurs comme ceux-là qu’on pourra éventuellement bâtir quelque chose de solide à Montréal.

Alex Galchenyuk a mérité la première étoile contre les Islanders.

Alex Galchenyuk a mérité la première étoile contre les Islanders.

Pour le reste, attendons un peu avant de pavoiser. Et bravo à Michel Therrien pour sa 250e victoire dans la Ligue nationale. C’est 250 de plus que vous et moi.

Au panthéon du hockey

  • CHRIS CHELIOS, Brendan Shanahan, Scott Niedermayer et le regretté FRED SHERO seront officiellement admis au Panthéon du hockey, lundi soir, à Toronto. Personne ne s’opposera à ces choix.
  • Chelios avait une telle PASSION pour le hockey qu’il a joué dans la Ligue  pendant 26 ans. D’ailleurs, il jouerait encore si on le laissait faire! Il était solide sur ses patins et parfois SALAUD. Je n’oublierai jamais la violente mise en échec qu’il a infligée à BRIAN PROPP, des Flyers, vers la fin des années 1980. Sur la patinoire du vieux Forum, Chelios s’était donné un élan d’une quarantaine de pieds avant de «planter» son adversaire dans la bande. Je me demande encore comment Propp a fait pour jouer au hockey par la suite.
  • BRENDAN SHANAHAN a marqué 656 buts dans la LNH même s’il a passé près de 2500 minutes au cachot. Il n’avait pas froid aux yeux et il avait le compas dans l’oeil. Il relève aujourd’hui un défi tout aussi grand en tant que préfet de discipline du circuit Bettman.
  • SCOTT NIEDERMAYER possédait un coup de patin exceptionnel. Il a gagné partout où il est passé, y compris aux Jeux olympiques et au championnat du monde. Il a vraiment marqué l’histoire des Devils et des Ducks d’Anaheim.

    Chris Chelios adorait le hockey, mais il était parfois un joueur salaud.

    Chris Chelios adorait le hockey, mais il était parfois un joueur salaud.

  • FRED SHERO a gagné deux coupes Stanley à la barre des Broad Street Bullies. Il a aussi connu beaucoup de succès chez les Rangers et dans les ligues mineures. On l’appelait «Freddie The Fog» à cause de son style particulier et de ses déclarations bizarres, mais il connaissait son affaire. Parlez-en à BOBBY CLARKE, Moose Dupont, Simon Nolet ou Carol Vadnais. À Philadelphie, Shero doit une grande partie de ses succès au gardien de but BERNARD PARENT, mais il a vraiment sa place au panthéon.

Lundi Express

  • Les ALOUETTES ont failli remporter la victoire contre les Tiger-Cats, mais leur saison s’est terminée comme elle a commencé: en queue de poisson. JIM POPP devra se regarder dans le miroir et prendre les bonnes décisions pour l’avenir de son équipe.
  • DALE TALLON, sévèrement critiqué pour les insuccès des Panthers de Miami, est le même homme qui a bâti le noyau des BLACKHAWKS, deux fois champions de la coupe Stanley durant les quatre dernières années. Ça change vite dans le monde du sport.
  • SERGE CHAPLEAU me fait rire quand il fait chanter RON FOURNIER à l’émission de Gérard-D. Laflaque.
  • PEYTON MANNING présente une fiche de 21-4 dans l’uniforme des Broncos de Denver.
  • CHANTAL HÉBERT, Gabriel Arcand, Marc Laurendeau, Nathalie Petrowski, Pascale Wilhelmy et Louis-José Houde ont illuminé le plateau de GUY A. LEPAGE. Excellente émission.
  • Premiers FLOCONS DE NEIGE et premières chansons de Noël. Restons calmes!

Le mot d’humour

Voici un drame insoutenable. La femme épouse l’homme en espérant qu’il va changer et il ne change jamais. De son côté, l’homme épouse la femme en espérant qu’elle ne changera jamais et elle change. Bonne chance à tous!

 

Michel et son pur-sang

Parce qu’il a beaucoup de talent, qu’il est fougueux et flamboyant, P.K. Subban ne laisse personne indifférent dans l’entourage du Canadien.

Les partisans l’adorent et voudraient qu’il soit sur la patinoire le plus souvent possible. C’est aussi ce que souhaite Michel Therrien, mais à certaines conditions.

En tant qu’entraîneur, Therrien a le devoir de soutirer le meilleur de chaque joueur, du premier au dernier. Et il ne peut pas laisser P.K. agir à sa guise sous prétexte qu’il a gagné le trophée Norris le printemps dernier. Ça ne marche pas comme ça dans la Ligue nationale.

P.K. Subban doit être plus responsable défensivement.

P.K. Subban doit être plus responsable défensivement.

Aussi bon soit-il, P.K. doit apprendre à jouer en fonction de l’équipe, à bien gérer ses sorties de zone, à manoeuvrer selon le pointage et le temps qui reste au tableau. Si c’était vrai pour Doug Harvey et Bobby Orr, ça doit l’être pour lui aussi.

En d’autres termes, P.K. doit jouer à l’intérieur de ses moyens et être plus responsable défensivement. S’il y parvient, il sera plus utile à son équipe et il augmentera ses chances de représenter le Canada aux prochains Jeux olympiques.

D’accord?