Prust et la culture de la violence

L’étonnante victoire du Canadien à Boston continue de faire jaser dans les chaumières du Québec et pas nécessairement pour les bonnes raisons.
Tout ce dont on entend parler depuis 24 heures, c’est du combat entre Brandon Prust et Milan Lucic, du courage d’Alexei Emelin face au grand Chara et des échanges verbaux entre Claude Julien et Michel Therrien.
Comme si le match de hockey en lui-même était devenu anecdotique!
De toute évidence, la culture de la violence est plus vivante que jamais dans la LNH et les prochains matchs Canadien-Bruins risquent d’être passablement physiques.

Il ne fait aucun doute que Brandon Prust est très utile au Canadien depuis son arrivée à Montréal. On va même jusqu’à dire qu’il représente une aubaine à 2,5M$ par année et qu’il devrait être le prochain capitaine de l’équipe. Woh! les moteurs!

Claude Julien a voulu

Claude Julien a voulu défendre son capitaine en accusant les joueurs du Canadien d’être les champions du plongeon.

Toute formation qui se respecte a besoin de ce genre de policier. Toutefois, Prust n’est pas dans la catégorie des super lourds et il devra doser ses énergies s’il veut faire long feu. Par exemple, pas certain qu’il y gagnerait au change en se frottant trop souvent à un matamore de la trempe de Lucic.
En tenant compte du fait que le Canadien commence à déranger ses adversaires, Marc Bergevin devra trouver de l’aide à son homme fort. Prust ne pourra aller seul à la guerre, soir après soir.
C’est là qu’un gars comme Travis Moen ou Ryan White devrait se manifester. Toutefois, le premier semble insatisfait de son sort et le deuxième craint de commettre une autre gaffe qui ferait perdre son équipe et lui vaudrait un billet pour Hamilton. Peut-être que la solution se trouve dans une autre ville. En tout cas, c’est un dossier à suivre.
Pour le reste, tout va pour le mieux. Therrien utilise très bien les joueurs à sa disposition et l’équipe affiche une belle confiance. Le succès engendre le succès et ça fait boule de neige.
En fait, c’est quasiment trop beau pour être vrai. En toute logique, une équipe ne passe pas aussi facilement de la 15e à la première position. Est-ce que le réveil sera brutal ou est-ce que le Canadien continuera de nous en mettre plein la vue?

En tout cas, plus personne ne semble se souvenir de ce triste lock-out qui nous a fait perdre trois gros mois de hockey.

Grosse victoire à Boston: ça parle au diable!

Après avoir vu le Canadien perdre un drôle de marathon contre les Penguins samedi soir, on ne donnait pas cher de sa peau sur la patinoire de Boston.

Pourtant, les hommes de Michel Therrien a trouvé le moyen d’arracher une autre victoire pour se maintenir en première position de la conférence de l’Est. Décidément, cette équipe n’a pas fini de nous surprendre.

Six points à retenir de ce triomphe inespéré:

  1. MICHEL THERRIEN a eu (encore une fois) la main heureuse en formant le trio Pacioretty-Desharnais-Gallagher et en confiant le filet à PETER BUDAJ. «Budaj ne sort pas des boules à mites et il méritait de jouer», a expliqué le coach du Canadien après le match.

    Brandon Prust n'a pas hésité

    Brandon Prust n’a pas hésité à jeter les gants devant l’imposant Milan Lucic.

  2. Le courageux BRANDON PRUST s’est plutôt bien défendu devant l’imposant MILAN LUCIC. Autant Prust se veut utile au Canadien, autant il semble manquer aux Rangers. Si TRAVIS MOEN décidait de lui donner un coup de main, ça ne nuirait pas.
  3. Le jeune et fougueux BRANDON GALLAGHER est appelé à devenir tout un joueur de hockey. Il est tout petit, mais il n’a pas froid aux yeux et il dérange l’adversaire. Quelle trouvaille!
  4. ZDENO CHARA a perdu les pédales et n’a impressionné personne en s’attaquant à Alexei Emelin. Il s’est retrouvé au cachot pendant 17 minutes et cela n’a certainement pas aidé la cause de son équipe.
  5. Contrairement à l’an passé, les joueurs du Canadien n’hésitent pas à foncer au filet et à PAYER LE PRIX pour marquer des buts.
  6. Le «nouveau Canadien» a si bien fait depuis le début du calendrier qu’il lui suffira maintenant de jouer pour ,500 d’ici la fin pour s’assurer une place dans les séries. BRAVO!

Le Newfie est de retour

Êtes-vous tombés en-bas de votre chaise en apprenant qu’Erik Cole s’en allait à Dallas pour faire place à Michael Ryder? Pas moi.

Dans un monde où l’argent et les résultats occupent une si grande place, absolument rien n’est impossible. Quoi qu’il en dise, Cole ne semblait pas très heureux dans la nouvelle dynamique du Canadien et Marc Bergevin a jugé que le moment était venu de se départir d’un patineur de 34 ans qui a probablement connu ses meilleurs jours.

Michael Ryder a connu trois saisons de 30 buts dans

Michael Ryder a connu trois saisons de 30 buts dans la LNH, dont deux avec le Canadien de Montréal.

En retour, le Canadien obtient un marqueur naturel que Michel Therrien connaît bien pour l’avoir dirigé chez les Citadelles de Québec. Un gars qui a eu deux saisons de 30 buts avec le CH, une campagne de 35 buts à Dallas et une autre de 27 buts à Boston. Le rouquin de Terre-Neuve, reconnu comme un Roger Bontemps, n’a pas inventé le repli défensif, mais il sait quoi faire avec la rondelle quand il se trouve dans la zone payante. Bien utilisé, il devrait aider la cause du CH, spécialement en avantage numérique. Le hic, c’est qu’il deviendra joueur autonome à la fin de la saison.

À la défense de Cole, il faut dire qu’il a rendu de très bons services au Tricolore et on lui souhaite tout le succès possible sous le ciel du Texas.

Il ne faut pas oublier que le Canadien obtient aussi un choix de troisième ronde dans cette transaction. On ne sait jamais. Chose certaine, Bergevin ne craint pas de «brasser la soupe» pour améliorer son équipe. Qui ne risque rien…

Le grand Ben Bishop vole un point au Canadien

C’est évident que le Canadien aurait mérité un meilleur sort à Ottawa, mais le grand Ben Bishop, un illustre inconnu jusqu’à tout récemment, en a décidé autrement. Ce sont des choses qui se produisent durant une saison de hockey, si courte fut-elle.

Originaire du Colorado, Bishop a fait ses classes à l’Université du Maine. Il n’avait joué que 26 parties dans la LNH avant le match de lundi soir. Il a été obtenu des Blues de Saint-Louis en retour d’un choix de deuxième ronde l’hiver dernier.

Le grand Ben Bishop a permis

Le grand Ben Bishop a permis aux Sénateurs de remporter une quatrième victoire de suite sur la patinoire de Kanata.

Âgé de 26 ans, Bishop possède un physique imposant (six pieds sept pouces, 215 livres) et on le décrit comme le meilleur gardien de but à ne pas avoir encore fait sa niche dans la Ligue nationale. La blessure subie par Craig Anderson lui fournit la chance de s’affirmer et il en profite.

Si le Canadien s’est fait voler un point par Bishop, il faut aussi donner aux Sénateurs tout le mérite qui leur appartient. Privés de trois de leurs meilleurs joueurs (Karlsson, Spezza et Michalek), ils refusent de baisser les bras et se battent courageusement, avec les moyens du bord, pour rester dans le peloton de tête. C’est tout à l’honneur de Paul MacLean et de ses lieutenants.

Le Canadien s’en va maintenant à Toronto où il en aura plein les mains face aux coriaces Maple Leafs. La vie est drôlement faite. Les Leafs ont congédié le directeur général Brian Burke avant même que la saison ne se mette en branle et ils obtiennent du succès avec l’équipe qu’il a bâtie de ses propres mains!

Les échos du mardi

  • CAREY PRICE a mal paru sur le but de David Dziurzynski, mais il n’a quasiment RIEN à se reprocher depuis le début du calendrier. Michel Therrien se serait passé d’avoir à l’excuser!
  • PATRICK ROY estime que P.K. Subban est devenu le 6e défenseur du Canadien parce qu’il ne se contente pas toujours de faire les jeux simples. Le beau P.K. demeure un projet à LONG TERME.
  • BRIAN MURRAY ne demandera jamais à DANIEL ALFREDSSON s’il aimerait changer d’adresse. C’est ce qu’il a confié à Pierre Houde avant le match de lundi.
  • Bravo à FRANCIS BOUILLON pour ses 500 matchs dans l’uniforme du Canadien. Comme l’écrivait jadis JACQUES BEAUCHAMP, Francis est petit de taille, mais grand de coeur.
  • Lors de son assemblée générale annuelle, GOLF QUÉBEC a remis plus de 85 000$ à la Société canadienne du cancer et la Fondation québécoise du cancer du sein.
  • Mon bon ami MARC GRENIER, ancien directeur général du club Royal Québec, conserve précieusement une photo des MARLBOROS DE TORONTO, champions de la coupe Memorial au printemps 1964. Parmi les vedettes du club, il y avait PETE STEMKOWSKI, Rod Seiling, André Champagne, Mike Walton, Wayne Carleton, Ron Ellis, Brit Selby, Jim McKenny et le capitaine Grant Moore. La majorité de ces joueurs ont gradué dans la Ligue nationale. Dans la direction des Marlies, il y avait HAROLD BALLARD (président), BUCK HOULE (gérant) et JIM GREGORY (entraîneur).

    Pete Stemkowski était parmi les vedettes des

    Pete Stemkowski était parmi les vedettes des Marlboros de Toronto au printemps 1964. Il a ensuite connu une longue carrière dans la LNH, notamment avec les Red Wings de Détroit et les Rangers de New York.

  • Grenier se souvient d’être allé au FORUM de Montréal avec quelques amis pour voir jouer les Marlboros contre le CANADIEN JUNIOR cette année-là. SERGE SAVARD, Yvan Cournoyer, André Boudrias, André Gagnon et Rocky Farr portaient les couleurs du petit Canadien et l’équipe était dirigée par le coloré YVES NADON, de Saint-Jérôme.
  • HARRY CARAY est mort depuis bientôt 15 ans, mais il demeure une figure extrêmement populaire à Chicago et un peu partout à travers les Etats-Unis. Chaque année, on organise une fête à son fameux Italian Steakhouse pour souligner son anniversaire de naissance et sa longue carrière au micro. Carey a décrit les matchs des Cards de Saint-Louis pendant 25 ans avant de travailler pour les White Sox et les Cubs de Chicago. Il était connu pour son expression «Holy Cow» et pour son interprétation de la chanson «Take Me Out To The Ballgame» au Wrigley Field. ERNIE BANKS et Billy Williams ont participé au dernier cocktail en son honneur dans la Ville des vents.
  • Le voltigeur de centre CURTIS GRANDERSON s’est blessé sérieusement à l’avant-bras au camp des Yankees et il sera inactif pendant six semaines.

    Le regretté Harry Caray demeure

    Le regretté Harry Caray demeure une figure populaire à Chicago. Il nous a quittés en 1998.

  • PATRICE CLÉMENT, de Golf Québec, participera au camp de perfectionnement organisé par Golf Canada du 2 au 5 mars.
  • DANY LAROCHELLE et son frère Patrick, deux grands sportifs de la région de Windsor, sont en deuil de leur père ROLAND. Mes condoléances à toute la famille.

Le mot d’humour

Le légendaire Bob Hope a grandi dans la pauvreté à Cleveland, ce qui lui faisait dire: «Nous couchions quatre dans le même lit. Quand il faisait trop froid, maman nous envoyait un autre petit frère!»