Budaj donne raison à Michel Therrien

Le Canadien forme vraiment une équipe imprévisible, difficile à suivre. Autant il peut décevoir ses partisans, autant il peut lui réserver de très agréables surprises, comme celle d’hier soir à Boston.

Contre une équipe nettement supérieure, Michel Therrien a choisi de faire appel à Peter Budaj et la chance lui a souri. L’adjoint de Carey Price a été étincelant, spécialement en deuxième période, et le Bleu Blanc Rouge a quitté le Garden avec deux points précieux.

Peter Budaj a été étincelant devant son filet pour donner au Canadien une victoire inespérée à Boston.

Peter Budaj a été étincelant devant son filet pour donner au Canadien une victoire inespérée à Boston.

Certains diront que les Bruins, en quête d’une 13e victoire de suite, ont pris le Canadien à la légère. Peut-être, mais ça ne change rien au résultat final. Il faudrait maintenant une «écrasement total» pour que vos favoris ne participent pas à la valse printanière. Reste à savoir contre qui.

Échos du match

  • ALEX GALCHENYUK était zéro en 5 en tirs de barrage avant de donner la victoire à son équipe en déjouant TUUKKA RASK du côté gauche.
  • Le capitaine BRIAN GIONTA a joué un de ses meilleurs matchs de la campagne.
  • MICHEL THERRIEN s’est débrouillé avec 10 attaquants après avoir perdu Moen et Weise en tout début de rencontre.
  • MIKE WEAVER s’avère une belle acquistion à la ligne bleue.
  • Les BRUINS alignent sept joueurs avec 40 points et plus. Ils ont beaucoup de PROFONDEUR. Dans une série 4 de 7, ils seront difficiles à battre.
  • ALEXEI EMELIN a servi une très solide mise en échec à MILAN LUCIC en début de match et il a fait perdre la tête au grand ZDENO CHARA.
  • Les OILERS ne vont nulle part et on commence à demander la tête de KEVIN LOWE à Edmonton.
  • Tout indique que RON FRANCIS sera directeur général des Hurricanes de la Caroline la saison prochaine. JIM RUTHERFORD restera au deuxième étage pour superviser les opérations.
  • Grâce à vous tous, plus de 200 000 clics. Merci.

Le Grand Jean doit s’armer de patience

Jean Béliveau, plus grand capitaine de l’histoire des Glorieux et héros de mon enfance, vit des moments difficiles, mais n’est pas du genre à se plaindre de son sort.

Il y a environ trois semaines, le célèbre joueur de centre, 10 fois champion de la coupe Stanley, s’est blessé sérieusement au bassin lorsqu’il a fait une vilaine chute dans son condo de Longueuil. On l’a conduit à l’hôpital Général de Montréal où il a passé quelques jours avant d’être transféré dans un centre de réadaptation pour refaire ses forces.

Jean Béliveau passe des moments difficiles depuis deux ou trois ans.

Jean Béliveau passe des moments difficiles depuis deux ou trois ans.

Je suis allé le voir pour prendre de ses nouvelles, jeudi soir. Il m’a accueilli dans sa petite chambre comme si j’étais un proche, un ami de la famille. À 82 ans, le Gros Bill incarne encore le mot «classe».

«C’est pas drôle de vieillir, m’a-t-il confié. J’ai un problème d’équilibre depuis que j’ai subi mes deux AVC. Je suis tombé au sol parce que les jambes m’ont lâché subitement. La guérison est assez longue pour ce genre de blessure et je ne pourrai pas rentrer à la maison avant trois semaines ou un mois. Pas besoin de te dire que j’ai hâte. J’ose espérer que ça ira mieux à partir de maintenant. Je n’ai pas eu la vie facile depuis deux ou trois ans. Je n’ai pas d’énergie. Heureusement, je ne suis pas paralysé».

Le Grand Jean éprouve également des ennuis avec sa vue. Pour lui qui aime tant lire, c’est très ennuyeux. Chaque matin, il fait des exercices pour renforcer ses jambes. Le soir, il s’endort en écoutant la radio. Bien sûr, sa chère Élise, Hélène et ses deux grandes filles veillent sur le patriarche.

Honnêtement, j’étais un peu bouleversé en quittant le centre de réadaptation. Lorsque tu vois un si grand athlète passer des moments aussi durs, tu réalises plus que jamais qu’il n’existe pas de plus grande richesse que la santé.

Je me joins humblement à tous les amateurs de hockey pour souhaiter un prompt rétablissement à un homme qui a si bien servi sa famille, son équipe, son sport et son pays.

 

Super spectacle pour souligner le retour de Patrick

Des parties de hockey comme celle de mardi soir au Centre Bell, emmenez-en, c’est pas le l’onguent!

«Hey, good old hockey game is the best game you can name…»

À compter de la deuxième période, nous avons assisté à un excellent spectacle couronné par le tour du chapeau de Thomas Vanek et l’excellente performance de Brandon Prust.

Thomas Vanek a gâché le retour de Patrick Roy à Montréal avec un tour du chapeau.

Thomas Vanek a gâché le retour de Patrick Roy à Montréal avec un tour du chapeau.

Reconnu pour son talent dans la zone payante, Vanek était dû pour exploser et il l’a fait aux dépens d’une jeune équipe qui ne cesse de surprendre les experts. Quant à Prust, il a joué son meilleur match depuis belle lurette.

Pour une rare fois, je me suis installé dans les gradins pour regarder la partie en compagnie de mon vieux pote Ghislain Arsenault, l’homme qui a déménagé le Canadien du Forum au Centre Molson, à la fin des années 1990.

À ma droite, il y avait une jeune Parisienne qui est tombée en amour avec le hockey et avec l’équipe de Patrick Roy. Elle était évidemment déçue de la tournure des événements, mais elle n’a pas à s’en faire. Avec des joueurs aussi talentueux que Matt Duchene et Nathan MacKinnon, l’Avalanche n’a pas fini de nous en mettre plein la vue.

Les échos du match

  • SÉBASTIEN GIGUÈRE aurait bien voulu donner une victoire à son patron. Au lieu de cela, il a été victime de cinq buts. Est-ce que SEMYON VARLAMOV aurait mieux fait? On ne le saura jamais.
  • JOHN VAN BOXMEER, ex-défenseur du Tricolore, travaille comme recruteur pour les SABRES de Buffalo. Il était content de discuter de hockey avec ANDRÉ SAVARD, Lucien Deblois, Sergio Momesso et Paulin Bordeleau.

    Nathan MacKinnon n'a pas fini de nous en mettre plein la vue. Il n'a que 18 ans.

    Nathan MacKinnon n’a pas fini de nous en mettre plein la vue. Il n’a que 18 ans et le talent lui sort par les oreilles.

  • NATHAN MacKINNON est appelé à devenir un marqueur de 35 ou 40 buts par saison. À 18 ans, il réussit déjà des jeux incroyables. Un vrai tourbillon. On comprend pourquoi JOE SAKIC le voyait dans sa soupe avant la dernière séance de repêchage.
  • On a vu très peu de CASQUETTES sur la patinoire après le troisième but de THOMAS VANEK. Au prix qu’elles coûtent…
  • BOB FILLION Jr., responsable du Salon des Anciens, était très heureux de se faire photographier avec JACQUES VILLENEUVE, ex-champion mondial de Formule 1.
  • La rameuse MYLÈNE PAQUETTE et le skieur ÉRIK GUAY ont été chaudement applaudis par la foule quand leur visage est apparu sur l’écran géant.
  • MAXIME TALBOT est encore un exemple de combativité.
  • TRAVIS MOEN a réussi son plus beau but de la saison.
  • LOUIS-CHARLES BÉLANGER, célèbre avocat du Nord-Ouest, a assisté au match avec quelques sportifs de Rouyn-Noranda, dont MARTIN PAQUETTE, Danny Parke, Michel Fortier et Will Caron.
  • CHRIS NILAN adore son nouveau travail à la radio. Il a discuté longuement de son sport favori avec DICKIE MOORE, un des meilleurs ailiers gauches du «Original Six».
  • La très jolie SARA DIAMOND a interprété les hymnes nationaux avec brio.
  • J’ai aussi croisé le peintre MICHEL LAPENSÉE, le producteur de films RICHARD GOUDREAU, Léo Bourgault, Jean-François Laverdure, Jean-D. Legault, Benoît Barrière, Dominic Boutin et l’humoriste PHILIPPE BOND.
  • Franchement, une très belle soirée.

Mario Tremblay dit: «Bravo, Patrick!»

Comme tout le monde, Mario Tremblay applaudit les succès de Patrick Roy à sa première saison derrière le banc de l’Avalanche du Colorado.

«Patrick a fait ses classes à Québec pendant huit ou 10 ans et je ne suis pas tellement surpris de ses succès, déclare l’ancien ailier droit du Canadien. Ce qui me surprend, c’est qu’il ait pris une équipe de 29e position pour la mener aussi rapidement en haut au classement.

Mario Tremblay applaudit lui aussi le travail de Patrick Roy derrière le banc de l'Avalanche du Colorado.

Mario Tremblay applaudit lui aussi le travail de Patrick Roy derrière le banc de l’Avalanche du Colorado.

«Patrick a redonné du panache à l’Avalanche. Je luis dis bravo. J’applaudis aussi les sacrifices qu’il s’est imposés dans les rangs juniors avant de recevoir l’appel de Joe Sakic».

À l’époque où Patrick Roy était son compagnon de chambre, Mario Tremblay n’avait aucune idée qu’il deviendrait entraîneur un jour. «Moi, non plus, ajoute-t-il. Parfois, la vie nous réserve des surprises».

On se souviendra qu’un conflit entre les deux hommes avait entraîné le départ de Roy pour le Colorado en 1995. Un incident qui a marqué profondément l’histoire des Glorieux. Heureusement, la hache de guerre est enterrée depuis belle lurette.

Avant le match Canadien-Avalanche, Tremblay a répondu aux questions de son ami Chris Nilan à TSN-690. En gros, il a ajouté: «J’aurais dû retirer Patrick de la partie après le septième but des Red Wings (le 2 décembre 1995), mais il n’aurait pas dû réagir comme il l’a fait. Il a commis une erreur et moi aussi. Tout cela appartient au passé. Ça fait quand même plus de 18 ans…»

Mario est également d’avis que Roy s’amusera longtemps à la barre d’une équipe aussi jeune et talentueuse que celle de l’Avalanche.

Il manque des morceaux

Pour ce qui est de l’édition actuelle du Canadien, Tremblay déclare: «On n’a pas encore un gros club. Michel Therrien et ses adjoints accomplissent un job exceptionnel avec les joueurs à leur disposition. L’équipe ne lâche jamais, mais il manque encore quelques morceaux pour rivaliser avec les puissances de la ligue. Ça va prendre encore deux ou trois ans et il faut s’armer de patience».