SAVARD: «Ça pourrait se régler rapidement»

Serge Savard ne possède pas de boule de cristal, mais il croit que le lock-out qui paralyse la Ligue nationale de hockey pourrait se régler rapidement avec un peu de bonne volonté de part et d’autre.

«Lors du dernier conflit de travail, on s’est battu longtemps pour l’implantation d’un plafond salarial, dit l’ancien patron du Canadien. Cette affaire-là est réglée. Il suffit maintenant de trouver le bon chiffre pour le partage des revenus. Je pense que ça pourrait se régler rapidement, mais ton opinion est aussi bonne que la mienne ou celle de Wayne Gretzky».

serge savard

Serge Savard est d’avis que le lock-out pourrait se régler rapidement avec un peu de bonne volonté de part et d’autre.

Comme tout le monde, Savard souhaite qu’on règle le conflit le plus vite possible, tant pour les joueurs et les propriétaires que pour les amateurs de hockey, les commerçants et les employés de soutien. Personne n’est gagnant pendant un lock-out.

La question est de savoir si Gary Bettman et Donald Fehr sont capables de faire des concessions pour le bien du hockey. Jusqu’à présent, Bettman semble vouloir adopter la ligne dure, au risque de passer pour le «mauvais garnement». Il a carte blanche pour négocier la prochaine convention collective. Quant à Fehr, il semble jouir de l’appui inconditionnel des joueurs.

«Il y a des propriétaires qui perdront moins d’argent que d’autres», ajoute-t-il en faisant allusion à la disparité entre les différents marchés. Par exemple, il est évident que la situation des équipes canadiennes est très différente de celle qui prévaut à Columbus, Nashville, Miami ou Tampa Bay.

L’affaire Eagleson

Le Sénateur revient de Toronto où il a participé aux festivités entourant le 40e anniversaire de la Série du siècle. On sait depuis longtemps qu’il considère cette série comme l’événement le plus marquant de sa carrière à cause de la très grande rivalité qui existait entre «deux équipes et deux systèmes de vie».

«On a eu beaucoup de plaisir, dit-il. Les gars sont toujours contents de se revoir. Il y a eu une seule anicroche. Il y a six ou sept joueurs qui ne voulaient pas qu’Alan Eagleson assiste à la fête. De toute façon, il était à l’extérieur du pays.

«Il ne faut pas oublier que cette série n’aurait jamais eu lieu sans lui. Ça fait 40 ans et je pense que le temps est venu de tourner la page», conclut-il.

Le lock-out fait jaser à Philadelphie

Dans la région de Philadelphie, les Flyers n’atteindront jamais le degré de popularité des Phillies ou des Eagles. Il existe cependant une belle tradition de hockey dans la métropole de la Pennsylvanie depuis les beaux jours de Bernard Parent et des Broad Street Bullies.

Dans une récente livraison du Philadelphia Inquirer, le journaliste Sam Carchidi y va d’une longue analyse du conflit qui risque de paralyser le circuit Bettman durant plusieurs semaines, voire quelques mois.

dan brière

Daniel Brière est un des joueurs qui font courir les foules au Centre Wells Fargo de Philadelphie.

Son point de vue est intéressant parce qu’il nous donne une idée de ce que peuvent penser les Américains de cette triste bataille d’argent. Voici quelques-unes de ses observations:

  1. Comment les propriétaires ont-ils pu dépenser plus de 200 millions en contrats à long terme à peine quelques heures avant l’expiration de la convention collective? N’était-ce pas le mauvais message à envoyer avant d’entamer les négociations?
  2. Aux Etats-Unis, la LNH n’atteindra jamais le statut de la NFL, de la NBA ou du baseball majeur. Son contrat de télévision avec NBC frise les 200 millions annuellement, mais c’est des pinotttes à comparer avec ce que les réseaux américains sont prêts à payer pour présenter les autres sports majeurs.
  3. La série finale entre les Kings et les Devils n’a attiré que trois millions de téléspectateurs par match. Une autre preuve que le hockey au pays de l’Oncle Sam n’est guère plus populaire qu’un tournoi de poker à ESPN.
  4. Si le conflit dure longtemps, ça fera mal à de nombreux commerces de la région. On peut aussi s’attendre à ce que des milliers d’amateurs fassent une croix sur le hockey et passent à une autre forme de divertissement.
  5. Tout le monde est perdant dans un lock-out, pas seulement les joueurs et les propriétaires. C’est la même chose pour la ville et le gouvernement (taxes), les employés de soutien, les recruteurs, les employés de l’aréna et les commerces avoisinants.

Il y a là matière à réflexion, n’est-ce pas?

L’EXPRESS DU MARDI

  • Une mauvaise décision de L’ARBITRE a donné la victoire aux Seahawks contre Green Bay, lundi soir, à Monday Night Football. L’analyste JON GRUDEN était scandalisé et avec raison. On n’a pas fini d’en entendre parler. Il en va de la CRÉDIBILITÉ de la ligue et le commissaire Goodell devra se pencher sur la question.
  • CURTIS GRANDERSON est seulement le cinquième joueur des Yankees à connaître deux saisons consécutives de 40 circuits et plus. Avant lui, il y a eu BABE RUTH, Lou Gehrig, Mickey Mantle et Jason Giambi.
  • Le vétéran gaucher ANDY PETTITE a remporté une grosse victoire pour les Yankees à Minneapolis, lundi soir.
  • JIM DEVELLANO, vice-président des Red Wings de Détroit, s’est vu imposer une amende de 250 000$ pour ses récents commentaires sur la convention collective et sur l’organisation des FLYERS. Devellano a accusé les Flyers de ne pas avoir respecté une loi non écrite en offrant un contrat de 110 millions au joueur autonome SHEA WEBER, des Predators de Nashville. Il a aussi comparé les propriétaires à un RANCH et les joueurs à un troupeau d’animaux. C’est pas gentil, mon cher Jim!

    eve-lyne

    La toujours élégante Ève-Lyne Biron a enlevé les honneurs du tournoi en mémoire de Suzanne Beauregard sur les allées du club Kanawaki. Elle faisait équipe avec Marie-Thérèse Torti.

  • ÈVE-LYNE BIRON, chef d’entreprise de Biron Groupe Santé, est encore une excellente golfeuse. L’ex-championne de la Vallée du Richelieu a uni ses efforts à ceux de MARIE-THÉRÈSE TORTI pour enlever les honneurs du tournoi en mémoire de SUZANNE BEAUREGARD au club Kanawaki. Gabrielle Cyr et Annie-Claude De Paoli ont triomphé dans la classe Net.
  • Les Blue Sox de THETFORD-MINES sont les grands champions de la Ligue de baseball Senior Élite du Québec. Ils ont balayé l’équipe de SAINT-JÉRÔME en finale.
  • SIMON GAGNÉ, des Kings de Los Angeles, estime que les propriétaires de la LNH sont MOINS UNIS que lors du dernier conflit. C’est ce qu’il a confié à Richard Labbé, de La Presse. On verra.
  • Le championnat des PROS DU QUÉBEC débute aujourd’hui au club MONTCALM, dans la campagne de Rawdon. Parmi les favoris: DAVE LÉVESQUE, Vincent Dumouchel, Billy Houle et Yvan Beauchemin.
  • Les DODGERS de Los Angeles ont dépensé une FORTUNE pour se renforcer avant le dernier droit de la saison, mais ils ne participeront pas aux séries de championnat. Reste à voir s’ils seront meilleurs en 2013.
  • BOB MAILLOUX, ex-champion provincial de golf selon la formule «match play», travaille maintenant pour la compagnie SAMSUNG. On lui souhaite tout le succès possible.
  • Parmi les anciens joueurs qui ont assisté au match inaugural du PHOENIX de Sherbrooke, il y avait DANIEL CHICOINE, François James, Stéphan Lebeau, Syvain Lefebvre et Vincent Riendeau. Le juge CONRAD CHAPDELAINE était lui aussi parmi les quelque 4000 spectateurs à l’intérieur du nouveau Palais des sports. Tout le monde semblait emballé par l’ambiance et le nouveau système de son.
  • ÉMILIE HEYMANS sera fêtée au restaurant Ofelia de la rue Bernard à OUTREMONT, jeudi. On profitera de ce 5 à 7 pour souligner le 12e victoire de sa première médaille olympique. Parmi les invités, il y aura JENNIFER ABEL, Alexandre Despatie, Roseline Filion, Benoît Huot, Meaghan Benfeito, Sandra Sassine et Yihua Li.
  • GILLES FONTAINE, un des bâtisseurs du tournoi Mousquiri de Richmond, est décédé la semaine dernière à l’âge de 86 ans. M. Fontaine a été président du tournoi pendant trois ans en plus de participer à la création de la mascotte en compagnie de RENÉ THIBAULT.
  • CLÉMENT JODOIN a accepté la présidence d’honneur des CANTONNIERS DE MAGOG, une très jeune équipe qui connaît un affreux début de saison.
  • Les automobilistes doivent maintenant payer 12 dollars pour franchir le PONT GEORGE-WASHINGTON à New York. Du vol légalisé.

    sean

    Sean Couturier commencera la saison dans la Ligue américaine avec les Phantoms de Philadelphie.

  • SEAN COUTURIER, l’excellent jeune joueur des Flyers, a été cédé aux Phantoms de Philadelphie avec quatre autres joueurs. Il touchera 162 500$, soit son salaire dans la Ligue américaine et un boni de signature de 92, 500$. Avec les Flyers, son contrat pour la prochaine campagne serait de 1,37 million. Méchante différence.
  • JEAN-PIERRE DUPUIS s’est fait pousser la barbe pendant un an pour appuyer la Fondation du CSSSC de Coaticook. À la fin, il ressemblait au Père Ambroise!
  • YOLANDE MAROIS (87 ans) et son conjoint DANIEL FRICKER (76) sont des champions de la course à pied dans le petit village de WATERVILLE. Fricker a couru 93 marathons durant les trente dernières années.

LE MOT D’HUMOUR

Le vin coûte moins cher que le botox et paralyse davantage de muscles!

 

Lock-out inévitable et dialogue de sourds

Bob McKenzie, qui suit les activités de la Ligue nationale presque 24 heures par jour pour le réseau TSN, est persuadé que les joueurs se retrouveront en lock-out d’ici samedi soir. Le monsieur connaît son affaire et vous pouvez prendre sa parole.

Remarquez qu’il n’est pas seul avec sa boule de cristal. Les deux parties n’ont réalisé aucun progrès réel depuis le 12 juillet et le dialogue de sourds entre Donald Fehr et Gary Bettman ne peut déboucher que sur une impasse.

Les deux hommes sont engagés dans une «guerre de chiffres» dont les amateurs ne veulent pas entendre parler. Ils se fichent complètement que les joueurs touchent 47, 48 ou 52 pour cent des revenus de la ligue. Tout ce qu’ils veulent, c’est connaître l’horaire des matchs et le prix des billets.

gary bettman

Gary Bettman se montre intraitable envers l’Association des joueurs. Son ego passe-t-il avant le bien-être de la Ligue nationale de hockey?

Comme il fallait s’y attendre, Napoléon Bettman se comporte comme un bulldozer dans ce dossier. Les propriétaires lui ont donné carte blanche et il ne se gêne pas pour «accumuler» les joueurs au pied du mur, comme aurait dit Bernard Geoffrion.

«Si vous refusez cette offre, la prochaine sera encore moins alléchante», précise-t-il du haut de ses cinq pieds deux pouces.

Bien sûr, Donald Fehr ne se laissera pas piler sur les pieds. Il a gagné presque toutes ses batailles dans le baseball majeur et il n’est pas question de plier devant le petit avocat aux allures de dictateur. Les joueurs ont déjà fait une concession de 24 pour cent en 2005 et ne veulent plus revivre ce cauchemar.

Toute cette histoire est rocambolesque. Des gens raisonnables parviendraient rapidement à se partager une cagnotte de 3,3 milliards, mais nous n’avons pas affaire ici à des gens raisonnables. Nous avons plutôt devant nous deux énergumènes avec des têtes de tôle!

Il y a une autre chose qu’il faut savoir. La LNH n’est pas une compagnie comme les autres. Elle est constituée de 30 entités différentes. Ainsi, la santé financière d’équipes comme Toronto, Montréal, New York (Rangers) ou Détroit n’a rien à voir avec celle qui prévaut à Nashville, Long Island, Miami, Columbus ou Tampa Bay.

Dans un monde idéal, on voudrait que les riches partagent davantage avec les pauvres, mais ça ne fonctionne pas comme ça dans la vraie vie.

En tout cas, on aura du mal à expliquer le bien-fondé de ce lock-out aux amateurs. Les propriétaires, qui disent avoir perdu presque 250 millions durant les deux dernières années, se tournent de bord pour offrir des contrats de 100 millions à des joueurs comme Zach Parise, Ryan Suter et Shea Weber.

Sancho, va chercher le fusil!

P.K. à Philadelphie?

Bertrand Raymond, mon vénérable confrère de RDS.ca, a eu vent de discussions entre le Canadien et les Flyers au sujet du défenseur P.K. Subban. C’est fort possible. De son côté, le Canadien aurait manifesté de l’intérêt pour le jeune Sean Couturier.

Si vous voulez mon avis, Subban est un «cheval sauvage» qui inquiète la nouvelle direction du Canadien. On se demande s’il pourra modifier son attitude et s’intégrer au groupe sans faire trop de vagues. Pour ce qui est de Couturier, on peut déjà l’utiliser à toutes les sauces et Peter Laviolette n’a pas envie de le voir partir. Fin de la discussion pour le moment.

Chris Nilan au secours des personnes handicapées

Après sa carrière de joueur de hockey, Chris Nilan a traversé de rudes épreuves qui ont fini par en faire un meilleur homme.

De retour à Montréal depuis environ trois ans, «Knuckles» n’hésite pas à s’impliquer dans la communauté chaque fois qu’il en ressent le besoin. C’est ainsi qu’il supporte l’Hôpital Général de Montréal et la maison Shield Athena, laquelle vient en aide aux femmes battues.

Chris Nilan

Chris Nilan s’implique dans la communauté montréalaise et n’hésite jamais à supporter une noble cause.

En ce mercredi 12 septembre, l’ancien joueur du Canadien participe à la marche «Walk & Roll» entre le Square Victoria et l’Hôtel de Ville de Montréal. Cette marche de 1,5 km a pour objectif de venir en aide au Centre d’Action LaSalle pour personnes handicapées.

«On oublie trop souvent les gens qui ont besoin d’aide pour se déplacer en fauteuil roulant, a confié Nilan à un journaliste de la Gazette. Il arrive même qu’on leur manque de respect. Je participe à cette marche pour sensibiliser la population et les politiciens».

L’an passé, Nilan a dû passer un mois en fauteuil roulant après avoir subi une opération à un genou. Il comprend mieux le calvaire vécu par ceux et celles qui doivent se déplacer de cette façon durant toute leur vie.

Après avoir traversé l’enfer des drogues et de l’alcoolisme, Nilan vit dans la sobriété depuis environ deux ans, mais il reconnaît que c’est une bataille de tous les instants. «Je remercie le ciel d’avoir rencontré Jaime (sa compagne de vie) et d’être rendu où je suis présentement», précise-t-il.

L’ancien policier du Canadien a plein de projets en tête. L’an prochain, il aura son propre tournoi de golf pour supporter la Fondation de l’Hôpital Général de Montréal. Il travaille aussi sur un projet de livre concernant sa vie et sa carrière dans le hockey en plus de participer à différentes tribunes radiophoniques.

L’ancien policier du Canadien est un «homme de coeur» qui a fait de très grands efforts pour se reprendre en mains. On ne peut que lui dire bravo.