Rory aux trousses de Jordan Spieth

Encore plein de surprises à Augusta

AUGUSTA, Géorgie— À cause du vent, Jordan Spieth a vécu sa première ronde au-dessus de la normale à Augusta et il détient un seul coup d’avance sur Rory McIlroy à mi-chemin du 80e tournoi des Maîtres.

Après avoir réussi deux birdies en début de match, Spieth a vu le ciel lui tomber sur la tête. Il a commis un double-bogey et quatre bogeys pour un total de 74. Quant à McIlroy, il a sauvé sa journée avec trois oiselets entre le 13e et le 16e trou. Il est maintenant en excellente position pour tenter d’enlever la quatrième manche du Grand Chelem. McIlroy amorcera la troisième ronde en compagnie de Spieth et on devrait assister à tout un spectacle.

«À cause du vent, les conditions de jeu était très difficiles aujourd’hui et ça pourrait bien être le cas en fin de semaine, a dit Spieth en conférence de presse. On se croirait au U.S. Open avec la vitesse des verts. C’est parfois impossible de frapper la balle près du fanion. Il y a encore plusieurs joueurs qui peuvent gagner ce tournoi. Rory n’est pas un ami personnel parce qu’il a cinq ou six ans de plus que moi, mais j’ai pour lui le plus grand respect. J’ai hâte de jouer avec lui».

Bryson DeChambeau était à un seul coup de la tête avant de commettre un triple-bogey au 18e trou.

Bryson DeChambeau était à un seul coup de la tête avant de commettre un triple-bogey au 18e trou.

DeChambeau impressionne

Le jeune Bryson DeChambeau, champion amateur des États-Unis, était au plus fort de la course jusqu’à ce qu’il commette un affreux triple-bogey au dernier trou. Il amorcera la troisième ronde à quatre coups des meneurs. Il a quand même impressionné la galerie par son jeu en général. À noter que le Masters n’a jamais été gagné par un golfeur amateur.

«Je savais que j’étais capable de jouer dans ce tournoi, a dit DeChambeau, un jeune homme très sûr de ses moyens. J’ai raté mon coup de départ au dernier trou, mais ce n’est pas la fin du monde. Je suis à seulement quatre coups de la tête et je crois encore en mes chances de victoire. Je devrai cependant mieux jouer sur les normales 5. Je vis une expérience extraordinaire. Il faut seulement que je reste patient et que je garde la balle en jeu. Je ne suis pas nerveux du tout. Si tout va bien, j’aurai un week-end du tonnerre».

Comme l’impression que nous n’avons pas fini d’entendre parler de Bryson DeChambeau.

Tom Watson, à sa 43e et dernière participation au tournoi, a manqué d’essence et il n’a pu faire mieux que 78 pour un total de 152. Il a quand même été applaudi tout au long de la journée. Les gens savent reconnaître un «grand champion».

Phil Mickelson s’est sorti du tournoi avec un affreux 79. À 45 ans, il devient difficile de tenir tête aux jeunes loups…

Enfin, notons la belle performance de l’Allemand Bernhard Langer. À 58 ans, il a réussi a joué 72 et 73 pour un total de 145. Il est donc à cinq coups du meneur.

Le roi est rendu vieux

On ne croyait pas vivre assez vieux pour voir cela, mais le légendaire ARNOLD PALMER, fort comme un cheval, éprouve maintenant de sérieux problèmes d’ÉQUILIBRE. C’est pour cela qu’il s’est abstenu de frapper la première balle, jeudi matin.

Arnold Palmer: c'est lui qui a fait du Masters le tournoi qu'il est aujourd'hui.

Arnold Palmer: c’est lui qui a fait du Masters le tournoi qu’il est aujourd’hui.

NICK PRICE, ex-numéro un mondial, lui a rendu un bel hommage en ces termes: «C’est lui qui a fait du Masters le tournoi qu’il est aujourd’hui. Il est arrivé en même temps que la TÉLÉVISION et il était le gars parfait pour ce nouveau médium. C’est son style de jeu et son MAGNÉTISME qui ont rendu le golf si populaire. Il était ami avec le président des États-Unis (Dwight Eisenhower), avec BOB HOPE, Jackie Gleason et plusieurs autres vedettes. Tous les regards étaient tournés vers lui. Je n’enlève rien à JACK NICKLAUS et à Gary Player, mais c’est Arnie qui a révolutionné le golf».

Quarante ans après Palmer, c’est le jeune TIGER WOODS qui a soulevé l’enthousiasme et créé une nouvelle génération de golfeurs. Qui sera le prochain roi?

Sous les grands pins

  • On va bâtir un nouveau CENTRE DE PRESSE pour le prochain tournoi. Cela permettra aux spectateurs d’avoir plus d’espace pour circuler. Les journalistes ne sont pas inquiets. Ils seront encore traités comme des ROIS.
  • RICKIE FOWLER: «Ce n’était pas dans mes plans de jouer 80 pour l’ouverture du 80e tournoi des Maîtres». Fowler a joué 73 en deuxième parcours, mais c’était trop peu trop tard. Ernie Els a aussi fait amende honorable avec un 73, mais il ne sera pas là en fin de semaine.
  • Parmi les 89 inscrits, il y avait 14 nouveaux pros, 16 anciens champions et six golfeurs amateurs. Tout ce beau monde provenait de 23 pays!
  • À plus.

Les anniversaires du samedi 9 avril

En passant

  • SERGE THIVIERGE, du club de la Vallée du Richelieu, 60 ans.
  • JACQUES VILLENEUVE, ex-champion mondial de F-1, 45 ans.
  • BRIAN ELLIOTT, gardien des Blues, 31 ans.
  • MICHEL PARIZEAU, ancien joueur des Nordiques, 68 ans.

    Serge Thivierge: trois fois 20 ans.

    Serge Thivierge: trois fois 20 ans.

  • RICK TOCCHET, ancien des Flyers, 52 ans.
  • CHUCK LEFLEY, ancien du CH, 66 ans.
  • NORMAND AINSLIE, champion quilleur de l’Estrie, 77 ans.
  • MICHELINE HOULE, épouse de Réjean Houle.
  • ALEX PONIKAROVSKY, ancien des Kings, 36 ans.
  • GASTON LEBLANC Jr., notaire de Windsor, 29 ans.
  • JEAN-PAUL BELMONDO, grande étoile du cinéma français, 83 ans.
  • KIRK McCASKILL, ancien des White Sox, 55 ans.
  • DOREEN MARTIMBEAULT, de Drummondville.
  • NATE COLBERT, ancien des Padres, 71 ans.
  • DANIEL DORÉ, ancien des Nordiques, 46 ans.
  • MICHEL BRIEN, retraité du Journal de Montréal, 76 ans.
  • DIANE DESGROSEILLERS, ex-employée du même journal.
  • ROBERT LEGAULT, de Sherbrooke.
  • HUGH HEFNER, Monsieur Playboy, 90 ans.
  • MARC-HUGO DUPRÉ, animateur de radio.
  • HENRI HERBINIA, sportif de l’Outaouais.
  • HAL MORRIS, ancien des Reds, 51 ans.

Els: problème majeur

AUGUSTA, Géorgie— On a beaucoup parlé du 66 de Jordan Spieth, des déboires de Rickie Fowler (80), Jason Day et Adam Scott après la première ronde du Masters, mais encore plus des «six coups roulés» d’Ernie Els sur une distance de «trois pieds ou moins» au premier trou.

Dans toute l’histoire de ce tournoi, on ne se souvient pas d’une telle mésaventure. Pour une raison qu’il ignore lui-même, le grand Ernie était incapable de faire reculer son fer droit pour frapper la balle. Sans doute un problème neurologique ou psychologique.

Ernie Els était malheureux comme les pierres quand il a quitté le parcours, jeudi soir.

Ernie Els était malheureux comme les pierres quand il a quitté le parcours, jeudi soir.

«Je ne peux pas vous expliquer ce qui s’est passé, a-t-il dit après avoir joué 80, la pire ronde de sa carrière à Augusta. Je me demande si je ne devrai pas subir une opération au cerveau. J’aurais voulu sauter dans mon auto et aller me cacher quelque part à l’extérieur de la ville.

«J’aurais pu me retirer sur le champ, mais j’ai trop de respect pour le golf et pour ce tournoi. Je ne sais pas ce qui s’est passé. C’est inexplicable. Par la suite, je me suis accroché du mieux que je pouvais, mais j’ai raté la cible durant toute la journée. Je ne sais pas combien de coups j’ai gaspillés. Je ne sais pas non plus ce que je vais faire pour remédier à la situation».

Curieusement, Els dit qu’il peut s’installer sur le vert d’exercice et caler 20 roulés d’affilée sur une distance de trois pieds. Une fois rendu sur le terrain, c’est une autre histoire.

Gagnant de quatre épreuves du Grand Chelem, Els a souvent connu des ennuis à Augusta. Il a failli gagner le tournoi en 2004, mais Phil Mickelson a réussi un birdie au dernier trou pour le battre par un coup. Dans les années qui ont suivi, il a raté quatre fois la coupure et il n’a pu faire mieux qu’une égalité en 13e place (2013).

Big Easy utilisait un «belly putter» quand il a gagné le British Open à Royal Lytham en 2012. Sachant que ce bâton ne serait plus légal à compter de janvier 2016, il a recommencé à jouer avec un petit fer droit, l’an passé. De toute évidence, la transition a été difficile.

Day sympathise

Jason Day, qui  jouait en sa compagnie, ne se souvient pas d’avoir vécu ce genre de situation.

«Ernie et moi sommes de bons amis depuis que nous avons fait équipe dans la Coupe des Présidents. Je ne savais pas qu’il éprouvait de tels ennuis avec son fer droit. Tu ne veux pas voir un autre joueur connaître ce genre de problème. Ça peut même mettre fin à ta carrière. J’espère qu’Ernie parviendra à s’en sortir et à jouer comme il en est capable», a dit le numéro un mondial.

Au moment d’écrire ces lignes, Els vient d’amorcer sa deuxième ronde avec un double-bogey. Houston, we have a problem. A big problem!

Les anniversaires du vendredi 8 avril

En passant

  • FELIX HERNANDEZ, lanceur étoile des Mariners de Seattle, 30 ans.
  • JOCELYN ROBICHAUD, champion de tennis, 38 ans.
  • RICHARD DAVID, ancien joueur étoile des Draveurs de Trois-Rivières, 58 ans.
  • ANDRÉ DURAND, sportif de Saint-Bruno.
  • MARCO BARON, ex-gardien des Bruins, 57 ans.
  • CHRIS LEARMONTH, professionnel de golf en Ontario.
  • JEAN-PAUL CHARLEBOIS, grand sportif de Rouyn-Noranda.
  • SERGE BUCHANAN, golfeur de Trois-Rivières, 60 ans.
  • JOHN HILLER, ex-lanceur des Tigers, 73 ans.
  • MARIE-ANIK L’ALLIER, relationniste pour les athlètes amateurs.
  • JOHN NEWBERRY, ancien joueur du CH, 54 ans.
  • SERGE ARSENAULT, ex-vedette de Radio-Canada, 68 ans.
  • CLAUDE ROMPRÉ, hockey junior.
  • GERMAIN BEAUSOLEIL, de Gatineau.
  • ANDRÉ SAVARD, frère de Denis Savard.
  • SÉBASTIEN FUGÈRE, de Gatineau, 34 ans.
  • RICHARD CHAYER, ami FB.
  • GAÉTAN DÉSY, ancien des Citadelles de Québec, 80 ans.
  • ALAIN BARBE, de Montréal.
  • JOHN HAVLICEK, ex-vedette des Celtics, 76 ans.
  • LISE BACHAND, de Windsor.
  • MONIQUE DESROSIERS, des JSH.
  • KOFI ANNAN, ancien secrétaire des Nations Unies, 78 ans.