DeLaet, Weir et L’Express du vendredi

Graham DeLaet, un barbu de la Saskatchewan, était un illustre inconnu jusqu’à ce qu’il fasse belle figure dans le tournoi de la coupe des Présidents, l’automne dernier. Il se croit maintenant capable de rivaliser avec les meilleurs golfeurs de la planète et il entend le prouver lors du prochain tournoi des Maîtres.

DeLaet cogne la longue balle et cela représente un net avantage sur un parcours aussi long et exigeant que celui du club Augusta National. Il n’en reste pas moins que les «deuxièmes coups» sont d’une importance capitale à Augusta. Il faut aussi briller sur les verts pour rester dans la course jusqu’à la fin du tournoi.

Graham DeLaet est impatient de se présenter à Augusta pour se frotter aux champions de la PGA.

Graham DeLaet est impatient de se présenter à Augusta pour se frotter aux champions de la PGA.

Fuzzy Zoeller est le seul golfeur à avoir gagné le Masters à sa première participation. C’était en 1979, il y a déjà 35 ans.

La semaine dernière, DeLaet s’est rendu à Augusta pour inspecter les lieux. Il faisait tellement froid (1 degré Celsius) qu’il s’est contenté de jouer avec un wedge et un putter tout en analysant le défi auquel il sera confronté du 10 au 13 avril.

En tout cas, ce n’est pas la motivation qui fera défaut. DeLaet avait l’habitude de suivre le Masters à la télé de la première à la dernière minute. Il considère ce tournoi comme le plus grand événement sportif, devant le Super Bowl et le septième match de la série finale de la coupe Stanley!

Avant le début du tournoi, DeLaet espère jouer une ronde ou deux en compagnie de Mike Weir, champion en 2003. Il en profitera évidemment pour lui poser quelques questions. À Augusta, il ne suffit pas de savoir où frapper la balle, il faut aussi savoir comment éviter les pièges. Par exemple, si vous envoyez la balle au mauvais endroit sur le vert, vous risquez fort d’avoir besoin de trois coups roulés.

Weir garde espoir

Mike Weir sera le seul autre Canadien à participer au Masters. Il y sera en raison de son statut d’ancien champion car il n’a rien gagné sur le circuit de la PGA durant les sept dernières années. Néanmoins, il se dit confiant de faire belle figure sur un parcours qu’il connaît très bien et qui l’inspire au maximum.

Mike Weir se croit encore capable d'avoir du succès à Augusta. Il n'a pas gagné un tournoi de la PGA depuis sept ans.

Mike Weir se croit encore capable d’avoir du succès à Augusta. Il n’a pas gagné un tournoi de la PGA depuis sept ans.

Lors d’une conférence téléphonique cette semaine, le golfeur de Sarnia a déclaré: «Je ne me suis pas senti aussi bien depuis très longtemps. Curieusement, c’est avec mon fer droit que j’en arrache depuis quelques mois. Je dois travailler là-dessus avant de me présenter à Augusta».

Weir n’a jamais été un long frappeur. Il n’est pas rare que son coup de départ atterrisse 50 ou 60 verges derrière ceux de ses compagnons de jeu. Il faut donc que ses coups de fer soient très précis et qu’il soit «hot» sur les verts pour obtenir de bons résultats.

«J’ai encore confiance en mes moyens, a-t-il confié à un journaliste du Globe & Mail. De plus en plus de joueurs ont des chances de gagner à Augusta (surtout si Tiger est absent). Quand je mets les pieds sur ce terrain, je sais quoi faire et j’ai une stratégie qui a fait ses preuves. Quand j’arriverai à Augusta, je serai prêt».

On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Il a l’expérience de son bord. S’il parvient à se hisser parmi les 20 premiers, ce sera déjà un exploit remarquable.

Vendredi Express

  • Très belle prestation du trio PACIORETTY-DESHARNAIS-VANEK à Détroit. C’était la septième victoire du Canadien à ses huit dernières parties. On peut dire ce qu’on voudra de MICHEL THERRIEN, mais il se défend drôlement bien avec les joueurs à sa disposition. Quant aux RED WINGS, ils se battent vaillamment dans les circonstances, mais ils ont trop de soldats à l’infirmerie.
  • JEAN LAFORCE a terminé 9e à l’Omnium des Bermudes, 10 coups derrière le vainqueur. Samedi, il participera au championnat mondial GREY GOOSE. Cette compétition se déroule uniquement sur des normales 3.
  • FRANÇOIS LEGAULT s’est battu jeudi soir comme un boxeur à la recherche du K.-O.
  • PIERRE POLITICK, nouveau retraité de RDS, a réussi son premier trou d’un coup au club Wizard de MYRTLE BEACH. Il était accompagné de JEAN SAINT-ONGE, de Radio-Canada, MARC PRÉVOST, Richard Gesse et Pascal Filotto, de RDS. Ils ont fait la fête au Overtime Café avant de regarder le match Canadien-Détroit.
  • GARY CONNELLY n’en peut plus de voir tomber la neige sur l’Ile-du-Prince-Édouard. Il en a jusqu’au nombril!
  • Les AS DE NORANDA accueilleront demain les Élans de Hearst en finale de la Ligue de hockey midget Norbord.
  • Les médecins ont jugé que le cancer à la bouche de JIM KELLY, ancien joueur étoile des Bills de Buffalo, était inopérable.

Le mot d’humour

Le gérant de l’hôtel demande à son client: «Monsieur a besoin de quelque chose?»

– Non, merci.

– Et pour madame?

– «Ah, vous faites bien de m’y faire penser. Donnez-moi donc une carte postale et un timbre».

 

Les anniversaires du vendredi 28 mars

En passant

  • JONATHAN DROUIN, joueur étoile des Mooseheads d’Halifax, 19 ans.
  • LOGAN COUTURE, des Sharks de San Jose, 25 ans.
  • KEITH TKACHUK, ancien joueur des Jets, des Blues et des Coyotes, 42 ans.
  • BOBBY SCHMAUTZ, ancien des Bruins, 69 ans.
  • JEAN-PAUL CHARRON, trot et amble, 72 ans.
  • JOHN ANDERSON, ancien des Nordiques, 57 ans.
  • MARIO DE BENEDICTIS, ancien des Patriotes de Trois-Rivières, 48 ans.
  • PIERRE-LUC BERGERON, de B2Golf à Lévis.
  • JOËL LE BIGOT, de Radio-Canada, 68 ans.
  • RON CHIPPERFIELD, ancien joueur des Oilers, 60 ans.
  • ROBERT MILLETTE, entraîneur en France, 53 ans.
  • GLENN DAVIS, ancien joueur des Astros, 53 ans.
  • LUC LANDRY, golfeur de Saint-Basile-Le-Grand, 53 ans.
  • MICHEL BISSONNET, politicien de Saint-Léonard, 72 ans.
  • ÉRIC EMMANUEL SCHMITT, écrivain, 54 ans.
  • JEAN FAUTEUX, ancien joueur des Bombardiers de Rosemont, 65 ans.
  • JEANNOT ROBITAILLE, sportive de Sainte-Thérèse.
  • JEFF BEUKEBOOM, ancien des Oilers et des Rangers, 49 ans.
  • MARC-ANTOINE SALOIS, de Drummondville.
  • JANICK ANCTIL, président de Communications Jean Malo.
  • DANIEL LAPERRIÈRE, ex-défenseur des Blues, 45 ans.
  • AL BRUNO, football, 84 ans.

Saint.Andrews, Bute, Nyquist et cie

Le club Saint.Andrews, berceau du golf et théâtre de nombreux tournois majeurs, est réservé exclusivement aux hommes depuis 1754, mais ça pourrait changer d’ici quelques mois.

Face aux pressions qui fusent de toutes parts, Peter Dawson et les bonzes de la «Royal & Ancient» ont décidé de réexaminer la question du membership. En septembre, les quelque 2400 membres masculins seront appelés à se prononcer sur l’admission de femmes dans le «saint cénacle».

Saint.Andrews: un club réservé aux hommes depuis 1754.

Saint.Andrews: un club réservé aux hommes depuis 1754.

Comme dirait l’autre, ce n’est pas trop tôt. Nous ne sommes quand même plus à l’âge de pierre. Depuis 260 ans, la société a beaucoup changé. Il n’existe pas de raison valable pour que le membership de Saint.Andrews demeure exclusivement masculin.

Helen Grant, ministre des sports en Grande-Bretagne, invite évidemment les membres de Saint.Andrews à voter oui. Ça pourrait faire boule de neige car il y a d’autres clubs dans la même situation, dont Muirfield et Royal Troon.

Il y a deux ans, le club Augusta National a fait un premier pas dans la bonne direction en acceptant deux femmes parmi ses membres: la politicienne Condoleezza Rice et la femme d’affaire Darla Moore. C’est le président Billy Payne qui en a fait l’annonce avant le tournoi des Maîtres.

Évidemment, des clubs de golf comme Augusta et Saint.Andrews sont ultra-conservateurs où il est très difficile de faire changer les mentalités. On ne voit pas le jour où le président de l’un ou l’autre club sera de sexe féminin!

Java du jeudi

  • Ainsi donc, STÉPHAN LAROUCHE a décidé de mettre un terme à son association avec le boxeur LUCIAN BUTE. Les deux hommes travaillaient ensemble depuis 10 ans. Larouche est d’avis que Bute devrait raccrocher les gants pour de bon, mais le boxeur de 34 ans se croit capable de redevenir champion après avoir subi de cinglantes défaites contre CARL FROCH et JEAN PASCAL. On lui souhaite simplement de ne pas livrer un combat de trop. De grands champions ont connu une triste fin. Il suffit de penser à MUHAMMAD ALI ou à ROBERTO DURAN.

    Lucian Bute se croit capable de redevenir champion. Il devra d'abord se trouver un nouvel entraîneur suite au départ de Stéphan Larouche.

    Lucian Bute se croit capable de redevenir champion. Il devra d’abord se trouver un nouvel entraîneur suite au départ de son ami Stéphan Larouche.

  • GUSTAV NYQUIST, des Red Wings, est le joueur de l’heure dans la LNH. Il a marqué 20 buts dans les 24 dernières parties. Âgé de 24 ans, il est un autre produit de la FILIÈRE SUÉDOISE. Choix de quatrième ronde, il a fait ses classes à l’Université du Maine et à GRAND RAPIDS, le club-école des Red Wings dans la Ligue américaine.
  • Nyquist compte sur l’appui de ses compatriotes HENRIK ZETTERBERG, Johan Franzen et Niklas Kronwall. Ses récents exploits ont permis aux Red Wings, privés de six réguliers, de se maintenir dans la course aux séries.
  • JEAN LAFORCE, du club Le Champêtre, occupe le 5e rang à mi-chemin de l’Omnium des BERMUDES. La troisième ronde a été annulée à cause du mauvais temps. Jeudi, les finalistes se taperont une journée de 36 trous.

    Jean Laforce occupe le 5e rang à l'Omnium des Bermudes.

    Jean Laforce occupe le 5e rang à l’Omnium des Bermudes.

  • Le Canadien MIKE WEIR travaille sur son jeu court dans l’espoir de faire belle figure à Augusta le mois prochain. Il n’a pas gagné un tournoi de la PGA depuis bientôt sept ans.
  • GERRY FRAPPIER, président de RDS, est en deuil de sa maman. Les funérailles auront lieu vendredi à Beaconsfield. Mes sympathies à Gerry et à sa famille.
  • Le PQ est divisé sur la question nationale. Couillard doit composer avec le passé de son prédécesseur. Le message de Legault ne passe pas et Françoise traîne de la patte. BONNE CHANCE à tous!
  • Les HUSKIES de Rouyn-Noranda pourraient bien éliminer les REMPARTS de Québec pour une deuxième année de suite. On me dit que le défenseur JACK NEVINS, repêché par le Canadien, s’impose avec ses solides coups d’épaule.
  • LOUIS BUTCHER, du Journal de Montréal, est en deuil de son père (Octavio). Retraité de Radio-Canada, il était âgé de 91 ans. Mes condoléances à Louis et à toute sa famille.
  • LUC BLAIS et JUDITH FARROW ont vendu leur cheval Intimidate à SERGE GODIN. On me dit que la facture était salée.
  • MARTIN DUCHARME, du club de golf Château Bromont, éprouve des problèmes de santé.
  • Lourde perte pour les COYOTES que celle du gardien de but MIKE SMITH.
  • TODD McLELLAN fait toujours du bon boulot derrière le banc des Sharks de SAN JOSE, mais son nom n’est presque jamais mentionné parmi les candidats au trophée Jack Adams.
  • Selon MICHAEL JORDAN, la confiance représente 80 pour cent des succès d’un athlète.
  • JEAN-LUC OUIMET, de Lorraine, s’en promet lors de son prochain voyage de golf à VARADERO avec les Paul Cloutier, Fernand Lanteigne, Roch Couture, Yvan Vanier, Pierre Lanctôt, Michel Chartier et Charlie Beaulieu. Jean-Luc sera l’homme à battre au 19e trou.
  • GASTON ROULEAU fête ses 60 ans de ski sur les pistes du mont Orford.
  • Les RANGERS mènent la Ligue nationale pour les tirs au but. Les Sharks sont deuxièmes.

Le mot d’humour

Un fils à son père: «Dis-moi, papa. Si on est habillé pour vivre dans le désert, pourquoi est-ce qu’on habite à Longueuil?»

Une lueur d’espoir

Claude Raymond, un vrai de vrai, est en route pour le Québec après avoir passé une couple de mois sur la plage de Cocoa Beach avec sa chère Rita.

En fin de semaine, Frenchie participera avec plaisir aux activités entourant la visite des Blue Jays, l’hommage posthume à Gary Carter et la célébration de l’équipe qui «aurait dû» gagner la Série mondiale de 1994. Samedi soir, il sera honoré en compagnie de FELIPE ALOU lors d’un banquet à 250$ le couvert au Reine-Élizabeth.

Claude Raymond ne se fait pas d'illusions, mais il garde espoir d'assister au retour des Expos de Montréal.

Claude Raymond ne se fait pas d’illusions, mais il garde espoir d’assister un jour au retour des Expos de Montréal.

«Les deux matchs entre les Blue Jays et les Mets de New York sont en quelque sorte un regain de vie pour le baseball à Montréal, dit-il. Les gens vont se rappeler que le retour des Expos signifait la fin de l’hiver et l’arrivée du beau temps. On est encore loin du but visé par Projet Baseball Montréal, mais il y a une lueur d’espoir».

Il y a 10 ans, Claude Raymond avait le coeur brisé lorsque les Expos ont quitté Montréal pour aller s’établir à Washington. On le voit encore sur le monticule après le dernier match au Stade olympique. Comme tant d’autres, il n’arrivait pas à croire que tout était fini.

Quand une équipe de calibre majeur quitte une ville, elle n’y revient pas facilement. Surtout que le calvaire des Expos a été long et pénible, pour ne pas dire DÉGUEULASSE. Dans le passé, des villes comme Milwaukee, Seattle et Washington ont obtenu une deuxième chance. Est-ce que ce sera le cas pour Montréal? Who knows?

Paul Beeston, président des Blue Jays, nous flatte dans le sens du poil en nous disant que le retour des Expos est une chose possible… avec un nouveau stade au centre-ville. Cela semble être une condition «sine qua non» pour les autorités du baseball majeur. Alors, pourquoi dépenser encore des centaines de millions pour réparer le toît du stade maudit, me direz-vous?

«Ça nous prend ça, un nouveau stade au centre-ville», dit simplement Claude Raymond.

Ça nous prend aussi un nouveau CHARLES BRONFMAN pour investir des millions dans l’aventure, rallier des partenaires financiers et les différents palliers de gouvernement. Méchant contrat!

Il y a 25 ou 30 ans, qui aurait pu imaginer que Montréal accueillerait un jour un match de la Ligue des pamplemousses animé par les Blue Jays de Toronto? Ça dépasse l’entendement!