La guerre est finie!

C’est mon fils qui m’a appris la nouvelle dimanche matin: la guerre est finie et on aura droit à une demi-saison de hockey. J’imagine que ça réjouit la majorité des amateurs en dépit de tout ce qui a été dit et écrit durant les derniers mois.

Au Canada, le hockey, on a ça dans le sang.

Je réalise que mon opinion n’a pas beaucoup de poids dans un océan de commentaires, mais je vous la donne quand même. J’ai toujours cru qu’on finirait par trouver un compromis avant la date butoir (12 janvier), mais je n’ai pas de félicitations à adresser aux deux clans. À mon humble avis, on aurait pu régler cette dispute dès l’automne dernier si Bettman et Fehr n’avaient pas eu de si gros egos. Je répète que les grands gagnants dans cette histoire sont les avocats qui ont travaillé sur ce dossier à 500$ et 600$ l’heure.

À prime abord, les joueurs qui semblent avoir perdu la bataille, mais ils auront quand même d’excellentes conditions de travail et un meilleur fonds de pension. Avec une convention collective de huit ou dix ans, ils pourront dormir en paix. Quant aux propriétaires, ils ont moins peur de la fin du mois que de la fin du monde!

D’autre part, j’ose espérer qu’on offrira des excuses bien senties aux amateurs qui ont supporté ce triste vaudeville pendant 112 jours.

Une dernier mot: quatre mois de lock-out, ce n’est pas la fin du monde quand tu en as vécu un qui a duré deux ans!

À plus tard.

Mondou: «Patrick est un cadeau du ciel»

Vendredi soir, j’étais au Palais des sports de Sherbrooke pour réaliser une entrevue avec Marc Fortier, directeur général des Saguenéens de Chicoutimi. Marc était en grande forme et je vous ferai part de ses commentaires dans une prochaine chronique.

Avant le début du match entre les Sags et le Phoenix, je me suis retrouvé accidentellement dans le vestiaire réservé aux recruteurs de la Ligue nationale de hockey. Quelle ne fut pas ma surprise d’y trouver Pierre Mondou et Guy Lapointe, deux champions qui ont vécu la dynastie du Canadien durant les années 1970.

Nous étions très heureux de nous revoir pour discuter du bon vieux temps, des prouesses de Guy Lafleur et du Big Three, du monopole exercé par Sam Pollock, de Piton Ruel, de John Ferguson et de bien d’autres choses encore, dont ce lock-out de merde qui paralyse la LNH depuis bientôt quatre mois et qui fait chier les amateurs de hockey.patrickroy

(N.B. On a finalement trouvé un compromis dans la nuit de samedi à dimanche et il y aura une demi-saison de hockey. Voir le texte: La guerre est finie. merci)

Le hockey a beaucoup changé depuis 40 ans, mais le Mousse et Pointu n’ont rien perdu de leur passion pour ce sport qui les a rendus célèbres. Même s’ils prennent de l’âge, ils n’hésitent pas à sauter dans l’auto pour sillonner les routes de la province et aller voir jouer les étoiles de demain. Maintenant que l’autoroute 30 est enfin complétée, ils n’ont plus à «traverser la métropole» pour se rendre à destination. Une bénédiction!

Mondou, qui travaille pour Lou Lamoriello, s’en tient aux équipes de la LHJMQ. Lapointe, employé du Wild du Minnesota depuis une douzaine d’années, scrute également les formations de l’Ontario et de l’Ouest canadien, ce qui l’oblige à voyager encore plus.

«Je n’ai pas envie de rester à la maison et de me ronger les pouces, dit l’ex-défenseur étoile. J’aime encore le hockey et ma femme m’incite à rester actif».

Tout à coup, j’ai lancé de nom de Patrick Roy dans la conversation et les deux hommes n’ont pas hésité à vanter les mérites du directeur général et entraîneur des Remparts de Québec.

«Patrick est un cadeau du ciel pour la LHJMQ, a dit Mondou. Malgré tous les millions qu’il a pu gagner, il a encore la passion du hockey. Il accomplit une besogne colossale à la tête des Remparts et il attire les foules partout à travers la ligue. Grâce à lui, le circuit Courteau se porte mieux que jamais. Il a toute mon admiration».

Mondou a raison. Il faut que Roy aime vraiment le hockey pour se taper toutes ces randonnées en autobus avec ses jeunes joueurs. Il a aussi le désir de bâtir des équipes gagnantes et les foules imposantes au Colisée Pepsi l’aident à bien remplir son mandat.

Entre les périodes

  • PIERRE MONDOU a connu trois saisons de 30 buts dans l’uniforme du Canadien même s’il jouait plus souvent qu’autrement dans le troisième trio. Il a terminé sa carrière avec 194 buts et 456 points en 548 parties.
  • PASCAL VINCENT, entraîneur-adjoint des Jets de Winnipeg, était lui aussi parmi les spectateurs au Palais des Sports. Il a bon espoir que les activités reprennent d’ici le 20 janvier.PierreMondou
  • PIERRE MONDOU souligne qu’il y a deux fois plus de joueurs de hockey en ONTARIO qu’il y en a au Québec. Encore plus étonnant, il y a trois fois plus de hockeyeurs aux ETATS-UNIS qu’il y en a au Canada. Une statistique qui fait réfléchir.
  • DANIEL LANGLOIS, ancien joueur des Éperviers de Sorel, est parmi les recruteurs des Saguenéens de Chicoutimi. Il est un ami d’enfance du directeur général MARC FORTIER.
  • BERNARD SÉVIGNY, maire de Sherbrooke, est enchanté du retour de sa ville dans la LHJMQ et de la réponse des amateurs de hockey de la région. Même si c’est une équipe d’expansion, le PHOENIX fait rayonner Sherbrooke à travers toute la province et jusque dans les Maritimes.
  • CLAUDE RUEL, ancien coach du Canadien et ancien adjoint de Scotty Bowman, ne travaille plus dans le hockey, mais il assiste encore à plusieurs matchs de la LHJMQ et de la Ligue midget AAA.
  • GUY LAPOINTE, bien malgré lui, aura 65 ans au mois de mars. «Ça va tellement vite que je ne veux plus qu’on me téléphone pour me souhaiter bonne fête!», de dire l’ancien joueur de tours du Canadien.
  • Enfin, je vous invite à lire mon article sur les funérailles de RICHARD LABONTÉ: «Merci, Richard, d’avoir fait partie de nos vies».

Les anniversaires du dimanche 6 janvier

En passant

  • DICKIE MOORE, un vrai de vrai, membre du Panthéon du hockey, 82 ans.
  • NANCY LOPEZ, ex-championne de la LPGA, 56 ans.
  • DON GULLETT, ex-lanceur étoile des Reds de Cincinnati, 62 ans.
  • JACQUES MOREAU, la voix des Alouettes au stade McGill, 68 ans.
  • RICHARD ZEDNIK, des Panthers de Miami, 37 ans.
  • PAUL AZINGER, vétéran de la PGA, 53 ans.
  • KEITH CROWDER, ancien joueur des Bruins, 54 ans.
  • GAÉTAN BARRETTE, d’Anjou, 51 ans.
  • NORM CHARLTON, ex-lanceur des Mariners, 50 ans.
  • RALPH BRANCA, ex-lanceur des Dodgers, 87 ans.
  • RIK MASSENGALE, vétéran de la PGA, 66 ans.
  • CHRISTIAN PELCHAT, de Montréal-Concordia.
  • ANDRÉ LABELLE, de Mirabel.
  • LIONEL COURNOYER, trot et amble, 73 ans.

Merci, Richard, d’avoir fait partie de nos vies

BROMONT— En ce premier samedi de janvier, le soleil brille de tous ses feux sur le pittoresque village de Bromont pendant que parents et amis s’entassent dans la petite église Saint-François-Xavier pour rendre un dernier hommage à Richard Labonté.

Professeur émérite et président de la PGA du Québec depuis 2009, Richard s’est éteint il y a quelques jours après avoir livré un dur combat à cinq cancers différents. Le 9 décembre, son médecin lui a annoncé qu’il ne lui restait plus que trois mois à vivre. Il n’a même pas complété le premier. La terrible maladie avait fait son oeuvre. À 55 ans, le temps était venu de rendre les armes et d’aller se reposer pour l’éternité.rilabonte

Daniel Caza, de la revue Golf International, et Rémi Bouchard, de Golf Canada, avaient été mandatés pour nous parler du défunt. «On aurait pu l’appeler Richard Lamoureux, Richard Généreux ou Richard Lacharité, mais Richard Labonté est le nom qui lui convenait le mieux, a dit Caza. Il a toujours su partager le meilleur de lui-même avec les autres. Il a été une grande star dans le film de sa vie. Même après sa mort, il va continuer de nous inspirer».

«Richard nous laisse un héritage inestimable, a ajouté Rémi Bouchard, un des meilleurs golfeurs issus de la province. Il était un homme intègre, juste, doux, loyal et patient. Son regard voulait tout dire».

Une autre personne dont j’oublie le nom a déclaré: «Richard prenait toujours la même résolution au Jour de l’An: ne jamais rien dire de mal contre son prochain».

Plus de 500 personnes se sont rendues à Bromont durant les deux derniers jours pour dire adieu à Richard Labonté. Parmi les personnalités les plus connues, il y avait Jocelyne Bourassa, Daniel Talbot, André Maltais et Jean Trudeau, mais il y avait aussi plein de gens associés au monde du golf: Russell Campbell, Patrice Forcier, Roger Legault, Pierre Dugas, Greg Cuthill, Henri Chatelain et son fils Jean, Marc Viens, Marc Tremblay, Jean-Pierre Beaulieu, Sylvain Courcelles, Constant Priondolo, Martine Laparé, Pierre Lallier, Yvan Lécuyer et Roger Bélisle.

À l’intérieur de l’église, on avait installé une photo de Richard avec son plus beau sourire. Pendant toute la messe, j’ai eu l’impression qu’il me regardait et me disait de ne pas trop s’en faire avec son départ. Ne sommes-nous pas tous un petit grain de sable dans l’immensité de l’univers?

En-bas de la photo, il était écrit: «Merci d’avoir fait partie de ma vie». Je crois plutôt qu’il faut le remercier pour avoir fait partie de nos vies.

Encore une fois, mes plus vives condoléances à son épouse France Archambault, à sa maman Estelle, à son frère, à sa soeur et à la grande famille du golf québécois.