Mathieu Darche: une claque en plein visage

On a beau dire que les athlètes professionnels gagnent beaucoup d’argent, il reste que leur vie n’est pas toujours facile. Loin de là. Le meilleur exemple est celui de Mathieu Darche qui doit se chercher du travail ailleurs parce qu’il ne figure plus dans les plans du Canadien.

Remis de sa commotion cérébrale, l’ailier gauche de 35 ans avait bon espoir de participer à la renaissance du Tricolore après une année de «misère noire» avec un club de dernière place. Il croyait faire partie de la solution, mais la nouvelle direction de l’équipe en a jugé autrement.

Mathieu Darche

Mathieu Darche se défonce chaque fois qu'il saute sur la patinoire. Malheureusement pour lui, il ne figurait pas dans les plans de la nouvelle direction du Canadien.

Darche a le mérite d’avoir traîné son baluchon aux quatre coins de l’Amérique et même en Europe en attendant d’avoir sa chance dans la Ligue nationale. Il a fait ses classes dans des villes comme Syracuse, Columbus, Hershey, Norfolk et Portland. Sans jamais rechigner ou se plaindre de son sort. Malheureusement pour lui, il appartient à ce groupe d’athlètes qui ont énormément de coeur au ventre, mais possèdent un talent mitigé.

En trois saisons avec l’équipe de ses rêves, Darche a accumulé seulement 22 buts et 26 passes en 149 parties. Ce ne sont pas des statistiques très impressionnantes. Par contre, il se défonçait chaque fois qu’il sautait sur la patinoire. Il avait le CH tatoué sur le coeur et il avait établi une belle relation avec les partisans de l’équipe.

De toute évidence, Marc Bergevin et ses adjoints ont jugé que Mathieu n’était pas un joueur «suffisamment physique» pour évoluer sur le troisième ou le quatrième trio. Sans doute aussi que son âge a joué contre lui. Autrement, on lui aurait fait une offre alléchante pour le garder à Montréal. Une offre qu’il n’aurait pu refuser.

Darche est un jeune homme intelligent. Il sait très bien que le hockey est «une grosse business» où la sécurité d’emploi est souvent fragile. On lui souhaite seulement de pouvoir prolonger sa carrière avec une autre formation. À 35 ans, il n’a sûrement pas envie de rentrer tout de suite à la maison ou de jouer le rôle d’analyste.

Jean-Pierre Roy: le grand aventurier du baseball

Mardi, un peu après l’heure du midi, j’ai passé un coup de fil à Jean-Pierre Roy pour lui souhaiter bonne fête à l’occasion de son 92e anniversaire de naissance. Ce n’était rien pour me sentir rajeunir!

L’ancien lanceur étoile des Royaux de Montréal est établi en Floride avec sa belle Jane depuis déjà une vingtaine d’années et ne reviendra sans doute jamais au Canada. Il désire profiter des quelques années qu’il lui reste (espère-t-il) sous la surveillance d’un médecin en qui il a pleinement confiance. Malgré son amour du Québec, «Jay-Pee» a toujours été plus heureux sous les chauds rayons du soleil que les deux pieds dans la neige.

Jean-Pierre Roy

Jean-Pierre Roy a marqué l'histoire du baseball à Montréal. Maintenant âgé de 92 ans, il profite de ses vieux jours sous le ciel de la Floride.

«Ma santé va beaucoup mieux et je me considère très chanceux, dit-il. J’ai été victime de deux cancers (colon et prostate), mais j’ai réussi à m’en sortir. Je me sens merveilleusement bien. Cependant, je dois réduire considérablement mes activités. Après tout, je n’ai plus 25 ans!

«Lorsque je pense à mon beau-frère Lionel Duval, immobilisé par la maladie de Parkinson, je me trouve doublement chanceux».

J’ai connu Jean-Pierre à l’époque où nous étions attachés à la couverture des Expos, lui à la télé et moi pour un certain journal. Ce que nous avons pu nous amuser aux quatre coins de l’Amérique et plus spécialement à Chicago où les Expos disputaient leurs matchs en matinée. Nos deux restaurants préférés étaient le Victor Hugo et l’Italian Village. Avec Jean-Paul Sarault dans les parages, nous quittions rarement les lieux avant la fermeture.

Nous avons eu d’autres soirées mémorables pendant les camps d’entraînement en Floride et lors de nombreux tournois de golf au Québec. Jean-Pierre adorait la vie. Un petit verre derrière la cravate, il nous interprétait avec ferveur les chansons qu’il avait apprises du temps où il jouait au Mexique, à Cuba et sur la Côte du Pacifique. Un parfait crooner!

Vers la fin de la conversation, Jean-Pierre s’est informé d’André Bessette, ex-lanceur des Alouettes de Sherbrooke, et de Jeannine Ellyson, veuve du regretté Yvon Ellyson. Il m’a aussi demandé de saluer ses amis aux quatre coins de la province.

CARRIÈRE MOUVEMENTÉE

Ancien étudiant au Collège L’Assomption, Roy a vécu son heure de gloire quand il a remporté 25 victoires dans l’uniforme des Royaux de Montréal en 1945. Il était alors aussi populaire que Maurice Richard ou le lutteur Yvon Robert, ce qui n’est pas peu dire.

L’année suivante, il a été le coéquipier de Jackie Robinson durant quelques mois, puis il a pris la route du Mexique et de la Californie. Il a aussi passé un été chez les Canadiens de Saint-Jean avec ses copains Stan Bréard, Roland Gladu et Paul Martin. Le préposé aux bâtons était un certain Claude Raymond.

Jackie Robinson

Jackie Robinson a été le coéquipier de Jean-Pierre Roy chez les Royaux de Montréal en 1946. À cause de sa force de caractère, Robinson était le choix de Banch Rickey, des Dodgers de Brooklyn, pour faire tomber la barrière raciale.

Jean-Pierre possédait un bras de caoutchouc, tant et si bien qu’il a lancé deux parties le même jour pour les Royaux. Il en a gagné une et perdu l’autre. Si on avait besoin de lui en relève, il était toujours prêt à grimper sur la butte. Il misait sur une excellente courbe pour appuyer sa balle rapide. Il n’était cependant pas un modèle de discipline à l’extérieur du losange et c’est sans doute ce qui explique son bref séjour dans l’organisation des Dodgers.

Il faut dire que les occasions étaient belles du temps où il jouait sous les ordres de Bill Rigney à Hollywood. Un soir, il a été vu en train de chanter dans un club de nuit et on l’a invité à poursuivre sa carrière en Alabama, ce qu’il a évidemment refusé net, frette sec.

«J’étais bon lanceur, mais j’étais d’abord un aventurier, avoue-t-il. Le baseball m’a permis de connaître les plus grands noms du sport et du show business. J’ai côtoyé Leo Durocher et lancé contre le grand Joe DiMaggio. Je remercie le ciel pour tous ces merveilleux souvenirs».

Après sa carrière de lanceur, il a été croupier et agent immobilier à Las Vegas durant 10 ou 12 ans. Il était fou de joie le jour où John McHale, ancien rival chez les Bisons de Buffalo, lui a offert de rentrer à Montréal pour agir comme analyste à la radio et à la télévision. Raymond Lebrun et le regretté Guy Ferron ont été ses professeurs. Il a aussi travaillé avec Camille Dubé et Pierre Dufault.

Un soir, dans un moment d’égarement, il nous a dit que le vent était immobile. Je me sers encore de sa phrase sur les parcours de golf.

Une autre fois, pris de court, il nous a appris que le drapeau papal flottait au fond du champ centre! On en rit encore.

Roy était mieux connu que la majorité des joueurs des Expos. Parmi ses favoris, il y avait Gary Carter, Rusty Staub et Bill Stoneman. Plusieurs années après sa retraite du micro, on lui demandait s’il voyageait encore avec les Expos.

À la fin des années 1980, Jean-Pierre l’a échappé belle dans un accident de la route survenu dans la région de Joliette. Il a été sauvé par son coussin gonflable, mais son ami «Ti-Lou Duranceau» a été moins chanceux et il est mort sur le coup.

Ainsi donc, le rideau tombe lentement sur une vie drôlement bien remplie. Peu de gens ont vécu aussi longtemps et aussi intensément. Bravo «Jay-Pee» et sois heureux sous le ciel de la Floride!

Les anniversaires du mercredi 27 juin

En passant

  • SYLVIE FRÉCHETTE, championne olympique en nage synchro, 45 ans.
  • CHARLES BRONFMAN, ancien propriétaire des Expos, 81 ans.
  • RICO PETROCELLI, ex-vedette des Red Sox de Boston, 69 ans.
  • CLAUDE PESANT, golfeur professionnel, 55 ans.
  • ERROL MANN, ancien joueur de la NFL et des Argonauts de Toronto, 71 ans.
  • JEAN SAVARD, ex-producteur à RDS.
  • PATRICE LEMAY, de Lachute, 40 ans.
  • STÉPHANE CHARBONNEAU, ex-hockeyeur, 42 ans.
  • BERNARD LEPAGE, de Rimouski, 48 ans.
  • JACQUES PRIMEAU, trot et amble, 66 ans.
  • PHILIPPE RACINE, de Gatineau, 62 ans.
  • GILLES TRUDEL, ancien du National Junior, 83 ans.
  • RICHARD LABONTÉ, sportif de Yamaska.
  • BONES RALEIGH, ancien des Rangers, 86 ans.
  • ANTOINETTE SAINT-ONGE, des JSH.

Pot-pourri sportif

En passant

  • ROSEMÈRE FÊTE SES 90 ANS: Le club de golf Rosemère, un des joyaux de la région de Montréal, célèbre son 90e anniversaire de fondation sous la gouverne du président JEAN-CHARLES GAUDET, du directeur général MARC GÉLINAS et du professionnel RUSSELL MILLER. Parmi les joueurs qui ont marqué l’histoire du club, il y ADRIEN BIGRAS, Nelson Young, Gilles Gareau, Jean Leduc, MONIQUE LANDRY (huit fois championne), Arthur Waddell, René Lecavalier, le Doc Bergeron, Daniel Talbot et Kevin Senécal.

    Adrien Bigras

    Adrien Bigras a marqué l'histoire du club de golf Rosemère. Il est d'ailleurs membre à vie et il y retourne toujours avec plaisir.

  • Le réseau TSN prépare une série de huit émissions sur l’histoire de la COUPE GREY. Le premier épisode sera présenté le 22 septembre.
  • Les joueurs de la Ligue nationale de hockey estiment qu’ils ont CÉDÉ SUFFISAMMENT avant de signer la convention collective de 2005. Ils n’ont pas l’intention de reculer cette fois-ci et les négociations s’annoncent ardues entre DONALD FEHR et GARY BETTMAN.
  • CHRIS PEREZ, des Indians de Cleveland, est présentement le meilleur releveur des ligues majeures. Il a réussi 23 des ses 24 missions depuis le début du calendrier.
  • BERNARD BRISSET a participé encore un fois au succès du Championnat de Montréal en ce qui concerne la salle de presse. Bernard n’oubliera jamais la Série mondiale de 1987 entre Saint-Louis et Minnesota. Il travaillait alors pour TQS et il était installé dans l’abri des Twins en compagnie du légendaire REGGIE JACKSON.
  • L’attaquant MARK JANKOWSKI, un produit du Collège de Stanstead, a été le premier choix des Flames de CALGARY à la séance de repêchage. On lui prédit un très bel avenir dans le hockey.
  • RICHARD DUBUC, de LaSalle, et son ami ANDRÉ DESJARDINS, de Québec, ont décidé d’unir leurs efforts pour supporter la golfeuse SARA-MAUDE JUNEAU. La jeune fille de Québec est classée 10e dans le circuit des recrues et elle ambitionne de faire carrière à la LPGA. J’y reviendrai en temps et lieu.

    Marcel Bonin

    Marcel Bonin ne joue plus au golf, mais il se fait un devoir d'assister chaque année au banquet de l'Omnium André Chalut à Saint-Jean-de-Matha.

  • À L’OMNIUM CHALUT: Le tournoi annuel en mémoire d’André Chalut a produit une recette de 50 920$ pour le département d’oncologie de l’Hôpital régional de Lanaudière. MARCEL BONIN, Stéphane Richer et l’humoriste MICHEL BEAUDRY étaient fidèles au rendez-vous. ALAIN CHALUT, organisateur du tournoi, faisait équipe avec RÉAL SALVAS, propriétaire du club Saint-Jean-de-Matha, STÉPHANE et ALAIN LAFLÈCHE, de la firme Graymont. Il y avait aussi plusieurs représentants de la compagnie GM. Réal Salvas semble complètement remis du grave accident dont il a été victime il y a quelques années.
  • Le tournoi de la COUPE CANADA sera présenté au Blainvillier du 30 juillet au 5 août. Les deux premiers champions ont été Dave Lévesque et Bryn Parry.
  • MARIO FAUBERT, ex-défenseur des Penguins, et MICHEL SAINT-LAURENT, son ancien coéquipier à l’Université de Saint-Louis, sont tombés en amour avec la région de PUERTO VALLARTA (Mexique). Ils y retournent chaque fois qu’ils en ont la chance.
  • Le tournoi de balle lente PIF AIR TRANSAT, une institution en Estrie depuis déjà 37 ans, est en marche dans les plus beaux stades de Sherbrooke.
  • MARC GIROUARD a parfois l’air d’un Américain, mais il est bel et bien originaire de l’Abitibi!
  • IAN MOFFATT-SAINT-ONGE, gagnant d’une épreuve du circuit junior à Rimouski, est le petit-fils de DENIS SAINT-ONGE, ancien chef de police de Windsor.
  • Le club ROYAL LYTHAM & SAINT.ANNES a été allongé de 180 verges en prévision du prochain British Open. On y trouve plus de 200 fosses de sable.
  • SIMON BÉDARD et DANY POISSON, deux golfeurs dans la fleur de l’âge, sont les héros du mois du club ROYAL ESTRIE. Poisson s’est même permis une ronde de 74 depuis les jalons bleus.

LE MOT D’HUMOUR

  • En apprenant que RONALD COREY avait allongé ses coups de départ d’une qunzaine de verges à 73 ans,  MIKE VEILLEUX a déclaré: «Je pense que sa vue baisse!»