Parise, Brière et la farandole du vendredi

En passant

Larry Robinson sautait derrière le banc comme un gamin lorsqu’Alex Ponikarovsky, un ancien des Maple Leafs, a sauté sur son propre retour de lancer pour donner la victoire aux Devils jeudi soir.

C’est une très grosse victoire pour les Devils. Ils mènent la série 2-1 et ils pourraient infliger un coup de jarnac aux Flyers en l’emportant de nouveau sur la patinoire de Newark dimanche soir.

De retour au jeu après une courte absence, le grand Ilya Kovalchuk a failli donner la victroire aux Devils en troisième période, mais son tir a frappé le poteau à la droite d’Ilya Bryzgalov. Quelques secondes plus tard, le diminutif Daniel Brière sautait sur un retour de lancer pour déjouer Martin Brodeur, niveler la marque et forcer la prolongation.

Daniel Brière

L'histoire de Daniel Brière est fascinante. Son but contre les Devils, jeudi soir, était le 50e de sa carrière dans les séries de la coupe Stanley.

L’histoire de Brière est fascinante. Il y a une douzaine d’années, il broyait du noir dans la Ligue américaine et se demandait si sa carrière n’allait pas s’avérer un échec. Il a cependant refusé de baisser les bras et il a fini par s’affirmer dans la grande ligue, d’abord à Phoenix, puis à Buffalo et à Philadelphie.

L’ancien joueur des Voltigeurs de Drummondville est un marqueur-né et il est à son mieux dans les situations dramatiques. Son dernier but était son 50e dans les séries de la coupe Stanley. Ce n’est pas banal. Depuis qu’il a quitté Buffalo (en 2007), il a marqué plus de buts dans les séries (37) que toute l’équipe des Sabres (33).

Zach Parise, des Devils, est un autre petit joueur qui ne manque pas de talent et de détermination. Il est un leader et un véritable poison en zone ennemie. Lou Lamoriello devra faire tout ce qu’il peut pour le satisfaire financièrement et le garder au New Jersey. Sans lui, les Devils ne seraient plus les mêmes.

Voici maintenant la farandole du vendredi matin:

  • MARC FORTIER, directeur général des Saguenéens de Chicoutimi, est un ancien coéquipier de MARC BERGEVIN dans le hockey junior. Ils ont même logé à la même adresse au pays des Bleuets. Fortier se souvient que Bergevin était un joueur de tours incroyable, comme GUY LAPOINTE, du Canadien, mais qu’il éprouvait aussi une grande PASSION pour son sport. Il le considère comme un leader, un excellent communicateur, et il croit qu’il saura relever le défi qui se dresse devant lui.
  • MOOSE SKOWRON, qui vient de mourir à l’âge de 81 ans, a été un joueur-clé chez les YANKEES de New York et un héros des Séries mondiales à la fin des années 1950 et au début des années 1960. Il a frappé un grand chelem dans le septième match de la Série mondiale de 1956 contre Brooklyn et un circuit de trois points dans le dernier match contre les Braves de Milwaukee deux ans plus tard. En 1963, il a aidé les DODGERS à balayer son ancienne équipe, mais son coeur était encore avec les Yankees. En tout et partout, le colosse de l’Illinois a frappé huit circuits et fait compter 29 points en 39 parties durant la classique automnale. Une fois à la retraite, il a travaillé longtemps pour les WHITE SOX de Chicago dans différentes fonctions.

    Moose Skowron

    Moose Skowron a été une grande vedette des Yankees à la fin des années 1950 et au début des années 1960. Il était à son mieux dans les Séries mondiales.

  • STEVE MELNYK, propriétaire des Sénateurs d’Ottawa, a du mal a digérer la défaite de son équipe contre les Rangers. Il compare ce revers à celui subi face aux Ducks d’Anaheim dans la série finale de 2007.
  • La série Rangers-Capitals a été baptisée la SÉRIE AMTRAK à cause du train qui relie les deux villes. Les deux équipes auraient sûrement raté le train après avoir joué presque six périodes complètes, mercredi soir.
  • Concernant l’embauche de Marc Bergevin par le Canadien, PIERRE BOUCHARD a déclaré tout simplement: «Fini les faces de carême!» Gros Pierre n’en manque jamais une.
  • MARC BERGEVIN a grandi à Pointe-Saint-Charles et il est le cadet d’une famille de cinq enfants. Son défunt père était pompier à Montréal. Il a accumulé 181 points en 20 saisons dans la Ligue nationale et il a passé 1090 minutes au cachot. À cause d’un talent limité, il était presque toujours le sixième ou le septième défenseur de son club. Il acceptait son rôle et il faisait de son mieux pour aider l’équipe physiquement et moralement. Il a gagné deux fois la coupe Calder dans l’uniforme des Indians de Springfield.
  • DARRYL SUTTER fait du bon boulot derrière le banc des KINGS de Los Angeles. Il a tenté sa chance comme directeur général, mais il est plus à l’aise dans le rôle d’entraîneur.
  • TIM THOMAS se voyait parader de nouveau avec la coupe Stanley, mais il aurait d’abord fallu que les Bruins battent Washington en première ronde. «Ça nous fera une source de motivation pour l’an prochain», déclare le grand ZDENO CHARA.
  • MARC BERGEVIN est bien connu dans la région les Basses Laurentides. Il a passé un été à SAINT-PLACIDE avec ses parents et il a été président d’honneur du tournoi de baseball moustique de SAINT-EUSTACHE à la fin des années 1980. C’est ANDRÉ MALTAIS qui lui a vendu son premier sac de golf à l’époque où il travaillait au club Laval-sur-le-Lac.
  • Tous ensemble, chers amis: «C’est le MOIS DE MARIE, c’est le mois le plus beau. À la vierge chérie, offrons ce chant nouveau!»

LE MOT D’HUMOUR

Jean-Louis Marinier, le vieux sage Rosemère: «J’ai assez d’argent pour vivre jusqu’à la fin de mes jours… à condition que je meure demain!»

Les anniversaires du vendredi 4 mai

En passant

  • RORY McILROY, dauphin de Tiger Woods, 23 ans.
  • RENÉ NOËL, directeur général du club Le Mirage, 59 ans.
  • FRED STANFIELD, ancien joueur des Bruins, 68 ans.
  • DEREK ROY, des Sabres de Buffalo, 29 ans.
  • JACQUES PROULX, ancien roi de la radio AM, 77 ans.
  • LÉON ROCHEFORT, ancien du Tricolore et des Rangers, 73 ans.
  • JACQUES DUSSAULT, coach et analyste de football, 62 ans.
  • JOHN MADDEN, des Panthers de Miami, 39 ans.
  • ANDRÉ PRATTE, ancien joueur-gérant des Alouettes de Sherbrooke, 79 ans.
  • MATTHEW BARNABY, ancien des Sabres de Buffalo, 39 ans.
  • JACQUES LACHAPELLE, sportif de Rouyn-Noranda, 73 ans.
  • BOB TWAY, vétéran de la PGA, 53 ans.
  • KAY DALTON, ex-entraîneur des Alouettes, 74 ans.
  • GABRIEL KOURY, de la Promenade Fleury.
  • PATRICK LAMOUREUX, professionnel de golf, 45 ans.
  • JAMES DESMARAIS, ancien de la LHJMQ, 33 ans.
  • BETSY RAWLS, pionnière de la LPGA, 84 ans.
  • DENIS VAILLANCOURT, de Deux-Montagnes, 54 ans.
  • JACK TAYLOR, professionnel de golf, 73 ans.
  • DENISE BOUGIE, de Valleyfield.
  • DANIELLE GARANT, la belle de Caplan, 45 ans.
  • LÉO DANDURAND Jr., 68 ans.
  • MANON DALLAIRE, de Rouyn-Noranda, 43 ans.
  • DENIS LANCIAULT, de Saint-Jean.

Bergevin: le début d’un temps nouveau

Les fleurs fusent de partout pour le nouveau directeur général du Canadien et elles semblent méritées. Qu’il profite pleinement de sa lune de miel!

On aime le franc-parler de Marc Bergevin, son attitude, son enthousiasme et sa façon de voir les choses. C’est un vent de fraîcheur qui souffle sur le Centre Bell. Comme le chantait si bien Renée Claude, c’est le début d’un temps nouveau. La terre est à l’année zéro et les partisans du Canadien peuvent espérer des jours meilleurs après une chute en enfer avec Pierre Gauthier et Bob Gainey.

Lucien Deblois

Lucien Deblois, qu'on voit ici en compagnie de Stéphane Richer, est d'avis que le Canadien serait fou de ne pas surveiller ce qui se passe dans sa cour.

«Sa nomination ne me surprend pas tellement, déclare Lucien Deblois, recruteur pour les Canucks de Vancouver. Je savais qu’il était parmi les plus sérieux candidats. Marc est une bonne personne, un gars intelligent qui a roulé sa bosse dans le hockey. Une de ses premières décisions est de vouloir attacher une plus grande importance aux joueurs de la Ligue Junior Majeure du Québec. Cette ligue a été dénigrée injustement car ses champions font belle figure au tournoi de la coupe Memorial. Le Canadien serait fou de ne pas surveiller ce qui se passe dans sa cour».

Guy Carbonneau, qui rêve d’un retour dans la Ligue nationale, est d’avis que le Canadien a embauché un homme qui a beaucoup de vécu et qui sait ce qu’il faut faire pour bâtir une équipe gagnante.

Mario Tremblay, parfaitement heureux dans le monde des communications, considère Bergevin comme un leader avec des idées nouvelles. Il pense que son ami Carbo ou Vincent Damphousse auraient été en mesure de relever un tel défi, mais il souhaite bonne chance à l’heureux élu.

DU FLAIR POUR LES JEUNES

Depuis Chicago, Stéphane Waite applaudit la nomination de son ex-compagnon de travail. Selon lui, il était le meilleur candidat en lice.

«Marc a de l’expérience et du flair, a-t-il confié à Mathias Brunet. Il est capable d’évaluer un jeune joueur, de savoir s’il fera carrière ou non dans la Ligue nationale».

Ian Laperrière, des Flyers, considère qu’il est primordial d’être bon communicateur dans le hockey d’aujourd’hui. C’est une qualité que ne possédaient pas Pierre Gauthier et Bob Gainey. Il ajoute que Bergevin est un travailleur infatiguable et qu’il ne craint pas de se rendre dans les arénas pour analyser les jeunes joueurs.

Geoff Molson et Serge Savard sont convaincus d’avoir choisi le bon homme et le temps nous dira s’ils ont raison. Bergevin les a suffisamment impressionnés pour obtenir un contrat de cinq ans.

ROY, VIGNEAULT OU HARTLEY?

Une des premières missions de Bergevin sera d’embaucher un entraîneur capable de soutirer le meilleur de ses joueurs. Un gars qui a de la poigne, mais qui sait également discuter avec ses ouailles quand ça ne tourne pas rond.

Certains de mes confrères sont persuadés que Bergevin fera fausse route s’il ne confie pas le poste à Patrick Roy, un gagnant qui aurait encore le CH tatoué sur le coeur. «Casseau» ne laisse personne indifférent. On l’aime ou on le déteste, comme Michel Bergeron. Il est parfois trop impétueux, mais la pression ne lui fait pas peur.

Il existe aussi la possibilité qu’Alain Vigneault soit libéré par les Canucks même s’il a connu de grands succès à Vancouver durant les six dernières années. Il a travaillé sous les ordres de Serge Savard à l’Ile-du-Prince-Édouard et ce dernier lui voue le plus grand respect. Il ne fait pas de doute que Vigneault est aujourd’hui un meilleur entraîneur qu’à l’époque où Réjean Houle lui a confié des équipes très ordinaires.

Il faut aussi penser à Bob Hartley, d’Hawkesbury, qui vient de conduire les Lions de Zurich au championnat de la Ligue nationale de Suisse. Bob a connu du succès partout où il est passé et il aimerait sûrement tenter sa chance derrière le banc du Canadien.

L’important pour Bergevin est de choisir un homme avec lequel il pourra bien s’entendre. C’est essentiel. Dites-vous aussi que le prochain coach devra s’armer de patience parce que le Canadien a plusieurs lacunes à combler avant de devenir une puissance de la Ligue nationale.

Bergevin ne veut pas parler du passé ou de ses prédécesseurs. Il se tourne résolument vers l’avenir. C’est la meilleure façon de procéder. Pour l’instant, toute la province est derrière lui.

Vachon vante les mérites de Jonathan Quick

Rogatien Vachon ne se fait pas prier pour vanter les mérites du gardien de but Jonathan Quick et il croit qu’il établira plusieurs records devant la cage des Kings de Los Angeles.

C’est ce que l’ex-gardien de but du Canadien et des Kings a confié au confrère Dave Stubbs, du journal The Gazette, au début de la semaine.

Rogatien Vachon

Rogatien Vachon a été une grande vedette devant le filet des Kings de Los Angeles durant les années 1970. Il a aussi brillé dans le premier tournoi de la Coupe Canada.

«Jonathan devrait gagner le trophée Vézina cette année, a dit Vachon. C’est un vrai de vrai. Il a traîné l’équipe sur ses épaules durant toute la saison et il a été tout simplement phénoménal. Il a déjà effacé quelques-uns de mes records et il en brisera d’autres. Il est rapide, très fort mentalement et sa technique est à point».

De jolis compliments de la part d’un joueur qui a été le dieu du stade à Los Angeles pendant six ans et demi avant de devenir directeur général et ambassadeur de l’équipe.

Maintenant à la retraite, Vachon a vu jouer Henrik Lundqvist à plusieurs reprises durant les derniers mois et il croit que Quick lui est supérieur. En tout cas, les statistiques parlent en sa faveur. Il a terminé la saison avec 10 jeux blancs et une moyenne de 1,95 but alloué par match. Son travail est irréprochable depuis le début des séries de championnat et les Kings sont maintenant considérés comme de sérieux aspirants après avoir terminé le calendrier régulier en huitième place.

Celui que les Américains appelaient «Rogatienne Vachonne» ajoute que les gardiens d’aujourd’hui sont plus gros et plus forts que dans son temps et qu’ils travaillent davantage pour s’améliorer. Dans une ligue où on prend tous les moyens pour favoriser la parité, la présence d’un gardien de premier plan devient donc une composante essentielle.

Enfin, Vachon se dit déçu pour les partisans du Canadien et il trouve inacceptable qu’une si grande organisation soit plongée dans la médiocrité. Il souhaite bonne chance au nouveau directeur général Marc Bergevin, mais il précise qu’il ne pourra pas tout changer du jour au lendemain.

Originaire Palmarolle en Abitibi, Vachon a remporté 171 victoires devant le filet des Kings après avoir gagné deux coupes Stanley à Montréal. Kelly Hrudey est deuxième avec 145 victoires et Jonathan Quick en a 131.

«Rogie» a grandi dans l’organisation du Canadien avec les Serge Savard, Guy Lapointe, Lucien Grenier et Carol Vadnais. Il a joué un rôle majeur dans la victoire de son équipe lors du premier tournoi de la Coupe Canada (1976). Il ne mesurait que cinq pieds sept pouces, mais il possédait des réflexes extraordinaires. Il n’a pas mis de temps à faire mentir Punch Imlach qui s’était amusé à le traiter de joueur junior B!