LENNOXVILLE— Caché dans la vaste campagne de Lennoxville, le club de golf Milby a été rendu célèbre par le retrait spectaculaire de Daniel Talbot après cinq coups roulés au 15e trou, quelque part dans les années 1980.

Suite à ce fâcheux incident causé par un fanion placé au mauvais endroit (on blâme encore le regretté Dave Shea), des milliers de golfeurs ont voulu se rendre sur «les lieux du crime» pour voir de leurs propres yeux si ces verts étaient aussi diaboliques qu’on le racontait dans les journaux.

Une trentaine d’années plus tard, les verts dessinés par l’architecte Howard Watson continuent de causer des maux de tête aux membres et aux visiteurs de tous les calibres. Et il y a encore quelques endroits où on ne peut pas installer le drapeau tout en respectant la logique du golf.

Le club de golf Milby et sa vieille grange: une institution dans les Cantons de l’Est.

Je vous ferai grâce des détails. Je connais ces verts par coeur pour les avoir foulés des centaines de fois. À Milby, c’est un peu comme à Augusta: il faut expédier la balle au bon endroit sur le «plancher de danse» si on veut avoir la moindre chance d’oiselet. Autrement, il faut redoubler de prudence pour éviter de «faire trois ou quatre putts».

Bien sûr, il existe toujours la possibilité d’un coup miracle, mais ce n’est pas toujours fête au village, n’est-ce pas?

Guy Faucher, professionnel en titre depuis 1987, est le premier à le dire: «Ici, il est préférable d’atteindre le vert en coups réglementaires. Sinon, il faut être très habile sur les coups d’approche et les coups roulés». Ce que confirme son ami Claude Charpentier, deux fois champion du tournoi Duc de Kent.

En d’autres mots, Milby favorise les longs cogneurs à cause de ses cinq normales 5 (atteignables en deux coups) et récompense les golfeurs qui maîtrisent le jeu court. Pour tous les autres: bonne chance!

50e anniversaire

Samedi, on célébrait le 50e anniversaire de Milby. En voici quelques échos:

• TOM ALLEN, président des Jeux du Canada 2013, était parmi les invités. Il formait un quatuor avec NORMAND RATTI, président du club, l’homme d’affaires NORMAND BOLDUC et l’ancien président GÉRALD BOUCHARD qui est venu de Québec pour participer à la fête. Tom Allen espère être candidat dans l’équipe de JUSTIN TRUDEAU en 2015.
• Les équipes de FRANÇOIS BERNIER, Steve Godbout et Carl Chamberland ont gagné la compétition Vegas avec des cartes de «moins 15». Celle de PIERRE BROSSEAU a joué «moins 14».
• JIM ATTO, 88 ans, était au rendez-vous. Il est le plus vieux des membres à vie. Il a pu se rappeler de bons souvenirs avec les GARTH SMITH, Charles Warner, Steve Currier, Red Larose, Guy Dussault et cie.
  

  Comme toujours, Guy Faucher a déroulé le tapis rouge pour les membres et les invités à l’occasion du 50e anniversaire de Milby.

• MAX G. OXFORD se souvient qu’on passait le chapeau pour l’aider à participer aux compétitions chez les Juniors. Il a été pro de Milby de 1975 à 1987, puis il est devenu vice-président de TITLEIST CANADA. «Milby, c’est un peu ma deuxième maison», dit-il.
• ÉRIC MERCIER, ancien champion de Milby, enseigne le golf au club Hillsdale de Mirabel depuis quatre ans.
• CLAUDE CHARPENTIER est un ancien élève de DUKE DOUCET au club Belvédère. Il a aussi fait sa marque au baseball junior.
• JEAN-PIERRE SAINT-CYR a animé le 5 à 7. Il prendra bientôt sa retraite après 35 ans chez AIR CANADA. Son père RAYMOND a été un excellent joueur de hockey dans la défunte Ligue intermédiaire des Cantons de l’Est.
• Milby a été fondé en 1964 par des membres du club OLD LENNOX qui voulaient avoir leur propre parcours de 18 trous en banlieue de Sherbrooke. Ils ont travaillé fort et fouillé dans leurs poches pour réaliser leur rêve après avoir acheté la ferme de LENNOX BOWERS. Ils ont financé le tout en vendant 2500 actions à 50 piastres chacune.
• Pour donner la chance à tout le monde de S’AMUSER, on a créé récemment de nouveaux tertres de départ. Il s’agit maintenant de choisir le tertre qui correspond à notre marge d’erreur.
• Avec un budget limité et peu d’employés, le surintendant ÉRIC LAPRADE fait des miracles. Il est très rare que les verts de Milby ne soient pas immaculés.
• Sur le neuf de retour, les PAYSAGES sont à couper le souffle. C’est la campagne estrienne dans toute sa splendeur.
• La normale 73 continue de faire rager tout le monde… sauf les longs cogneurs qui ne veulent pas perdre leurs cinq normales 5.
• La VIEILLE GRANGE qui sert de pavillon a été le théâtre de soirées mémorables. Si les murs de Milby pouvaient parler, on entendrait des vertes et des pas mûres. Un soir de fête, nous y avons même joué une partie de HOCKEY avec une balle de tennis.
• Le AMEN CORNER de Milby se situe entre le septième et le 12e trou. Si vous passez là sans vous accrocher les pieds, vous avez des chances de réussir un bon pointage.
• GILLES DUBÉ n’a pu participer à la fête. On lui souhaite un prompt rétablissement.
• Le 18e trou est un MONSTRE. Il faut redoubler de précision si on ne veut pas finir sa journée en queue de poisson.
• Dans toute son histoire, Milby n’a eu que trois professionnels en titre: GARTH SMITH, Max G. Oxford et Guy Faucher.
• D’autre échos dans ma prochaine chronique.

NORTH HATLEY— Avant de prendre la route pour Mirabel et le tournoi de la famille Dion, j’ai passé deux jours à frapper la petite balle blanche dans la verte campagne estrienne.

Né ici il y a déjà «trop longtemps», je me trouve chanceux d’habiter une des plus belles régions de la province. C’est toujours intéressant d’aller voir ailleurs, mais il faut savoir apprécier ce qu’on a. Honnêtement, les Cantons de l’Est n’ont rien à envier aux Laurentides, à la Gaspésie, à Charlevoix ou à Gatineau.

Il y a ici tout ce qu’il faut pour vivre heureux… moins la pollution, les ponts et les embouteillages de la métropole. Et si vous aimez le golf, vous avez un vaste choix de parcours à visiter.

Claire Turcotte, directrice générale du club de golf Dufferin Heights, près de Stanstead.

Au club Dufferin Heights, à quelques kilomètres de la frontière américaine, j’ai renoué avec plaisir avec André Maltais, l’ancien pro de Laval-sur-le-Lac, sa femme Claire, directrice générale du club, et Max G. Oxford, ancien vice-président de Titleist Canada.

Max n’est plus le golfeur qu’il était à 30 ans, mais il cogne encore la longue balle et ses histoires sont savoureuses. Pour se tenir occupé et faire un peu d’exercice, il se lève très tôt le matin, trois fois la semaine, pour aller couper le gazon à Dufferin.

S’il n’avait pas tant mouillé, nous aurions joué plus longtemps, mais ce n’est que partie remise. Pour oublier la grisaille, Max m’a fait goûter son meilleur scotch sur le perron de sa résidence, pas très loin du lac Massawipi. Un pur délice!

Mario, Fern et Pompon

Mardi, entre deux chroniques, j’ai foulé les allées du vieux parcours de North Hatley avec Mario Brisebois, Yvan Vanier et Fernand Faucher.

Enfin remis de sa pneumonie, Mario vient de retrouver ses vieux bâtons. Il ne sera jamais plus le golfeur qu’il était à Shawinigan-Sud, mais la passion est encore là.

Yvan Vanier, de Mirabel, est tout un personnage. Au golf, il est capable du meilleur comme du pire. L’ami Pompon peut passer de l’excellence à la médiocrité en l’espace de quelques minutes, mais c’est surtout au 19e trou qu’il tient la vedette. Comme dirait l’autre, son handicap tombe à zéro une fois que la ronde est terminée!

Fernand Faucher, ancien membre Kiwanis et ex-organisateur du tournoi de Pierre Lalonde à Joliette, est encore solide comme le roc. Je ne serais pas ce que je donnerais pour avoir sa santé à 83 ans. Premièrement, il faudra que je me rende à 83!

Serge Dion présidera le tournoi du Parc du Domaine Vert, mercredi, à Mirabel.

Bon, assez de bavardage. Je boucle la valise et je grimpe à Mirabel pour renconter les sportifs de la région. Le lendemain (jeudi), je ferai un détour par Saint-Jean pour le tournoi annuel de Claude Raymond. Vous pourrez lire tous les échos dans les prochains jours.

Jojo à Milby

Jocelyne Bourassa était de passage à Milby mardi soir dans le cadre du championnat provincial de golf féminin.

Marraine du circuit, elle a profité de l’occasion pour faire l’éloge du professionnel-hôte Guy Faucher, un ancien élève de Gérard P. Bernier à East-Angus.

Guy travaille à Milby depuis 1984 et il est le pro en titre depuis déjà 27 ans. Si ce club est reconnu comme un des meilleurs de la province, c’est un peu beaucoup grâce à lui. Il a d’ailleurs mérité le titre de professionnel de l’année en 2013.

«Si j’ai de plus en plus de cheveux blancs, c’est à cause de nos verts ondulés!», a-t-il déclaré.

Une petite question en passant: où étaient les dirigeants de Golf-Québec à l’occasion de cette importante épreuve du circuit féminin?