Dans le monde du sport comme dans les autres sphères de la société, la vie nous réserve plein de surprises, bonnes et moins bonnes.

Ainsi, pendant que Vincent Lecavalier ronge son frein et réfléchit à son avenir dans le hockey (à Philadelphie ou ailleurs), son ex-compagnon de jeu Brad Richards se prépare à prendre part à la finale de la coupe Stanley pour une deuxième année de suite.

Brad Richards a fait le bon choix en acceptant l’offre des Blackhawks.

Il faut se rappeler que Lecavalier a été le tout premier choix à la séance de repêchage de 1998 et que Richards, son coéquipier à Rimouski, a également été réclamé par le Lightning… à la fin du deuxième tour. Six ans plus tard, les deux jeunes hommes ont mené leur équipe à la conquête de la coupe Stanley avec l’aide de Martin Saint-Louis, Dave Andreychuk, Nikolai Khabibulin et quelques autres.

Le printemps dernier, Richards a aidé les Rangers à se rendre en finale, mais ils n’ont pas fait le poids contre la puissante machine des Kings de Los Angeles. Les Rangers ont ensuite décidé de racheter son contrat. À 34 ans, il ne savait pas s’il avait encore un avenir dans le hockey.

Heureusement, Stan Bowman l’a appelé pour lui offrir le poste de deuxième joueur de centre chez les Blackhawks à condition qu’il accepte une baisse de salaire. Richards a donc signé un contrat d’un an et de 2M$ pour avoir l’occasion de porter les couleurs d’une des meilleures formations de la Ligue nationale. Dans les circonstances, il s’agissait d’une sage décision, d’autant que sa sécurité financière était déjà assurée.

L’athlète de l’Ile-du-Prince-Édouard n’a rien cassé en saison régulière (seulement 37 points au total), mais il a développé une belle complicité avec le talentueux Patrick Kane. Depuis le début des séries, il totalise deux buts et neuf mentions d’assistance en 17 parties en plus de se distinguer dans les deux sens de la patinoire.

Avant de prendre la route de Tampa pour le début de la série ultime, Richards a déclaré: «Avec le Lightning, je suis devenu à la fois un meilleur joueur et un adulte. J’ai adoré mes années en Floride et je compte encore quelques amis dans l’organisation. Je suis heureux de voir que le Lightning refait surface après des années de vaches maigres. Cela dit, je ne suis pas en finale pour bavarder ou fraterniser, mais pour inscrire mon nom sur la coupe».

Jeunesse vs expérience

On prévoit un véritable feu d’artifices entre Chicago et Tampa Bay. L’expérience des Blackhawks contre la jeunesse du Lightning dans un festival de buts et de belles pièces de jeu.

Les amateurs de statistiques s’en donnent à coeur joie en analysant les forces en présence. Ça vaut ce que ça vaut. Serge Savard avait choisi les Rangers et Anaheim pour atteindre la finale, mais les deux équipes ont perdu le match décisif devant leurs partisans. Pour ce qui est de l’avantage de la patinoire, on repassera.

Joel Quenneville lance des fleurs au Lightning.

Joel Quenneville vante le talent et la vitesse du Lightning, de même que le travail de Jon Cooper derrière le banc. Le contraire aurait été étonnant de la part d’un entraîneur qui roule sa bosse depuis si longtemps. Ça ne l’empêche pas de croire dur comme fer que son équipe possède le leadership et tous les éléments nécessaires pour gagner une troisième coupe en six ans.

On aura une meilleure idée après les deux premiers matchs en Floride. Mon coeur est avec les Blackhawks malgré tout le respect que je porte à Cooper et à sa jeune formation. C’est habituellement le meilleur gardien qui a le dernier mot. Bishop ou Crawford? Le gars de Châteauguay ou le «grand fanal» de Denver?

CHICAGO EN SIX.

En bref

• GUY BOUCHER reste à Berne, mais il n’a pas abandonné pour autant son rêve de revenir dans la LNH. À 43 ans, il est encore jeune.
  

  Le défenseur étoile Duncan Keith a été comparé au lapin Energizer.

• Je ne sais pas qui a comparé DUNCAN KEITH au lapin Energizer, mais ça décrit bien le défenseur des Blackhawks. Ce gars-là possède une énergie exceptionnel. Il joue 31 minutes par partie depuis le début des séries. Et quel coup de patin!
• GUY LAFLEUR à Drummondville: «Tu ne gagnes pas dans les séries quand ton jeu de puissance est 1 en 36». En effet, M. Lafleur.
• MICHÈLE RAYMOND, ex-championne de golf, a été élue au Panthéon des sports de l’Université ST.FRANCIS, en Pennsylvanie. Michèle a connu ses plus beaux moments entre 1999 et 2002. Elle est la conjointe d’ÉRIC COUTURE, de Golf-Québec.
• La nouvelle flamme de RORY McILROY s’appelle Erica Stoll. La jolie blonde est âgée de 29 ans et elle travaille pour la PGA américaine.
• MICHAEL McCARRON, des Generals d’Oshawa, est-il un futur KEITH PRIMEAU? C’est le voeu le plus cher de l’état-major du Canadien.
• Le champion olympique BRUCE JENNER dévoile sa féminité dans le dernier numéro de VANITY FAIR. Il a 65 ans et il est père de quatre enfants. Ça parle au diable!
  

  Le club Glen Abbey accueillera l’Omnium canadien en 2015 et 2016.

• En se frottant à Chicago en finale de la coupe Stanley, le LIGHTNING de Tampa Bay aura joué contre quatre équipes originales en route vers la coupe Stanley. Du JAMAIS VU. Dans les trois premières rondes, le club de Jon Cooper a vaincu tour à tour les Red Wings, le Canadien et les Rangers.
• Le Djoker contre Rafa en quart-de-finale à Paris: une finale avant la finale.
• L’Omnium de golf du Canada sera présenté au club GLEN ABBEY de Toronto en 2015 et 2016. Le fiasco de l’an passé au club ROYAL MONTRÉAL aura des répercussions sur la suite des choses. Money talks.
• DOMINIQUE SAMYN, puissant cogneur des Brewers de Sainte-Thérèse, est le joueur de la semaine au baseball senior. Il frappe pour ,588 depuis le début du calendrier.
• MARIO BOYER, sportif de Laval et grand ami de Michel Therrien, est en deuil de son papa. Mes condoléances à toute la famille.
• PIERRE BOUCHARD s’est rendu à Sherbrooke avec sa belle Line pour souhaiter une joyeuse retraite à son ami JEAN-CHARLES DOYON, pompier et grand amateur de sport.
• RDS propose deux émissions sur la conquête de 1993, mardi soir. Pour faire plaisir aux Anciens et remonter le moral des partisans du CH?
• Les BLACKHAWKS ont une fiche de 32-0 cette saison quand ils mènent après 40 minutes de jeu.
• Le club LONGCHAMP de Sherbrooke a été victime des voleurs. Une soixantaine de bâtons de grande valeur. Il a donc fallu renforcer le système de sécurité.
• RÉAL MASSÉ a construit un mini parcours de golf dans sa pourvoirie de SAINT-ZÉNON. Des birdies ou des truites?
• Les étoiles de la LBMQ ont rendez-vous à THETFORD-MINES le 1er juillet. Les deux gérants seront DOMINIC BOLDUC et JEAN-LUC DÉSORMEAUX.

Le mot d’humour

Malheur de malheur! Cette année, la semaine internationale de l’orgasme tombe en même temps que la semaine mondiale du mal de tête!

Chicago et Tampa en finale de la coupe Stanley

Les Blackhawks de Chicago participeront à la finale de la coupe Stanley pour la troisième fois en six ans et il faut maintenant les considérer comme une des meilleures formations de toute l’histoire du hockey.

Voici cinq bonnes raisons: Jonathan Toews, Duncan Keith, Patrick Kane, Brent Seabrook et Marian Hossa. Avec un tel quintette et quelques bons joueurs de soutien, une équipe peut affronter toutes les tempêtes.

Le capitaine Jonathan Toews a marqué deux fois en début de rencontre pour mener les Blackhawks à une victoire de 5-3 à Anaheim. Chicago affrontera Tampa Bay en finale de la coupe Stanley.

Samedi soir, dans un match sans lendemain, les Hawks ont suivi les traces de leur capitaine pour remporter une victoire de 5-3 sur la patinoire des Ducks et mettre la main sur le trophée Clarence Campbell. L’an passé, ils avaient été battus par les Kings de Los Angeles, en prolongation, dans le match décisif à Chicago.

Jonathan Toews, qui vient de fêter ses 27 ans, a été le grand héros de la soirée. Il a déjoué Frederik Andersen deux fois durant les 12 premières minutes de jeu pour donner le ton à la rencontre. En deuxième période, Brandon Saad et Marian Hossa ont doublé l’avance des visiteurs et la victoire était quasiment dans le sac.

En troisième, Corey Perry a réduit l’avance des Hawks avec son 10e but des séries, mais Hossa a ensuite forcé le défenseur Cam Fowler à l’accrocher, puis Seabrook a profité d’un jeu de puissance pour porter la marque 5-2 avec un tir parfait. Fin des émissions.

Il faut retenir quatre choses de cette série: 1) Les meilleurs joueurs des Blackhawks ont été meilleurs que ceux des Ducks; 2) Jonathan Toews a débloqué offensivement après avoir été jumelé à Patrick Kane; Frederik Andersen a été moins solide devant le filet des Ducks au fur et à mesure que la série avançait; 4) Les Blackhawks ont réussi à battre une puissante équipe en se fiant presque uniquement à quatre défenseurs: Keith, Kjalmarsson, Oduya et Seabrook.

Joel Quenneville, qui a le don de soutirer le maximum de ses joueurs, affichait un sourire en coin pendant que les Blackhawks se faisaient photographier avec le trophée Campbell. Comme Alger Arbour, Quenneville a été un défenseur très ordinaire, mais il est devenu un des meilleurs entraîneurs de son époque.

Les Blackhawks profiteront de trois jours de congé avant d’affonter Tampa Bay en finale. La série commencera sur la patinoire du Lightning mercredi soir. On devrait assister à un excellent spectacle car les deux équipes misent sur de rapides patineurs. Corey Crawford et Ben Bishop verront beaucoup de caoutchouc et les pointages risquent d’être assez élevés.

Chicago partira favori à cause de sa vaste expérience. Les Red Wings de Détroit sont la dernière équipe à avoir gagné trois coupes Stanley en six ans. Ils ont réalisé l’exploit sous la gouverne de Scotty Bowman entre 1997 et 2002.

En bref

• CONNOR McDAVID (Erie), PHILIPPE DESROSIERS (Océanic) et DANICK MARTEL (Armada BB) étaient à l’honneur lors du banquet de fin de saison de la Ligue Junior canadienne au CHÂTEAU FRONTENAC.
• WAYNE GRETZKY a assisté au dernier match Chicago-Anaheim avec sa belle Janet et ses deux garçons. Le commentateur sportif AL MICHAELS, grand amateur de hockey, était aussi dans la foule au Honda Center.
  

  Le gaucher Rafael Nadal vise un 10e titre à Roland-Garros.

• RAFAEL NADAL semble avoir retrouvé la forme des beaux jours. Il est en quête d’un 10e titre à PARIS.
• De nombreuses personnalités ont assisté aux funérailles du journaliste ALBERT LADOUCEUR dans le Vieux-Beauport, dont le maire RÉGIS LABEAUME, Jacques Tanguay, Gilles Courteau, Richard Martel, Steven Finn, Dave Pichette, Marian Stastny, Alain Crête, André Drolet et Pierre-Karl Péladeau.
• LE MOIS DE MARIE, le mois le plus beau? Mon oeil!

Je me souviens très bien que Gilbert Perreault a été un des premiers joueurs à suggérer l’abolition de la ligne rouge afin d’améliorer le spectacle dans la Ligue nationale.

L’idée a fait son chemin, tant et si bien que la ligne rouge a finalement été éliminée après le lock-out de 2004. Les entraîneurs ont cependant fini par trouver d’autres moyens pour mettre les bâtons dans les roues de l’adversaire, tant et si bien que les pointages ne sont pas plus élevés que par le passé. Il faut aussi dire que les gardiens de but sont excellents et qu’ils sont avantagés par un équipement beaucoup plus sophistiqué.

Bobby Orr est parmi ceux qui pensent qu’il faudrait ramener la ligne rouge.

La tactique est donc devenue la même pour tout le monde: obstruer la vue du gardien et sauter sur les retours de lancer. Sans avoir de statistiques précises à ce sujet, j’oserais dire que 90% des buts sont marqués à cinq ou 10 pieds du filet.

Quoi qu’il en soit, les joueurs sont plus gros et plus rapides que jamais et on n’a jamais été témoins d’autant de commotions cérébrales. Certains, comme Bobby Orr, pensent qu’il faudrait ramener la ligne rouge pour ralentir de jeu et éviter les blessures sérieuses.

En entrevue à RDS, l’ex-défenseur des Bruins disait à peu près ceci: «Les blessures n’ont jamais été aussi nombreuses. Je pense que le hockey est devenu un sport dangereux à cause du physique des joueurs et de la vitesse d’exécution. Vous remarquerez que c’est au centre de la patinoire que surviennent la majorité des commotions cérébrales. Si on ramenait la ligne rouge, on pourrait ralentir le jeu et éviter ce genre de collisions».

Reste à voir si le comité des règlements se penchera sur la question. L’opinion du meilleur joueur de tous les temps devrait normalement porter à réflexion.

La coupe

Dans un hôtel de Jupiter (Floride), Bobby Orr a répondu avec enthousiasme aux questions de Jacques Demers et de Stéphane Langdau. Voici ses meilleures déclarations:

• «Je suis fier de tous les trophées que j’ai gagnés, mais il n’y a pas de plus forte sensation que de gagner la COUPE STANLEY. Je n’oublierai jamais la première fois (10 mai 1970) où j’ai fait le tour de la patinoire avec JOHNNY BUCYK et les autres joueurs des Bruins».
• «Les JEUNES ne devraient jamais jouer au hockey 12 mois par année. Ils auraient avantage à pratiquer d’autres sports et à vivre de nouvelles expériences».
• «À cause d’une blessure à un genou, je n’ai pas pu jouer dans la SÉRIE DU SIÈCLE, mais je me suis repris lors du premier tournoi de la COUPE CANADA, quatre ans plus tard. Je me doutais que ma carrière tirait à sa fin (il patinait alors sur une seule jambe), mais n’est pas ce tournoi qui a mis fin à ma carrière. Le mal était déjà fait. Nous étions très forts à la ligne bleue avec le Big Three et Denis Potvin. C’était facile de jouer avec d’aussi bons coéquipiers».
  

  Larry Robinson, Guy Lapointe et Serge Savard ont été les coéquipiers de Bobby Orr à l’automne 1976.

• «ALAN EAGLESON a fait mal à de nombreux joueurs de hockey, moi le premier. Je ne voulais pas en parler dans mon livre, mais on m’a poussé à le faire. Je croyais qu’Eagleson était un ami sincère, mais je me suis trompé. J’ai aussi ma part de culpabilité en ce sens que j’aurais dû porter une plus grande attention à mes finances. C’est le conseil que je donne aux jeunes: «Surveillez vos affaires. C’est votre argent».
• «Les ENTRAÎNEURS devraient toujours encourager les joueurs et les pousser à atteindre leur plein potentiel. Certains sont trop durs envers les joueurs. Ce n’est pas la bonne manière de diriger une équipe».
• «Je souhaite qu’on se rappelle de moi comme d’un joueur qui offrait toujours sa PLEINE MESURE. Je n’avais pas besoin d’écouter la radio ou de lire les journaux pour savoir si j’avais bien joué ou non».
• «Au total, j’ai dû subir 18, 19 ou 20 opérations aux genoux».
• «MILT SCHMIDT a réussi un coup de maître quand il a obtenu Phil Esposito, Fred Stanfield et Ken Hodge dans une transaction avec les Blackhawks à la fin des années 1960. Nous avions déjà quelques bons joueurs, mais cet échange a transformé l’équipe».
• «Je suis très fier du jeune AARON EKBLAD, des Panthers de Miami (un de ses protégés). Je savais qu’il était bon, mais pas tant que ça. Il connaîtra une longue carrière dans la Ligue nationale».