On a rarement vu un joueur faire autant parler de lui avant même d’avoir disputé son premier match de la saison. Je parle évidemment de P.K. Subban, ce jeune homme fringant que Michel Therrien a déjà comparé à un étalon.

Les événements des prochaines semaines nous fourniront la réponse, mais il y a lieu de croire que P.K. a saisi le message de ses patrons et de certains de ses coéquipiers. Son agenda est pourtant simple: il n’a qu’à endosser l’uniforme, prendre moins de place dans le vestiaire, s’amuser et performer. Est-ce un contrat trop compliqué? Pas du tout.

La saison dernière, P.K. jouait pour une équipe à la dérive. C’était mené tout croche et les résultats ont été désastreux. Le CH 15e: une disgrâce! Inutile de revenir là-dessus. Avec un nouveau directeur général qui semble savoir où il s’en va, les choses vont changer graduellement.

Michel Therrien va tout faire pour que P.K. Subban devienne un bon joueur d’équipe.

Je suis persuadé que Marc Bergevin, Michel Therrien, Jean-Jacques Daigneault et Gérard Gallant vont unir leurs efforts pour que «tout le monde» pousse dans la même direction, y compris le numéro 76. Et si jamais ça ne marche pas, on prendra les décisions qui s’imposent.

En direct du Centre Bell

• GUY LAFLEUR a assisté au match entre le Canadien et les Jets de Winnipeg. Il a subi une claque quand il a été forcé de vendre son RESTAURANT de Rosemère, mais il dort mieux depuis que la transaction a été complétée. Sa femme aussi. Sollicité de toutes parts, Flower fait encore quelques voyages avec l’équipe des ANCIENS CANADIENS. Quand il ne peut pas être derrière le banc, c’est YVON LAMBERT qui le remplace.
• Durant ses récentes vacances en Floride, GUY LAFLEUR est allé voir les plus beaux bateaux ancrés à la marina de Fort Lauderdale. Il en a vu un vraiment à son goût qui coûtait CINQ MILLIONS de dollars. «Si j’avais joué à la bonne époque, j’aurais pu m’offrir ce cadeau!», dit-il en riant de bon coeur.
  

  Guy Lafleur a vu de très jolis bateaux à la marina de Fort Lauderdale.

• ANNIE PELLETIER, Pierre Dubé, Claude Chagnon, Réjean Houle et les employés du Centre Bell ont déroulé le tapis rouge pour les 28 JEUNES BOURSIERS du programme de soutien à la relève du Canadien. En plus de toucher un montant de 1500$ chacun, ils ont visité le salon des Anciens Canadiens et soupé dans la salle de presse Jacques-Beauchamp avant d’assister au match Canadien-Winnipeg. Une soirée qu’ils n’oublieront jamais.
• CAREY PRICE doit une fière chancelle au défenseur JOSH GORGES pour sa quatrième victoire de la saison. Gorges n’est pas une star, mais il s’impose de plus en plus comme un LEADER au sein du Tricolore.
• L’ailier droit BRENDAN GALLAGHER impressionne de plus en plus. Le jeune homme a du coeur au ventre.
• PERRY PEARN, ancien adjoint de Jacques Martin et de Randy Cunneyworth, travaille maintenant sous les ordres de CLAUDE NOËL à Winnipeg. Il n’a pas mis de temps à voir la grande différence chez le Canadien: le retour au jeu d’ANDREI MARKOV.
• Une prédiction facile: En temps et lieu, ALEX GALCHENYUK sera le joueur de centre numéro un du Canadien. Il a le physique et le talent nécessaire.
• D’autres échos dans une prochaine chronique. Bonne journée à tous.

Le mot d’humour

Quand il voit sept balayeurs se présenter sur la patinoire du Centre Bell pour enlever le surplus de neige, André Savard se trouve bien loin de son enfance à Amos!

Marc Bergevin vient de réussir son premier coup fumant comme directeur général en convainquant le jeune défenseur P.K. Subban de signer un contrat transitoire pour les deux prochaines années. Il s’agit-là d’une excellente nouvelle pour les partisans du Canadien.

Sans doute que P.K. aurait voulu arracher plus d’argent et un plus long contrat, mais il est loin d’être à plaindre. Il touchera un salaire plus que décent et il aura l’occasion de prouver ce qu’il a dans le ventre. S’il devient le joueur qu’il croit être, il finira par toucher le gros lot.

P.K. est de retour. Il appartiendra maintenant à Michel Therrien de bien dresser son pur-sang.

Personne ne doute de l’enthousiasme de P.K. et de son désir de s’imposer dans la Ligue nationale. Il appartiendra maintenant à Michel Therrien de le «mettre de son bord» et de lui faire comprendre comment il doit se comporter pour le bien de l’équipe. S’il arrive à dompter son «pur-sang», ce sera un gros plus pour le CH.

On peut s’attendre à ce que Jean-Jacques Daigneault, responsable des défenseurs du Canadien, ait un gros mot à dire dans le développement de l’athlète de 23 ans.

D’autre part, il faut se réjouir du fait que les jeunes Galchenyuk et Gallagher restent à Montréal. Ils ont encore un tas de choses à apprendre, mais ils représentent un vent de fraîcheur dans une équipe qui en a grand besoin. Pourquoi ne pas bâtir avec de jeunes joueurs talentueux? Ils apprendront de leurs erreurs et continueront de progresser.

Finalement, on risque d’avoir beaucoup de plaisir au Centre Bell durant les prochains mois.

D’entrée de jeu, je dois vous dire que je ne connais pas P.K. Subban personnellement et que je n’ai aucun préjugé à son endroit.

Je trouve même amusant qu’un joueur de couleur soit si populaire auprès des partisans du Canadien. Il faut dire que c’est ici que Jackie Robinson a fait ses débuts dans le baseball professionnel avant de devenir une grande vedette à Brooklyn. Dans le contexte actuel, après avoir vu l’équipe terminer en 15e place, on applaudirait volontiers un patineur chinois pourvu qu’il soit capable d’aider la cause du Canadien.

Je me permets seulement de faire confiance à mon jugement pour tenter d’analyser une autre bataille d’argent entre un athlète et ses patrons.

P.K. Subban tente de brûler les étapes. «Nobody is bigger than the game».

De toute évidence, le jeune homme a une très haute opinion de lui-même. Tellement qu’il n’hésite pas à se comparer à Drew Doughty, jeune défenseur étoile des Kings de Los Angeles. Évidemment, il voudrait toucher un salaire équivalent à celui de Doughty. «Bring me the cash et que ça saute!»

Ce n’est pas un défaut en soi que d’avoir une grande estime de soi-même, sauf qu’il faut avoir fait ses preuves avant d’exiger la lune. Personne ne doute que P.K. ait le potentiel pour devenir un excellent défenseur, mais il a encore des croûtes à manger avant d’appartenir à l’élite de la Ligue nationale. Sur la glace et dans le vestiaire.

Si l’athlète de Toronto a vraiment une bonne tête sur les épaules (plusieurs semblent en douter), il acceptera le contrat transitoire que lui propose Marc Bergevin, comme l’ont fait Carey Price et Max Pacioretty avant lui, et il se présentera à Montréal le plus vite possible avant de bousiller sa saison et celle de son équipe.

Pour Marc Bergevin et l’organisation du Canadien, c’est une question de principe. À partir de maintenant, on ne veut laisser personne «brûler les étapes» en ce qui concerne la masse salariale. On veut faire les choses correctement et être honnête envers tout le monde.

S’il est vrai que Don Meehan a conseillé à son client d’accepter le contrat de deux ans proposé par le Canadien, je me demande ce qu’il attend pour apposer sa signature. P.K. n’a pas à s’inquiéter. Premièrement, il gagnera trois ou quatre fois plus d’argent que l’an passé. Deuxièmement, s’il est aussi bon qu’il le croit, il ne tardera pas à toucher le gros lot.

S’il décide de rentrer au bercail, je lui conseille de conserver son enthousiasme, de se présenter avec une attitude positive et de faire tout en son possible pour devenir un «bon joueur d’équipe». C’est le seul chemin à suivre pour un joueur qui se respecte et qui respecte son sport.

Tout ce qui traîne se salit. Si P.K. décide de jouer trop longtemps au fin finaud, il risque de se retrouver sous d’autres cieux. À moins que ce soit ce qu’il désire?

Mon cher P.K., nobody is bigger than the game!