Clinique de golf et odeurs de pétrole à Lac-Mégantic

LAC-MÉGANTIC — Malgré le ciel menaçant, nous étions une bonne centaine dans le champ d’exercice pour écouter les conseils d’Adrien Bigras et du Sud-Africain Fulton Allem, un vétéran de la PGA.

«Prenez toujours un bâton de plus, élancez-vous sans forcer la note et amusez-vous, disait Allem en frappant des balles. Surtout, ne bougez pas la tête et restez à l’intérieur de vos moyens. La clé au golf, c’est le rythme».

Bigras, qui a gagné une centaine de tournois à travers le pays, devait ajouter: «Un élan, c’est un trait de caractère. Il faut établir un plan d’action et le suivre à la lettre. Moi, par exemple, je fais toujours en sorte de frapper la balle de gauche à droite. J’élimine complètement le côté gauche. C’est comme une recette de cuisine. Si vous mettez trop de sel ou pas assez, ça ne marchera pas. À mon avis, le secret se trouve à 80 pour cent dans les mains et 20 pour cent entre les deux oreilles».

Adrien Bigras s'est rendu à Lac-Mégantic pour donner une clinique de golf et encourager les dirigeants du club local. Il était accompagné de Fulton Allem, vétéran de la PGA, et de Sylvie Schetagne, professionnelle de golf.

Adrien Bigras s’est rendu à Lac-Mégantic pour donner une clinique de golf et encourager les dirigeants du club local. Il était accompagné de Fulton Allem, vétéran de la PGA, et de Sylvie Schetagne, professionnelle de golf.

À 75 ans, Adrien frappe la balle aussi loin que durant sa jeunesse parce qu’il n’oublie jamais de compléter son élan. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il possède plus de talent que la majorité des golfeurs, des mains incroyables, et que les succès passés lui procurent une confiance absolue.

Cette clinique de golf avait lieu dans le cadre du tournoi Solidari-tee, une initiative de David Skitt ayant pour objectif d’aider le club de Lac-Mégantic à éponger ses dettes.

La tragédie survenue le mois dernier a eu de sérieuses répercussions sur le club de golf. Le nombre de clients a diminué sensiblement. Il faudrait aussi trouver 50 000$ pour rénover la toîture du chalet. «Nous avons été durement éprouvés, mais nous allons nous relever avec votre appui», a promis Ricky Therrien, président du club, avant de frapper sa première balle.

Situé dans l’arrière-pays, loin des grands centres, le club Lac-Mégantic se bat pour sa survie, mais il n’est pas le seul. À cause du mauvais temps, la moitié des clubs de la province éprouvent des ennuis financiers. Et la clientèle ne rajeunit pas…

ODEURS DE PÉTROLE

Avant de rentrer à la maison, Denis et moi avons fait un détour par le centre-ville de Lac-Mégantic. Sur le perron de l’église centenaire, nous ne pouvions pas saisir toute l’ampleur de la catastrophe. En nous approchant des barricades non plus.

C’était aussi bien comme ça. La télévision et les journaux nous en ont montré suffisamment. En marchant vers le très beau Centre sportif de Lac-Mégantic, il y avait cependant des odeurs de pétrole pour nous rappeler cet accident qui n’aurait jamais dû se produire.

Au club de golf, un ancien membre du bureau de direction nous a dit: «C’est très dur moralement et financièrement pour bien des familles. Il faudra beaucoup de temps pour panser les plaies et retrouver une vie normale».

On n’en doute pas un seul instant.

OAK HILL: un trésor au pays de Walter Hagen

Les tournois du Grand Chelem ont lieu cette année sur quatre parcours mythiques: Augusta National, Merion, Muirfield et Oak Hill. Des temples sacrés du golf.

Ce matin, je veux évidemment vous parler d’Oak Hill qui accueille cette semaine la quatrième et dernière épreuve, soit le championnat de la PGA.

Situé à Rochester, près de la rivière Genesee, Oak Hill porte bien son nom parce qu’on y retrouve des milliers de chênes géants. Il y a aussi des érables, des ormes et des evergreens, mais ce sont les chênes, souvent gênants pour les balles égarées, et la configuration du terrain qui font sa renommée.

Le club Oak Hill accueille cette semaine le championnat de la PGA, quatrième et dernière épreuve du Grand Chelem.

Le club Oak Hill accueille cette semaine le championnat de la PGA, quatrième et dernière épreuve du Grand Chelem.

Le parcours a été dessiné par le légendaire Donald Ross au début du 20e siècle et il est d’une telle qualité qu’il a été le théâtre de tous les championnats imaginables. C’est sans compter le pavillon de style Tudor, un trésor d’une grande richesse.

Parmi les champions qui ont quitté Oak Hill avec les honneurs de la guerre, il y a Sam Snead, Cary Middlecoff, Lee Trevino, Jack Nicklaus et Curtis Strange. Hank Kuehne y a remporté le championnat amateurs des États-Unis et Jay Haas le titre Senior de la PGA. Quelques années auparavant (1995), Haas avait eu le malheur de subir une défaite crève-coeur contre Philip Walton sur le même parcours, permettant ainsi aux Européens de se sauver in extremis avec la coupe Ryder.

Ernie Els a fait le plus beau compliment à Oak Hill quand il a déclaré: «Durant toutes mes années comme professionnel de golf, c’est le parcours le plus difficile et le plus juste que j’ai rencontré». Une opinion que partage Tiger Woods, favori cette semaine pour mettre fin à sa disette de cinq ans dans les tournois majeurs.

UN CHAMPION FLAMBOYANT

Quand on pense à Oak Hill et à Rochester, on pense immédiatement à Walter Hagen, septième meilleur golfeur de tous les temps selon la revue Golf Digest.

Natif de Rochester, Hagen a gagné 11 tournois majeurs entre 1914 et 1929. Il n’est devancé à ce chapitre que par Nicklaus, Woods et Bobby Jones. Il a aussi gagné cinq fois le Western Open qui, avant la naissance du Masters, était considéré comme un des événements majeurs de la saison. Au total, Hagen a remporté 45 victoires sur le circuit de la PGA, bien longtemps avant les verts manicurés, les jets privés et les bourses mirobolantes.

Natif de Rochester, Walter Hagen a été le golfeur le plus flamboyant de son époque. Il a gagné 11 tournois majeurs et cinq Western Opens.

Natif de Rochester, Walter Hagen a été le golfeur le plus flamboyant de son époque. Il a gagné 11 tournois majeurs et cinq Western Opens.

Hagen ne possédait pas le plus beau style, mais il était combatif, flamboyant, et il avait le don de faire la promotion de son sport. Toujours tiré à quatre épingles, il ne laissait personne indifférent. Il s’est rendu plusieurs fois en Europe et y a remporté quatre victoires dans l’Omnium britannique (une de plus que Nicklaus et Woods). Il a aussi empoché beaucoup d’argent en participant à des «matchs d’exhibition» un peu partout en Amérique. Son immense popularité lui a valu d’être le promoteur des bâtons de marque Wilson.

«Je ne veux pas nécessairement être millionnaire, mais je veux vivre comme un millionnaire», a-t-il déclaré un jour. Une philosophie adoptée plus tard par mon ami Duke Doucet, du club Summerlea.

Une autre fois, Hagen a dit: «Puisque vous n’êtes pas ici pour très longtemps, ne vous pressez pas et ne vous inquiétez pas inutilement. Surtout, n’oubliez pas de sentir les fleurs (smell the roses)». En d’autres mots: sachez profiter de chaque moment qui passe.

En plus d’exceller au golf, Hagen était un très bon joueur de baseball. Lanceur et joueur d’arrêt-court, il a été courtisé par les Tigers de Détroit, mais il a jugé que son avenir était sur un terrain de golf.

Selon Gene Sarazen, un autre champion de cette époque lointaine, Walter Hagen a été le premier à rendre le golf aussi populaire et ceux qui l’ont suivi devraient lui en être éternellement reconnaissants.

Plus tard, Arnold Palmer a profité de l’avènement de la télévision pour hausser son sport à un niveau supérieur, puis Tiger Woods est arrivé comme une bouffée d’air frais à la fin des années 1990, créant une nouvelle génération de golfeurs.

À ce titre, il faut également souligner la contribution du regretté Severiano Ballesteros. Par son talent, son dynamisme et son style unique, Seve a été le coeur et l’âme du golf en Europe et il a propulsé le tournoi de la coupe Ryder vers de nouveaux sommets.

Attendez-vous à tout un spectacle sur le parcours d’Oak Hill durant les prochains jours. Adam Scott et Jim Furyk ont pris les commandes après 18 trous, un coup devant Lee Westwood et le Canadien David Hearn, mais la semaine est encore jeune.

Au cas où vous l’auriez déjà oublié, les trois premiers champions de la saison sont Adam Scott (Augusta), Justin Rose (Merion) et Phil Mickelson (Muirfield).

Les anniversaires du vendredi 9 août

En passant

  • ROD LAVER, ancien roi du tennis, 75 ans.
  • BRETT HULL, ancien joueur étoile des Blues, des Stars et des Red Wings, 49 ans.
  • ALEXANDRE BILODEAU, champion olympique en ski acrobatique, 26 ans.
  • ROD BRIND’AMOUR, ancien capitaine des Hurricanes de la Caroline, 43 ans.
  • MARIO LANGLOIS, animateur.
  • KEN NORTON, ex-champion boxeur et bête noire de Muhammad Ali, 68 ans.
  • TED SIMMONS, ex-receveur des Cards, 64 ans.
  • DANIELLE CARON, conjointe et gérante d’Yvon Lambert.
  • CLAUDE OSTEEN, ex-lanceur des Dodgers, 74 ans.
  • DEION SANDERS, ancien joueur des Cowboys de Dallas, 46 ans.
  • BOB COUSY, une légende des Celtics de Boston, 85 ans.
  • JULIAN JAVIER, ancien des Cards, 77 ans.
  • BRAD GILBERT, tennis, 52 ans.
  • JACQUES PARIZEAU, économiste réputé et ancien premier ministre du Québec, 83 ans.
  • BILLY RAY LOCKLIN, ancien des Alouettes, 76 ans.
  • MICHÈLE LAPERRIÈRE, de la pétrolière Esso, 41 ans.
  • ROGER WHITTON, ancien boxeur, 89 ans.
  • MANON GOUDREAULT, de Saputo.
  • LUC PRUD’HOMME, sportif de Gatineau.
  • TROY PERCIVAL, ancien releveur des Angels, 44 ans.
  • YOUSSEF DAHHA, soccer, 47 ans.
  • CLAUDE VERMETTE, du club de golf Venise, 76 ans.
  • YVON MICHAUD, de Jonquière, 68 ans.
  • ANDRÉ MARCOTTE, de Sherbrooke, 67 ans.

La Java du jeudi

En passant

  • La revue GOLF DIGEST a mené une enquête visant à dresser la liste des joueurs les plus gentils de la PGA. Le vétéran STEVE STRICKER a terminé bon premier, suivi de BRANDT SNEDEKER, Rickie Fowler, Matt Kuchar, Graeme McDowell, Joe Durant, Adam Scott, Bo Van Pelt, Rory McIlroy et Zach Johnson. Parmi les critères de sélection, il y avait la gentillesse envers les spectateurs, la collaboration avec les membres de la presse, l’appui aux oeuvres de charité et le comportement en général pour l’avancement du golf.
  • PADRAIG HARRINGTON a terminé 16e, sur un pied d’égalité avec JUSTIN ROSE. Phil Mickelson occupe le 20e rang et MIKE WEIR vient en 23e place. Aucune note pour TIGER WOODS, un athlète très peu porté vers les échanges avec ses admirateurs.

    Arnold Palmer prend de l'âge, mais il demeure l'ambassadeur numéro un dans le monde du golf.

    Arnold Palmer prend de l’âge, mais il demeure l’ambassadeur numéro un dans le monde du golf.

  • Cela dit, ARNOLD PALMER demeure la référence quand on parle des plus grands ambassadeurs du golf. En plus d’offrir tout un spectacle, le King avait le don de se faire des amis partout où il passait et c’est encore vrai à 83 ans. Pas très loin derrière, il y a LEE TREVINO, un «showman» comme il ne s’en fait plus, et GARY PLAYER, le plus grand globetrotter de l’histoire du golf.
  • Après avoir été incapable d’aider les Penguins à gagner la coupe Stanley, JAROME IGINLA a choisi de poursuivre sa carrière à BOSTON et il souhaite que son association avec les Bruins soit de longue durée. Il aime la ville et il sait qu’il aura de très bons coéquipiers. Iginla vient de fêter ses 36 ans.
  • Aujourd’hui, je suis à SAINT-MAJORIQUE (près de Drummondville) pour participer au dernier tournoi des Anciens de la LIGUE PROVINCIALE (hockey et baseball). Parmi les inscrits, il y a MARCEL DIONNE, Claude Raymond, Andy Occhionero, Yvon Després, Chuck Poxon, Marcel Guilbault et Gilles Dubé. Tous les échos dans une prochaine chronique.
  • Lors de son récent passage à Sherbrooke, LARRY SMITH a été intronisé dans le Hall d’honneur des JEUX DU CANADA avec Bruny Surin, Annie Pelletier et Pierre Harvey. Maintenant sénateur à Ottawa, l’ancien joueur et président des Alouettes a de quoi être fier de ses réalisations dans le sport et dans le monde des affaires. Sa moto: PERSÉVÉRANCE.
  • Smith n’est nullement surpris du congédiement de l’entraîneur ANDY HAWKINS chez les Alouettes. «Il n’avait jamais dirigé une équipe professsionnelle et il ne connaissait rien de la Ligue canadienne», a-t-il confié au journaliste Pierre Turgeon. Larry fait confiance à JIM POPP pour relancer l’équipe sur le chemin de la victoire, mais la perte de JAMEL RICHARDSON risque de faire mal.

    Larry Smith est fier de ses réalisations dans le monde du sport et de la politique.

    Larry Smith est fier de ses réalisations dans le monde du sport et de la politique.

  • TIM McCARVER, analyste de baseball au réseau FOX: «Dans mon livre, le record de circuits en une saison (61) appartient toujours à ROGER MARIS».
  • Mon ami RÉAL LABBÉ, de Québec, a été impressionné par les clubs de golf VICTORIAVILLE et GRAND-MÈRE. Lors de son passage en Mauricie, il a discuté longuement de golf et de hockey avec BOBBY ROUSSEAU, ancien joueur étoile du Canadien et des Rangers.
  • Victime du Parkinson, LIONEL DUVAL termine ses jours dans une maison spécialisée de la Rive-Sud de Montréal. On m’assure que son moral est bon même s’il ne peut plus marcher. L’ex-animateur de «La Soirée du Hockey» mise sur l’amour indéfectible de ses enfants et de sa chère Françoise.
  • MIKE BREMNER fera la démonstration des produits Cleveland, vendredi, au club de golf de LUC BERGERON, sur le chemin des Écosssais (Sherbrooke).
  • Selon DAVID FEHERTY, analyste de golf à la télé américaine, il est plus difficile que jamais de gagner un tournoi majeur parce que les joueurs susceptibles de l’emporter sont plus nombreux qu’avant. Il a sans doute raison parce que 18 des 20 derniers tournois du GRAND CHELEM ont été gagnés par des joueurs différents.
  • STÉPHANE BONNEAU, nouveau membre du Temple de la renommée de la coupe Rogers, aurait aimé avoir un professeur de tennis dès sa tendre enfance. Ça n’existait pas dans son temps. Il avait 23 ans lorsque LOUIS CAYER l’a pris sous aile et l’a aidé à grimper au 107e rang à l’échelle mondiale. Bonneau croit que les joueurs d’aujourd’hui sont plus en forme, courent plus vite et frappent plus fort que dans son temps.
  • HENRI RICHARD et sa belle Lise ont quitté leur condo de l’Ile-Patton pour s’installer dans un autre quartier de Laval.
  • Ceux et celles qui assistent aux JEUX DU CANADA peuvent profiter de leur passage en Estrie pour visiter le petit village de NORTH HATLEY, le musée J.Armand Bombardier, la Gorge de Coaticook et les Murailles de Sherbrooke. Ils peuvent aussi faire une balade sur le MEMPHRÉMAGOG, marcher à Orford ou à Owl’s Head et assister à de nombreux spectacles, dont celui de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke.
  • DEREK AUCOIN et la Expo-Nation organisent un rassemblement pour pour ceux qui souhaitent le RETOUR DES EXPOS. L’événement aura lieu le 17 août à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue Gary Carter. Parmi les invités, il y aura STEVE ROGERS et CLAUDE RAYMOND.
  • LOUISE BARDIER, ex-présidente du club Médaille d’Or, se passionne pour le golf et elle excelle au 19e trou. Son idole est TIGER WOODS.
  • CLAUDE BEAUDIN, journaliste de Radio-Canada dans le Bas-du-Fleuve, est mort à l’âge de 56 ans. Condoléances à la famille.

LE MOT D’HUMOUR

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