Les Penguins jouent à la roulette russe avec Jordan Staal

À une époque où les équipes de la Ligue nationale sont mieux renseignées que jamais sur les jeunes joueurs susceptibles de les aider, la séance annuelle de repêchage demeure quand même une grande loterie.

Pour tous les Steven Stamkos, Taylor Hall et Tyler Seguin de ce monde, il y a plein d’autres joueurs qui ne rempliront jamais les espoirs fondés en eux. Les exemples sont légion.

Cette année, le Canadien jouissait de son meilleur choix depuis le désastre Doug Wickenheiser en 1980. Trevor Timmins et ses adjoints ont jeté leur dévolu sur Alex Galchenyuk, un joueur de centre de 18 ans dont on dit le plus grand bien. Son père est Biélorusse, mais il est né à Milwaukee et il se proclame Américain à part entière. Pour ce que ça veut dire…

Le jeune homme se remet d’une déchirure ligamentaire à un genou, mais on le dit capable de s’affirmer d’ici peu dans la grande ligue. Il faudra quand même lui laisser le temps de se développer un peu. Il fera sans doute un détour par Hamilton avant d’aboutir à Montréal.

Jordan Staal

Les Penguins de Pittsburgh ont causé une grande surprise en cédant le joueur de centre Jordan Staal aux Hurricanes de la Caroline. S'il fallait que Sidney Crosby ne soit pas en mesure de retrouver tous ses moyens...

Ce sont les Penguins de Pittsburgh qui ont volé la vedette lors de cette 50e séance de repêchage en cédant le joueur de centre Jordan Staal aux Hurricanes de la Caroline en retour de Brandon Sutter, de Brian Dumoulin et du choix de repêchage des Hurricanes.

Ray Shero a sans doute discuté longuement avec Mario Lemieux et les autres membres de l’organisation avant de prendre une décision aussi risquée. Jordan Staal était le troisième joueur de centre des Penguins, après Sidney Crosby et Evgeni Malkin, mais il aurait été premier dans plusieurs équipes. Le talent lui sort par les oreilles.

Le joueur de 24 ans possède un physique impressionnant et il est capable de se distinguer dans les deux sens de la patinoire. En plein le joueur que recherche le Canadien depuis si longtemps. En Caroline, il fera équipe avec son frère Eric, une autre valeur sûre.

Je ne connais pas Sutter, Dumoulin et le premier choix de Pittsburgh, mais je sais une chose: les Penguins jouent à la roulette russe en sacrifiant un joueur du calibre de Staal. S’il fallait que «Sid The Kid» ne soit pas en mesure de retrouver tous ses moyens…

D’autre part, les Stars de Dallas ont causé une certaine surprise en échangeant Mike Ribeiro aux Capitals de Washington en retour de Cody Eakin, un joueur surtout connu de ses parents. Ribeiro revendique 560 points en 737 parties dans la LNH et il est très intelligent avec la rondelle.

Quoi qu’il en soit, nous aurons tout le temps voulu pour analyser toutes ces décisions. Pour l’instant, il est plus important de savoir si Brian Mulroney sera de bon conseil pour Stephen Harper en ce qui concerne l’avenir du Québec!

Les anniversaires du vendredi 22 juin

En passant

  • ZINEDINE ZIDANE, ex-vedette du ballon rond, 40 ans.
  • ILYA BRYZGALOV, gardien de but des Flyers, 32 ans.
  • DON MATTHEWS, ex-entraîneur des Alouettes, 73 ans.
  • YVON MICHEL, président du Groupe GYM, 59 ans.
  • DUSTIN JOHNSON, très long cogneur de la PGA, 28 ans.
  • PAUL GÉNÉREUX, ex-receveur des 4 Chevaliers O’Keefe, 80 ans.
  • RÉAL LABBÉ, journaliste et golfeur de la Vieille capitale, 66 ans.
  • KURT WARNER, ex-vedette de la NFL, 41 ans.
  • JEAN-GUY FUGÈRE, professeur de mathématiques et trésorier de Tennis-Québec, 59 ans.
  • DAVE BRISTOL, ex-instructeur des Expos, 79 ans.
  • GUY BLONDEAU, retraité de Hockey-Québec, 69 ans.
  • MERRYL STREEP, actrice de grand talent, 63 ans.
  • RON HODGES, ex-receveur des Mets de New York, 63 ans.
  • KEITH MORGAN, de Saint-Bruno, 78 ans.
  • DAVE TOMLIN, ex-lanceur des Padres, 63 ans.
  • MARCELO CORRALES, Zoran Jankovic et Eduardo Munoz, soccer.
  • GISÈLE SAVARD-SULLIVAN, de Montréal.
  • RONALD DUCHESNEAU, de Sorel, 72 ans.
  • PAT CARATA, des JSH.

O’Meara: «Tiger est encore jeune»

SAINTE-JULIE– À cause d’un mal de dos qui le tenaille depuis le dernier tournoi des Maîtres, Mark O’Meara doit se retirer bien malgré lui du Championnat de Montréal. Une autre tuile pour le comité organisateur et pour les amateurs de golf.

«Je ne serais pas venu du Texas si j’avais pensé un seul instant que je ne pourrais pas participer au tournoi, a-t-il dit lors d’une courte rencontre avec une dizaine de journalistes. J’aime votre pays et j’ai eu le bonheur de gagner l’Omnium canadien à Glen Abbey en 1995. De plus, le parcours de la Vallée du Richelieu est vraiment très beau.

Mark O'Meara

Ce n'est pas de gaieté de coeur que Mark O'Meara se retire du Championnat de Montréal. Son dos le fait trop souffrir.

«Je gagne ma vie sur les terrains de golf depuis 32 ou 33 ans. C’est un métier que j’adore et c’est à contrecoeur que je me retire de la compétition. Ce n’est jamais plaisant de prendre une telle décision. L’inactivité me pue au nez. Je pense que je pourrais jouer en tentant d’ignorer la douleur, mais je ne serais qu’à 75 ou 80 pour cent de mon potentiel. Dans les circonstances, je préfère me retirer. Chaque fois que je force un peu trop la note, c’est comme si je recevais un coup de couteau dans le bas du dos».

Champion du Masters et de l’Omnium de Grande-Bretagne en 1998, O’Meara a rencontré les plus grands spécialistes pour son malaise au dos, mais ils ne peuvent rien faire pour aider le golfeur de 55 ans. Le repos représente le seul remède.

Natif de la Caroline du Nord, O’Meara a été un des meilleurs golfeurs de sa génération. Il a gagné 29 tournois à travers le monde, dont celui de Pebble Beach à cinq reprises. Il a aussi été membre cinq fois de l’équipe américaine de la coupe Ryder.

L’AMI DE TIGER WOODS

O’Meara est un ami de longue de date de Tiger Woods. Il a souvent joué en sa compagnie et lui a servi de guide à son arrivée sur le circuit de la PGA. En fin de semaine dernière, il croyait en ses chances de victoire à l’Omnium des Etats-Unis après l’avoir vu s’installer en tête après 36 trous. Il aurait même parié sur la victoire de l’ex-numéro un mondial.

«Tiger n’a pas bien joué les deux dernières journées, spécialement en début de ronde, dit-il. Il a gagné deux tournois depuis le début de l’année (ceux d’Arnold Palmer et de Jack Nicklaus), mais tout le monde sait qu’il vise d’abord les tournois du Grand Chelem. Chaque fois qu’il rate son coup, ça le fait languir davantage.

«Cela dit, Tiger est encore jeune (à 36 ans). Il n’y a jamais eu un golfeur aussi doué que lui. Il doit maintenant se ressaisir en vue du British Open (le mois prochain au club Royal Lytham & St.Anne’s)», a conclu O’Meara.

LA JAVA DU JEUDI

  • PIERRE LEDUC, un ancien du Montréal-Matin, est mort écrasé par un arbre dans la région de Saint-Sauveur. Il avait seulement 67 ans. Mes condoléances à toute la famille.

    David Skitt

    David Skitt travaille fort pour faire un succès du Championnat de Montréal malgré le désistement de cinq gros canons du Circuit de Champions.

  • Malgré le désistement de cinq gros canons, DAVID SKITT travaille fort pour faire un succès du CHAMPIONNAT DE MONTRÉAL à la Vallée du Richelieu. «Il y a des choses que tu ne peux pas contrôler, dit-il. Les gens auront quand même droit à un excellent spectacle en fin de semaine. Le parcours est en parfaite condition et le beau temps est au rendez-vous».
  • Ne vous fiez pas à MARK O’MEARA pour critiquer les organisateurs de l’Omnium des Etats-Unis en ce qui concerne les conditions de jeu. «J’ai joué au club Olympic de San Francisco en 1998 et c’était aussi difficile qu’aujourd’hui, dit-il. Je pense que j’ai terminé le tournoi 17 coups au-dessus de la normale. Le parcours n’est pas très long, mais il exige beaucoup de précision à cause des «doglegs», de la configuration des verts et de l’herbe haute de chaque côté de l’allée. Ce n’est jamais facile de gagner l’Omnium des Etats-Unis».
  • O’Meara précise que le jeune RORY McILROY a gagné l’Open avec une fiche de «moins 16» l’an passé pour la simple et bonne raison que le parcours du club Congressional était détrempé.
  • DANA QUIGLEY participe au Championnat de Montréal pour se changer les idées. Son fils est dans le coma depuis plusieurs mois à la suite d’un accident de la route dans la région de West Palm Beach.
  • La station SIRIUS-SPORTS de Radio-Canada fermera ses portes à la fin du mois d’août. Une décision purement monétaire. Vraiment dommage.
  • Le grand chelem de DAVID ORTIZ contre Miami était son 18e circuit de la saison et le 396e de sa carrière. Big Papi a maintenant fait compter 1315 points. Il s’en va directement à Cooperstown avec son bâton et ses souliers à crampons.
  • Le tournoi BRP-CASCADES avait lieu mercredi au club Venise de Sherbrooke et il a produit une recette de plus de 1,5 millions$ pour la Fondation du CHUS. Bravo à ROBERT CARIGNAN, à Roger Héroux, Alain Lemaire, José Boisjoli et à toute l’équipe du comité organisateur.
  • CHANTAL PETITCLERC: «Réussir sa vie, ça ne veut pas dire être une étoile à la télévision».
  • JIM ROBERTS, ancien joueur du Canadien et des Blues, a rendu service à MARC BERGEVIN le jour où il lui a dit de ne «jamais s’apitoyer sur son sort», mais de travailler plus fort pour réussir.
  • MARC-ANDRÉ BÉLAND, du club La Prairie, cogne la balle à la Dustin Johnson. Il a frappé un coup de départ de plus de 350 verges à la Vallée du Richelieu, mercredi après-midi.
  • CÉLINE LEBEAU, des Caisses Pop de l’est de la métropole, a fait fi de la canicule pour assister au Pro-Am d’hier à la Vallée du Richelieu. Il y avait aussi LUC GUILBAULT, champion golfeur de Drummondville.
  • Les professsionnels DUKE DOUCET, Bobby Rousseau, Pierre Dugas, Michel Lemay et Serge Picard ont confirmé leur présence au tournoi YVAN LÉCUYER, le 19 août, à Cowansville. BERTRAND RAYMOND, Robert et François Leblond seront aussi de la fête. Les profits serviront à combattre la SCLÉROSE EN PLAQUES.
  • DENIS MESSIER, le dinosaure de La Tribune, songe sérieusement à effectuer ses coups roulés avec les mains renversées (cross-hands). Il n’y a pas d’âge pour améliorer sa technique!
  • DANIEL SAINT-LAURENT, de Magog, ne dort plus depuis qu’il a joué 99 sur le très difficile parcours du club ROYAL ESTRIE. Son frère Bob n’a qu’à bien se tenir!

LE MOT D’HUMOUR

Shirley MacLain, célèbre actrice américaine: «Ne perdez pas votre temps à écouter quelqu’un qui est en amour, complètement saoul ou qui vise la présidence du pays!»

Chapeau à Patrice Bergeron et à Max Pacioretty

Evgeni Malkin, le très talentueux joueur de centre des Penguins, a «pratiqué son anglais» durant toute la soirée tellement il a été décoré lors du gala de fin de saison de la LNH à l’hôtel Winn de Las Vegas.

Champion marqueur (Art Ross) et joueur le plus utile à son équipe (Hart), Gino a aussi accepté le trophée Ted Lindsay en tant que joueur le plus performant de la ligue (most outstanding player). L’ancien ailier gauche des Red Wings, qui fêtera bientôt ses 87 ans, a d’ailleurs grimpé sur l’estrade pour présenter le trophée qui porte son nom.

Patrice Bergeron

Patrice Bergeron était un choix logique pour le trophée Frank Selke. Il excelle dans les deux sens de la patinoire et il est un rouage essentiel chez les Bruins de Boston.

Si vous ne le saviez pas encore, Lindsay a été un des plus fameux joueurs de son époque malgré sa petite taille (cinq pieds huit pouces, 163 livres). Il ne reculait devant personne, même qu’il aimait la «chicane». Il a longtemps été l’ennemi juré de Maurice Richard. Il a marqué 379 buts et il a amassé plus de 800 points dans la ligue à six équipes. Il a aussi été élu huit fois dans la première équipe d’étoiles.

À mon humble avis, c’est un spectacle plutôt moche que celui des «NHL Awards», spécialement en ce qui concerne l’animation. On s’est souvent payé la tête de Brendan Shanahan, nouveau préfet de discipline de la ligue, mais ce n’était pas vraiment drôle.

Cela dit, j’étais content pour trois joueurs: Patrice Bergeron, Max Pacioretty et Daniel Alfredsson.

On a enfin reconnu les mérites de Bergeron en lui présentant le trophée Selke pour l’excellence de son jeu dans les deux sens de la patinoire. Il n’a amassé que 64 points durant la dernière campagne, mais il demeure un rouage essentiel chez les Bruins. Il peut presque tout faire sur la patinoire et il se distingue lors des mises en jeu. Son différentiel de «plus 36» en dit beaucoup sur son implication en général.

Bergeron a remercié la grande famille des Bruins et il a eu de bons mots pour Réal Paiement, son ex-entraîneur dans les rangs juniors à Acadie-Bathurst.

Max Pacioretty, qui est revenu en force après l’incident Chara, était visiblement fier de gagner le trophée Bill Masterton à un si jeune âge. Il appartient au «noyau» auquel Marc Bergevin fait allusion quand il parle de la relance du Canadien.

Quant à Alfredsson, il a été un joueur exceptionnel à Ottawa durant les 15 ou 16 dernières années. Il s’est aussi impliqué dans la communauté de différentes façons et on a souligné ses mérites en lui accordant le trophée King Clancy.

Enfin, bravo à Doug Armstrong et à Ken Hitchcock, des Blues de Saint-Louis. Le premier a été nommé meilleur directeur général de la ligue et Hitchcock est reparti avec le trophée Jack Adams. En l’espace de quelques mois, ils ont transformé les Blues en équipe gagnante.

Pour ce qui est de Claude Giroux, des Flyers, il sera le «cover boy» de la ligue durant la prochaine saison.