97 000 Québécois derrière les Blue Jays!

Il y a peut-être juste à Montréal qu’on peut voir une chose pareille.

En plein mois de mars, deux matchs de la Ligue des pamplemousses entre les Blue Jays et les Mets ont attiré plus de 97 000 personnes au Stade olympique.

Les gens adorent les «happenings», mais depuis quand on applaudit une équipe de Toronto à Montréal?

De toute évidence, les amateurs n’ont PAS OUBLIÉ LES EXPOS et le baseball majeur pourrait renaître à Montréal… dans des conditions gagnantes. Il y a cependant très loin de la coupe aux lèvres. Ça pourrait prendre plusieurs années car il reste de nombreux obstacles à franchir. Quoi qu’il en soit, voici ce que je retiens de ce week-end de baseball:

  1. L’hommage posthume à GARY CARTER a été fait sobrement et avec classe. Après tout ce qu’il a accompli pour le baseball à Montréal, le Kid méritait un tel hommage. Sa femme SANDY et sa fille KIM réalisent plus que jamais qu’il occupe une place de choix dans le coeur des Québécois. Gary Carter, c’était notre JOHNNY BENCH.

    Gary Carter a été notre Johnny Bench. Les Québécois ne l'oublieront jamais.

    Gary Carter a été notre Johnny Bench. Les Québécois ne l’oublieront jamais.

  2. STEVE ROGERS, Warren Cromartie, John Wetteland, Tim Raines, Darrin Fletcher et Ken Hill ont tous dit les bonnes choses.  JACQUES DOUCET, Rodger Brulotte, Claude Raymond, Marc Griffin et Pierre Arsenault aussi.
  3. TIM RAINES frappe dans le mille quand il déclare que ce sont les propriétaires du temps qui ont tué la concession des Expos.
  4. JOHN WETTELAND n’a pas encore digéré la grève qui a mis fin à la saison 1994. Si les Expos avaient gagné la Série mondiale cette année-là, probablement que le scénario aurait été très différent par la suite.
  5. FELIPE ALOU n’a vraiment pas l’air d’un gars de 78 ans. Il pourrait retourner sur le losange demain matin. Felipe ne veut pas mourir avant d’avoir assisté au RETOUR DES EXPOS. C’est la grâce qu’on lui souhaite.
  6. Les BLUE JAYS sont renversés par la réponse du public montréalais et ils reviendront avec plaisir si on les invite l’an prochain.
  7. Si jamais les EXPOS ressuscitaient, il faudrait qu’ils jouent dans la section Est de la Ligue américaine avec les YANKEES, les Red Sox, les Blue Jays et les Orioles. Les rivalités seraient extraordinaires.
  8. Le maire DENIS CODERRE, grand amateur de baseball, se dit prêt à faire sa part pour ramener Nos Amours. C’est un pas dans la bonne direction. Il en faudra plusieurs autres comme lui… plus un MILLIARDAIRE qui adore le baseball.
  9. JOHN McHALE Jr., membre du bureau du commissaire, fera un rapport favorable à ses patrons.
  10. Bravo à l’équipe de TVA Sports pour du travail bien fait. L’Antichambre a aussi consacré un segment de son émission au baseball.
  11. Le Kid est mort trop jeune et les Expos aussi!

Une lueur d’espoir

Claude Raymond, un vrai de vrai, est en route pour le Québec après avoir passé une couple de mois sur la plage de Cocoa Beach avec sa chère Rita.

En fin de semaine, Frenchie participera avec plaisir aux activités entourant la visite des Blue Jays, l’hommage posthume à Gary Carter et la célébration de l’équipe qui «aurait dû» gagner la Série mondiale de 1994. Samedi soir, il sera honoré en compagnie de FELIPE ALOU lors d’un banquet à 250$ le couvert au Reine-Élizabeth.

Claude Raymond ne se fait pas d'illusions, mais il garde espoir d'assister au retour des Expos de Montréal.

Claude Raymond ne se fait pas d’illusions, mais il garde espoir d’assister un jour au retour des Expos de Montréal.

«Les deux matchs entre les Blue Jays et les Mets de New York sont en quelque sorte un regain de vie pour le baseball à Montréal, dit-il. Les gens vont se rappeler que le retour des Expos signifait la fin de l’hiver et l’arrivée du beau temps. On est encore loin du but visé par Projet Baseball Montréal, mais il y a une lueur d’espoir».

Il y a 10 ans, Claude Raymond avait le coeur brisé lorsque les Expos ont quitté Montréal pour aller s’établir à Washington. On le voit encore sur le monticule après le dernier match au Stade olympique. Comme tant d’autres, il n’arrivait pas à croire que tout était fini.

Quand une équipe de calibre majeur quitte une ville, elle n’y revient pas facilement. Surtout que le calvaire des Expos a été long et pénible, pour ne pas dire DÉGUEULASSE. Dans le passé, des villes comme Milwaukee, Seattle et Washington ont obtenu une deuxième chance. Est-ce que ce sera le cas pour Montréal? Who knows?

Paul Beeston, président des Blue Jays, nous flatte dans le sens du poil en nous disant que le retour des Expos est une chose possible… avec un nouveau stade au centre-ville. Cela semble être une condition «sine qua non» pour les autorités du baseball majeur. Alors, pourquoi dépenser encore des centaines de millions pour réparer le toît du stade maudit, me direz-vous?

«Ça nous prend ça, un nouveau stade au centre-ville», dit simplement Claude Raymond.

Ça nous prend aussi un nouveau CHARLES BRONFMAN pour investir des millions dans l’aventure, rallier des partenaires financiers et les différents palliers de gouvernement. Méchant contrat!

Il y a 25 ou 30 ans, qui aurait pu imaginer que Montréal accueillerait un jour un match de la Ligue des pamplemousses animé par les Blue Jays de Toronto? Ça dépasse l’entendement!

 

Visite chez Gary Carter et échos de la Floride

Le Panthéon des sports du Québec a récemment mandaté Yvan Dubois, président du comité d’implantation et d’exploitation du futur Musée des sports, pour qu’il se rende en Floride et remette à Sandy Carter, veuve de Gary Carter, le trophée symbolisant son élection au Panthéon des sports du Québec.

L’ancien maire du Village olympique a fait le voyage en compagnie de Jacques Daoust, son partenaire dans le projet de création du Musée des sports. Ils ont été accueillis à bras ouverts par Mme Carter à sa somptueuse résidence de Palm Beach Gardens.

Accompagnée de sa fille Christie, elle leur a fait visiter les lieux ainsi que le bureau de l’ancien joueur étoile des Expos. Cet appartement ressemble à un véritable musée avec les photos ornant les murs, les gants d’or du Kid et les balles autographiées par les plus grands noms du baseball.

Yvan Dubois et Jacques Daoust se sont rendus en Floride pour remettre à Sandy Carter, veuve de Gary Carter, le trophée emblématique du Panthéon des sports du Québec.

Yvan Dubois et son partenaire Jacques Daoust se sont rendus en Floride pour remettre à Sandy Carter, veuve de Gary Carter, le trophée emblématique du Panthéon des sports du Québec. On les voit ici dans le bureau du Kid.

Sandy Carter aurait voulu être à Montréal pour l’hommage posthume qui a été rendu à son  mari l’automne dernier, mais elle n’a pu faire le voyage parce qu’elle accompagnait alors une amie cancéreuse en phase terminale. Le trophée du Panthéon des sports du Québec occupera cependant une place de choix dans le bureau de Gary Carter.
Sous les palmiers

  • Le sénateur JACQUES DEMERS a passé les derniers jours à son condo d’Hallandale. Entre deux baignades, il était l’invité de l’homme d’affaires montréalais MARK ROUTTENBERG au club de golf Turnberry Isle de Miami. MICHAEL JORDAN, Charles Barkley et l’acteur Jack Nicholson sont les membres les plus en vue de ce club très sélect.
  • JOCELYN GUÈVREMONT, ex-défenseur de la Ligue nationale, est parmi les responsables du service aux golfeurs au club BOCA RESORT. Il file le parfait bonheur avec son épouse des 10 dernières années, la jolie LINDA SAPORITO, de Boston. «Il n’y a pas un matin où on se lève sans afficher un sourire, dit-il. Ça compense largement pour les mauvais moments qui ont marqué ma vie.»

    Jocelyn Guèvremont, à l'époque où il portait les couleurs des Rangers de New York.

    Jocelyn Guèvremont, à l’époque où il portait les couleurs des Rangers de New York.

  • Guèvremont ne l’a pas eu facile durant sa carrière. Il a notamment fait des investissements qui ont mal tourné. Ex-vedette du Canadien junior, il a été le troisième choix à la séance de repêchage de 1971, derrière GUY LAFLEUR et MARCEL DIONNE. Il admet en souriant qu’il a touché un boni de 45 000$ à la signature de son premier contrat avec les CANUCKS. Cette entente lui garantissait un salaire progressif de 17 000$, 19 000$ et 23 000$. Il croit même que le boni de Lafleur avec le Canadien était inférieur au sien.
  • MICHEL POIRIER, ex-défenseur des Voyageurs de Montréal, est un devenu homme d’affaires averti. Il gère deux épiceries IGA à Saint-Lazarre et à Hudson. Chaque fois qu’il le peut, il passe du bon temps sur les plus beaux parcours de golf de BOCA RATON.
  • ROBERT RUEL, propriétaire des Jardins Nelson et de la boîte à chansons LES DEUX PIERROTS dans le Vieux-Montréal, est membre du club Boca Resort. Malgré des opérations aux genoux, il n’a rien perdu de son brio pour frapper la petite balle blanche.
  • JEAN-GUY THÉRIAULT, as golfeur de Chambly, a réalisé un rêve en jouant 18 trous avec JACQUES DEMERS. Ils étaient accompagnés de BERTRAND RAYMOND et de JACQUES DAOUST. Impossible de retrouver la carte de pointage!

Le vieux Wrigley Field fêtera ses 100 ans en 2014

Le Wrigley Field de Chicago, un des stades les plus connus du baseball majeur, sera l’objet de plusieurs célébrations en 2014 à l’occasion de son 100e anniversaire.

Quand on pense au Wrigley Field, on pense tout de suite à Ernie Banks et à Ferguson Jenkins, au vieux tableau indicateur au fond du champ centre, à Harry Caray et Ron Santo, aux vignes agrippées à la clôture, à Phil Wrigley, roi de la gomme à mâcher, aux «bums» dans les estrades populaires, aux corridors poussiéreux et au fameux circuit de Babe Ruth dans la Série mondiale de 1932.

Le Wrigley Field de Chicago: un stade comme il ne s'en fait plus.

Le Wrigley Field de Chicago: un stade comme il ne s’en fait plus.

Durant les années 1970, j’ai souvent eu le plaisir de m’installer sur la vieille galerie de presse pour suivre les duels entre les Expos et les Cubs. Je me souviens en particulier d’un match si long qu’il avait fallu le finir le lendemain à cause de la noirceur. Si ma mémoire est fidèle, les Expos avaient perdu 8-7 et l’excellent Mike Marshall, artiste de la balle tire-bouchon, avait été le lanceur perdant.

J’ai aussi souvenir d’une bagarre entre Gene Mauch et le voltigeur Jose Cardenal, des Cubs. Gene n’avait pas son égal pour «barber» ses adversaires et il devait parfois vivre avec les conséquences.

À cette époque, il n’y avait pas de réflecteurs au Wrigley Field et cela contribuait à en faire son charme. Comme il n’y avait jamais de match en soirée, cela nous permettait d’aller faire la fête dans les meilleurs restaurants de Chicago, en particulier au Italian Village où nous avons souvent «fermé la place».

Le premier match sous les réflecteurs a eu lieu le 8 août 1988 à la suite d’une longue bataille pour convaincre les résidents du secteur Lake View qu’il ne fallait plus vivre dans les années 1930.

Le Wrigley Field est aussi appelé «Friendly Confines». C’est Ernie Banks qui a popularisé l’expression durant les années 1960.

Denis Savard adore le baseball et le Wrigley Field. Il s'y rend chaque fois qu'il en a la chance.

Denis Savard adore le baseball et le Wrigley Field. Il s’y rend chaque fois qu’il en a la chance.

Denis Savard, qui a longtemps été la grande étoile des Blackhawks après Bobby Hull et Stan Mikita, a lui aussi un faible pour le vieux stade de la rue Addison et il s’y rend aussi souvent que possible.

Comme le chantait si bien Frank Sinatra, «Chicago is my kind of a town». Les Cubs n’ont pas participé à la Série mondiale depuis 1945 et ne l’ont pas gagnée depuis 1908, mais ils ont de quoi être fiers de leur stade de baseball. C’est un monument qui se compare avantageusement au Fenway Park de Boston.