Tiger refuse de lancer la serviette

AUGUSTA, Georgie— Tiger Woods était tellement frustré après avoir raté son coup de départ au 16e trou qu’il a donné un coup de pied sur son bâton.

Quelques minutes plus tard, il a failli expédier sa balle à l’eau depuis la fosse de sable, mais la chance lui a souri et il a réussi à s’en sortir avec un bogey. Il a finalement joué 75, ce qui le laisse à huit coups de la tête à mi-chemin du 76e tournoi des Maîtres.

Il y a longtemps qu’on l’a vu jouer aussi mal dans un tournoi majeur. Son problème est-il technique ou d’ordre mental? À vous de juger.

Après avoir retrouvé ses esprits, Woods a accordé une courte entrevue aux gens de la télévision. Invité à expliquer sa déconfiture, il a répondu: «J’ai fait un très mauvais coup roulé au quatrième trou pour un bogey. Au 6e, je n’ai pas aidé ma cause avec un mauvais coup de départ. J’ai ensuite raté un roulé facile pour un birdie au 8e trou et un autre roulé pour la normale au 9e.

«Je sais que je suis loin de la tête, mais tout est possible une fois que tu es classé pour le week-end. Il faut d’abord que je m’approche des meneurs avec une très bonne ronde samedi. Si je parviens à le faire, je pourrai ensuite attaquer de toutes mes forces».

Il n’a pas eu le temps ou il n’a pas voulu parler de ses mésaventures sur le deuxième neuf, en particulier au 15e et au 16e trou. Il a si mal joué sur ces deux trous qu’il avait l’air d’un golfeur de classe B.

«Tiger Woods était de loin le meilleur joueur autour des verts. Il a changé sa méthode et je ne comprends pas pourquoi», a déclaré Nick Faldo, trois fois champion à Augusta.

Selon Ben Boudreau, vétéran de la PGA du Québec, Woods éprouve des ennuis depuis qu’il a modifié sa façon de tenir le bâton. «Sa prise est plus forte et ça le fait tirer la balle vers la gauche», dit-il.

Pourtant, Woods s’est amené à Augusta très confiant après avoir gagné le tournoi d’Arnold Palmer à Bay Hill. On a bien hâte de voir s’il sera capable de se resaisir.

À noter qu’il n’est pas le seul à avoir connu des ennuis. Le numéro un mondial Luke Donald est à neuf coups de la tête. Graeme McDowell, Martin Kaymer et le champion en titre Charl Schwartzel n’ont guère fait mieux avec un total de 147.

 

Couples refuse de vieillir

AUGUSTA, Georgie— Avec un élan à faire rêver les golfeurs du monde entier, Fred Couples se croit encore capable, à 52 ans, de tenir tête au champions de la PGA lorsque le tournoi est présenté sur le parcours qu’il affectionne le plus.

Fred Couples

Fred Couples, à 52 ans, se croit encore capable de tenir tête aux champions de la PGA sur la parcours d'Augusta.

Le golfeur de Seattle a fait plaisir à sa légion d’admirateurs en jouant une deuxième ronde de 67 et il partage le premier rang avec Jason Dufner à mi-chemin du 76e tournoi des Maîtres.

Toutefois, la bataille ne fait que commencer. On retrouve cinq joueurs à un seul coup de la tête et pas les moindres: Lee Westwood, Louis Oosthuizen, Sergio Garcia, Bubby Watson et le jeune Rory McIlroy.

Phil Mickelson a joué 68, six coups de mieux que la veille, pour se ramener dans la course. La plus grande surprise est venue de Tiger Woods. En quête d’un cinquième titre à Augusta, il a continué de connaître toutes sortes d’ennuis sur son parcours de prédilection. Il a finalement joué 75 de peine et de misère et son total de 147 le laisse à huit gros coups des meneurs. Il lui faudra jouer comme un dieu pour rejoindre le peloton de tête et espérer l’emporter.

«Je suis à la fois surpris et heureux d’avoir joué aussi bien aujourd’hui, a déclaré Couples dans la salle d’entrevue. Ça fait 28 ans que je vous répète que le Masters et mon tournoi favori. Je ne suis ni Phil Mickelson, ni Rory McIlroy, mais je connais très bien ce parcours et j’y ai obtenu beaucoup de succès au fil des ans. Je souhaite seulement qu’il fasse plus chaud en fin de semaine. Ça serait mieux pour mon vieux dos».

Couples a terminé dix fois parmi les 10 premiers à Augusta et sa moyenne de coups par ronde (71,9) est inférieure à celle du grand Jack Nicklaus. Ce n’est pas peu dire.

«Je sais que ma carrière tire à sa fin, a ajouté Boom-Boom. J’ai gagné le Masters seulement une fois (1992) et j’aurais voulu le faire plus souvent, mais je n’ai aucune raison de me plaindre. Chaque fois que je viens ici, je suis confiant de bien jouer. J’ignore ce que le week-end me réserve. L’an passé, je n’ai pu faire mieux que 72 et 73 les deux derniers jours. J’espère faire mieux cette fois-ci. Ce n’est un terrain facile et je devrai me concentrer sur chacun de mes coups si je veux rester dans la course jusqu’à la fin. Le secret, c’est de bien frapper la balle et de profiter de ses chances de birdie».

Couples sait exactement quoi faire pour gagner à Augusta. Il connaît tous les recoins du terrain et toutes les courbes sur les verts. La longueur de ses coups de départ lui permet aussi d’attaquer les fanions chaque fois qu’il le désire. Reste à voir si son dos pourra tenir le coup pendant quatre jours.

Jack Nicklaus est le plus vieux joueur à avoir gagné le tournoi des Maîtres. Il avait 46 ans quand il est venu de l’arrière pour arracher la victoire en 1986.

AU 19e TROU

  • On ne se souvient pas d’avoir vu TIGER WOODS jouer aussi mal sur les normales cinq. C’était pathétique de le voir aller en deuxième ronde. Au 15e trou, il a d’abord poussé son coup de fer 4 à la droite du vert, puis il a abouti dans la fosse de sable après un très mauvais coup d’approche. Ses malheurs se sont poursuivis au trou suivant où il a failli expédier sa balle à l’eau depuis la fosse de sable.
  • Le parcours de 7400 verges est rendu trop difficile pour certains vétérans. SANDY LYLE a joué des rondes de 86 et 78. CRAIG STADLER n’a guère fait mieux (81 et 82). BEN CRENSHAW (plus 15) en est un autre qui a trouvé le temps long.
  • DARREN CLARKE, champion du British Open pas plus tard que l’an passé, a connu une journée misérable (81) après une première ronde de 73.
  • BERNHARD LANGER, qui aura 55 ans à la fin du mois d’août, n’a pu faire mieux que 80 en deuxième parcours.
  • TOM WATSON, un des plus grands champions de l’histoire du golf, n’a pu éviter la coupure. Il a joué 74 après une première ronde de 77. Le poids des années commence à peser sur le rouquin de Kansas City. Il y a trois ans, il avait failli gagner l’Open de Grande-Bretagne à l’âge de 59 ans.
  • Le Canadien MIKE WEIR en est un autre qui a connu toutes sortes d’ennuis. Il a commis deux doubles-bogeys et sept bogeys en route vers une ronde de 79. De toute évidence, ses meilleures années sont derrière lui.
  • Chaque fois qu’il a remporté la victoire à Augusta, TIGER WOODS était au moins parmi les quatre premiers après 36 trous.

N.B. Ces reportages en direct du club Augusta National sont rendus possibles grâce à la générosité de: BARWOOD-PILON, Granite Lacroix de Laval, Transport Alexcalibur, Portes & Fenêtres Concerto et Les Anciens de la Ligue Dépression.

Heureux de jouer 81 à Augusta

AUGUSTA, Georgie— Le nom de Randy Lewis ne vous dit rien, mais son histoire est pour le moins amusante.

Conseiller financier dans la vie de tous les jours, Lewis a gagné tant de tournois de golf dans les rangs amateurs qu’il a été élu au Temple de la renommée du Michigan. L’été dernier, il a fait encore mieux en remportant le championnat mid-amateur des Etats-Unis, ce qui lui a valu, à 54 ans, de devenir le plus vieux golfeur à recevoir une invitation pour le tournoi des Maîtres.

Randy Lewis

Randy Lewis réalise le rêve de tout golfeur amateur en participant au Masters.

Il était passablement nerveux quand il a pris le chemin d’Agusta avec quelques parents et amis. Pendant les six derniers mois, il a pensé jour et nuit à son premier coup de départ avec comme seule ambition de frapper la balle quelque part dans l’allée.

Jeudi matin, le rêve est devenu réalité lorsqu’il a pris le départ en compagnie de Robert Garrigus et de l’ex-champion Jose Maria Olazabal. Il n’a pas joué aussi bien qu’il l’aurait voulu et il a conclu sa journée de travail avec un pointage de 81, neuf coups au-dessus de la normale. Il avait quand même le sourire aux lèvres quand il a quitté le terrain.

«C’est le plus beau 81 de toute ma vie, a-t-il confié au journaliste Mike Lopresti. Je réalise un rêve en jouant ici et le score est secondaire. J’ai très bien joué sur les verts, mais mes coups de départ étaient erratiques. J’espère faire mieux en deuxième ronde. Je voudrais juste être capable d’arrêter l’horloge. Les choses se déroulent trop vite à mon goût».

Je connais plusieurs de mes amis qui seraient très heureux de jouer à Augusta avec les magiciens de la PGA et qui se contenteraient volontiers de jouer 80 ou 81!

SOUS LES GRANDS PINS

  • Une vague de FROID frappe la région d’Augusta. Le mercure a chuté dans les 50 degrés Farenheit, vendredi matin. On se serait cru en Écosse pour la présentation du British Open. «Lorsque le vent vient du nord, ce parcours devient particulièrement difficile», a souligné GREG NORMAN.
  • Je suis content d’apprendre que les PENGUINS auront l’avantage de la patinoire en première ronde contre les méchants Flyers. Ils en auront besoin car cette série sera une GUERRE DE TRANCHÉES.
  • La controverse au sujet de la carte de pointage de LUKE DONALD en première ronde tient du fait que le chiffre 5 inscrit au cinquième trou (sur sa carte de pointage) ressemblait étrangement au chiffre 3. Après vérification, tout est rentré dans l’ordre.
  • Si j’étais dans les souliers de BILLY PAYNE, président du club Augusta National, j’inviterais immédiatement la présidente de la compagnie IBM à joindre les rangs du club. Cela me permettrait d’éteindre rapidement le FEU avant qu’il embrase toute la maison.
  • Bravo à CHARLIE HENRY pour son élection au Panthéon de la renommée de la LHJMQ. L’ex-pompier d’Ottawa a non seulement été le patron des PAT BURNS, Alain Vigneault, Claude Julien et Benoît Groulx, mais il a aidé des centaines de jeunes à devenir de bons citoyens. Bravo aussi à MICHEL GOULET, Steve Duchesne, Richard Brodeur et Pierre Sévigny pour leurs exploits dans le circuit Courteau.
  • MIGUEL CABRERA, l’homme au cigare, a joué les deux premières rondes en compagnie de TIGER WOODS. «Je suis toujours content de revenir à Augusta et j’aime beaucoup jouer avec Tiger, dit-il. Il est d’une grande courtoisie dans le feu de l’action».
  • BEN BOUDREAU, du Parcours du Cerf, a choisi le Sud-Africain LOUIS OOSTHUIZEN pour gagner le Masters. Il bombait le torse après la première ronde.
  • HENRIK STENSON se souviendra longtemps du 18e trou. Il était à «moins 5» quand il a commis un misérable quadruple-bogey, jeudi après-midi.
  • BRUNO VEILLEUX, fils de Mike, est le nouveau professionnel du club Les Dunes à SOREL-TRACY.
  • BEN CRENSHAW en est un autre qui déborde d’admiration pour le jeune RORY McILROY. «C’est une perle rare, dit-il. En plus d’avoir du talent à revendre, il affiche une grande maturité pour un jeune de son âge. Il me rappelle TIGER WOODS quand il avait 20 ou 22 ans».
  • Une semaine après avoir réussi un albatros, MARIO LEMAY a réussi un trou d’un coup sur le parcours de VICTORIAVILLE. Que fera-t-il la prochaine fois?

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Westwood prend la tête à Augusta

AUGUSTA, Georgie— L’Anglais Lee Westwood, un des meilleurs golfeurs à n’avoir jamais gagné un tournoi majeur, a joué une première ronde de 67 pour s’emparer de la tête au 76e tournoi des Maîtres.

Lee Westwood

Lee Westwood s'empare de la tête avec une première ronde de 67.

Cinq fois deuxième dans les événements majeurs, Westwood a réussi quatre birdies d’affilée sur le premier neuf, puis il a maintenu la cadence pour se donner une priorité d’un coup sur le Sud-Africain Louis Ooosthuizen, vainqueur de l’Open de Grande-Bretagne en 2010, et le Suédois Peter Hanson.

À deux coups du sommet, on retrouve Bubba Watson, Paul Lawrie, Miguel Jimenez, Francesco Molinari, Ben Crane et Jason Dufner. Zach Johnson fait partie d’un petit groupe à 70 avec Jim Furyk, Vijay Singh et Scott Stallings.

Le jeune Rory McIlroy, voué à une carrière extraordinaire, a sauvé sa journée avec des birdies sur les deux derniers trous. Son pointage de 71 est satisfaisant.

«Je suis content de ma fin de partie, a dit McIlroy. J’ai été prudent au 10e trou. Il n’était pas question que je frappe à gauche comme l’an passé».

Plutôt erratique, Tiger Woods a dû se contenter de la normale (72), tout comme le Canadien Mike Weir, qui aurait tant besoin d’un bon résultat ici pour relancer sa carrière.

Phil Mickelson, en quête d’un quatrième veston vert, a perdu sa balle au 10e trou en route vers un désastreux triple-bogey. Il a dû se battre sans relâche pour ramener une carte de 74. Il devra faire beaucoup mieux vendredi s’il veut se rapprocher des meneurs.

Le numéro un mondial Luke Donald a eu la frousse lorsque sa carte de pointage a été réexaminée par les dirigeants du tournoi. Heureusement, tout était correct. Il s’agissait plutôt d’une erreur administrative au 5e trou.

Donald a joué 75, tout comme Adam Scott et Martin Kaymer. Jason Day a dû se contenter d’une carte de 76. C’est quand même trois coups de mieux que l’ex-champion Trevor Immelman.

Les conditions de jeu étaient presque parfaites en dépit des orages qui se sont abattues sur la région durant les dernières journées. On avait cependant placé les fanions à des endroits stratégiques pour compliquer la vie aux magiciens de la PGA.

«C’est correct, a dit Zach Johnson. Le Masters est un tournoi majeur et il ne faut pas s’attendre à ce qu’on nous rende la vie trop facile».

AU 19e TROU

  • ARNOLD PALMER, Jack Nicklaus et Gary Player ont ouvert la compétition en frappant la première balle, jeudi matin. Les trois hommes totalisent 13 victoires au Masters: six pour Nicklaus, quatre pour Palmer et trois pour Player. Quand on leur a demandé qui avait fappé le plus long coup de départ, Nicklaus a répondu: «Nos yeux ne sont plus assez bons pour voir aussi loin, mais nous avons entendu la balle frapper le sol!».
  • PHIL MICKELSON a assisté à la cérémonie protocolaire, un geste apprécié par les «trois amigos».
  • ARNOLD PALMER était déçu de ne pas être à Bay Hill pour présenter le trophée du champion à TIGER WOODS, il y a deux semaines. Il a dû quitter le club en vitesse pour se rendre à l’hôpital et faire vérifier sa pression. On a modifié ses médicaments et tout va pour le mieux.
  • DUSTIN JOHNSON a dû se retirer du tournoi à cause d’une blessure au dos qu’il a subie en faisant du ski nautique, la semaine dernière, dans la région de Myrtle Beach. Non, c’est pas fort du chapeau! On raconte même que sa saison est compromise.
  • PIERRE LALLIER et PIERRE DUGAS, deux des meilleurs professeurs de golf de la province, ont assisté ensemble à la première ronde. Parmi leurs élèves, il y a eu MAUDE-AIMÉE LEBLANC, Isabelle Bieseigel et Mathieu Rivard.
  • Le Suédois HENRIK STENSON a joué 31 sur le premier neuf grâce à deux aigles, mais il a perdu pied en fin de ronde et il a dû se contenter d’un score de 71.
  • SERGIO GARCIA porte maintenant la barbe. Est-ce pour chasser ses démons?
  • TOM FAZIO, architecte de golf de réputation internationale, assiste au tournoi pour la 40e fois. Il ne se lasse jamais de revenir ici.
  • Le vétéran MARK O’MEARA, champion en 1998, s’est retiré à la dernière minute à cause d’une blessure dont on ne connaît pas encore la nature.

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