Possible de battre les Rangers sans Price?

Le silence entourant la blessure à Carey Price faisait craindre le pire.

Lundi matin, Michel Therrien a confirmé que son joueur vedette allait rater la balance de la série contre les Rangers. Méchant coup de jarnac!

Blessé à la jambe droite, Carey Price ratera la balance de la série contre les Rangers.

Blessé à la jambe droite, Carey Price ratera la balance de la série contre les Rangers.

Pas besoin d’être expert en hockey pour savoir que le Canadien ne forme pas la même équipe sans Carey Price. C’est exactement comme si les Rangers perdaient les services d’Henrik Lundqvist, comme si les Blackhawks étaient privés de Corey Crawford ou les Kings de Jonathan Quick.

On peut aussi penser au Lightning de Tamp Bay qui a dû affronter le Canadien sans Ben Bishop.

Michel Therrien devra maintenant se tourner vers Peter Budaj ou Dustin Tokarski pour défendre la cage du Canadien. De la façon dont il a répondu à la question, on peut s’attendre à ce que Tokarski soit son choix.

On ne sait jamais ce qu’un réserviste peut faire. Il peut sauter sur l’occasion pour sortir de l’ombre et se faire un nom ou s’écraser lamentablement.

Therrien devra aussi demander à ses joueurs de fournir un effort additionnel pour empêcher les Rangers de se balader trop allègrement dans le territoire du Canadien.

C’est beaucoup demander si on se fie à ce qu’on a vu dans le premier match. Les Rangers ont alors affiché beaucoup de rapidité pour surprendre les défenseurs du Tricolore à plusieurs occasions.

On peut s’imaginer que le jeune Chris Kreider, un produit de Boston College, sera copieusement hué chaque fois qu’il touchera à la rondelle. C’est lui qui a blessé Price en glissant vers lui sans ralentir sa course. Il n’a sûrement pas fait exprès pour blesser son rival, mais ce n’est pas la première fois qu’il entre en contact avec le gardien adverse.

 

Le 30 contre le 31

Vous ne pensiez quand même pas que Michel Therrien et Alain Vigneault allaient se lancer des tomates avant le début de la série? Comme prévu, ils ont préféré se lancer des fleurs avant que Ginette saute sur la patinoire pour chanter a capella.

Les deux hommes sont des amis de longue date, des entraîneurs de carrière issus du circuit Courteau. Ils ont un autre point en commun, soit celui d’avoir dirigé tour à tour le Canadien de Montréal. Pendant deux semaines, deviendront-ils de véritables ennemis?

Vous ne pensez pas qu'Alain Vigneault aimerait guider les Rangers à la victoire contre son ancienne équipe?

Vous ne pensez pas qu’Alain Vigneault aimerait guider les Rangers à la victoire contre son ancienne équipe?

C’est à se demander si le niveau d’intensité sera aussi élevé que lors de la série Canadien-Boston même s’il suffit parfois d’une étincelle pour mettre le feu aux poudres.

Au Québec, la majorité des amateurs de hockey détestent les Bruins à s’en confesser, mais cette haine viscérale n’existe pas dans le cas des Rangers. On regarde cette équipe d’un oeil très différent, peut-être à cause de l’admiration qu’on a éprouvée dans le passé pour des joueurs comme Rodrigue Gilbert, Camille Henry, Jean Ratelle et Gump Worsley.

Il faut aussi se rappeler que des légendes comme Doug Harvey, Howie Morenz, Jacques Plante, Bernard Geoffrion et Guy Lafleur ont porté les couleurs des deux équipes. Worsley aussi, de même que Phil Goyette, Don Marhall, Jean-Guy Gendron, Lucien Deblois et Léon Rochefort (j’en oublie sûrement d’autres).

Si je me fie à ce que j’entends à gauche et à droite, cette série sera essentiellement une lutte à finir entre le 30 et le 31. Entre Henrik Lundqvist et Carey Price. Et semble-t-il que Price aura le dernier mot parce Lundqvist n’est pas à son mieux contre le Canadien. Ça reste à voir.

Price a bloqué 55 des 56 dernières rondelles lancées par les joueurs des Bruins, mais Lundqvist a été tout aussi solide contre les Penguins, repoussant 102 des 105 tirs dirigés vers lui dans les trois dernières parties. Le grand Suédois a l’habitide d’être à son mieux quand ça compte. Quant à Price, il est étonnant que ne lui ait pas encore construit un monument devant le Centre Bell!

Le mot d’ordre sera le même dans les deux camps: bloquer la vue du gardien. Selon des études très poussées, tu ne peux pas bloquer ce que tu ne vois pas!

Mon seul souhait: qu’on assiste à une série endiablée avec plein de rebondissements. Et tant mieux si le Canadien passe en finale.

Pauvre Boudreau

Lorsque je me suis installé devant la télé pour regarder le dernier match entre les Ducks et les Kings, c’était déjà 4-0 pour les visiteurs. Les carottes étaient cuites pour la troupe de Bruce Boudreau.

Gagnants de la coupe Stanley il y a deux ans, les Kings sont à leur mieux lorsqu’ils sont acculés au mur. Ils viennent de le démontrer contre San Jose et contre Anaheim. Leur noyau est excellent et ils ont confiance en leurs moyens.

Teemu Selanne a joué son dernier match dans la LNH. Il aurait souhaité une fin plus heureuse.

Teemu Selanne a joué son dernier match dans la LNH. Il aurait naturellement souhaité une fin plus heureuse.

«En première période, on aurait dit des hommes contre des enfants, a admis Boudreau. Les Kings ont joué comme des champions et nous n’avons pas su comment répondre».

Boudreau a maintenant un dossier de 1-5 dans les septèmes matchs.

À noter que c’était la dernière présence de Teemu Selanne dans la Ligue nationale et peut-être aussi de Saku Koivu (39 ans). L’ancien capitaine du Tricolore se donne quelques semaines pour y réfléchir.

La série Kings-Blackhawks s’annonce palpitante au possible. L’équipe qui l’emportera sera favorite pour gagner la coupe.

Savard: «P.K. me rappelle Chelios et Patrick Roy»

«On ne donnait pas cher de la peau du Canadien après le cinquième match à Boston. Pourtant, l’équipe a réussi à se relever et à gagner la série. Bravo!», déclare Serge Savard.

L’ancien patron du Canadien a regardé les derniers matchs à son condo d’Hilton Head avec son associé Mario Messier. Comme tout le monde, il a applaudit le travail de Carey Price, mais il note que le retour en force de Max Pacioretty a bien servi la cause du CH.

Serge Savard applaudit la victoire du Canadien contre Boston. Peut-on espérer une répétition de 1993? «Une série à la fois», répond-il.

Serge Savard applaudit la victoire du Canadien contre Boston. Peut-on espérer une répétition de 1993? «Une série à la fois», répond-il.

«Price a été excellent, mais je trouve qu’on accorde généralement trop d’importance au travail du gardien de but, ajoute-t-il. Il faut la contribution de tout le monde pour gagner une série. On dit souvent qu’on a été chanceux en 1971 parce qu’on avait Ken Dryden devant le filet. C’est vrai, mais Dryden n’a pas compté un seul but le soir où nous avons effacé un déficit de 5-1 pour battre les Bruins».

Cela dit, le Sénateur n’enlève absolument rien au mérite de Price qui se comporte actuellement comme un certain Patrick Roy en 1986 et en 1993.

P.K. s’ajuste

Bien sûr, Savard n’a que de bons mots pour P.K. Subban, un jeune homme appelé à connaître une grande carrière à Montréal. Il y a longtemps qu’il s’est rangé dans son camp et chaque fois qu’il le rencontre, il ne manque pas de l’encourager.

«Je ne comprends toujours pas qu’il ait été mis de côté à Sotchi après avoir gagné le trophée Norris, dit-il. On l’a accusé d’être un joueur à haut risque. Pourtant, il a été parfait contre les Bruins. Il a apporté les ajustements nécessaires et n’a couru aucun risque inutile.

«P.K. est fier de porter le chandail du Canadien. Il me fait penser à Chris Chelios et à Patrick Roy. C’est le genre de joueur qui essaye tout le temps, qui ne saute jamais son tour».

Est-ce qu’on est en train de revivre le miracle de 1993? «Une série à la fois, répond Savard. Il y a de bons clubs qui viennent de sauter, mais ça se joue sur la patinoire».

Il est à noter que les Rangers sont dirigés par Alain Vigneault, son ancien protégé à l’Ile-du-Prince-Édouard. «Alain est un excellent entraîneur», conclut-il.

 

«Cool Cat» Carey Price propulse le Canadien en troisième ronde

1- Est-ce que la meilleure équipe a gagné? Probablement pas.

2- Quel club misait sur le meilleur gardien de but? Ce n’est même pas une question.

Le Canadien passe en troisième ronde pour la simple et bonne raison que Carey Price a été nettement supérieur à son rival Tuukka Rask, spécialement lors des deux dernières rencontres alors qu’il a bloqué 55 des 56 rondelles lancées en sa direction.

Carey Price: le grand artisan de cette étonnante victoire contre les puissants Bruins de Boston.

Carey Price: le grand artisan de cette étonnante victoire contre les puissants Bruins de Boston.

Après avoir éliminé les Bruins dans leur bâtisse, Price a refusé de parler de sa propre performance. Ce n’est pas son genre. «Je suis béni d’avoir de si bons coéquipiers, a-t-il dit simplement. Ils ont confiance en moi et vice-versa».

Carey Price est un homme de peu de mots, mais il est en train d’entrer dans la légende des Glorieux au même titre que Jacques Plante, Ken Dryden, Patrick Roy, José Théodore et Jaroslav Halak.

Avez-vous déjà vu un homme aussi calme protéger la cage du Tricolore? «Cool Cat» est un sobriquet qui lui va à merveille.

Chara s’écroule avec son équipe

Michel Therrien, qui peut maintenant rêver de retourner en finale de la coupe Stanley (il l’a déjà fait avec les Penguins), a bien choisi ses mots après avoir vu son club venir de l’arrière pour arracher les honneurs de la série.

Il a évidemment vanté le leadership de Carey Price et il a insisté sur la «profondeur de son équipe» avec des joueurs comme Weise, Prust, Brière, Beaulieu et cie. «Le respect, ça se mérite, a-t-il déclaré. Nous venons de le faire en battant la meilleure équipe de la ligue. Nous formons une équipe très motivée». Aurait-il oublié les Blackhawks?

Il faut ajouter que la brigade défensive du Canadien a accompli un travail colossal dans les deux derniers matchs. Bravo à P.K., mais aussi à Markov, Emelin, Gorges, Weaver et Beaulieu.

Zdeno Chara a connu une très mauvaise série. Le poids des années commence à se faire sentir.

Zdeno Chara a connu une très mauvaise série. Le poids des années commence à se faire sentir.

Pour ce qui est des Bruins, ils ont commis l’erreur de laisser le Canadien s’imposer durant la première moitié du match, ce qui les a forcés à jouer du hockey de rattrapage contre un excellent gardien de but. Ce n’est jamais une très bonne recette.

La chute des Bruins est aussi celle du grand Zdeno Chara. Visiblement épuisé, il a très mal paru durant cette série. Il était méconnaissable. À 37 ans, le poids des années se fait sentir sur ses larges épaules.

Place aux Rangers

Que nous réserve la prochaine série? D’autres moments d’une grande intensité entre deux équipes originales. Les Rangers forment une très bonne équipe. Ils viennent de le prouver en éliminant les Penguins après avoir tiré de l’arrière 1-3. Ils ont aussi un excellent gardien de but (Henrik Lundqvist) et un entraîneur (Alain Vigneault) qui sera très motivé face à son ancienne équipe.

«P.K. est prêt pour Broadway!», s’est exclamé Gilbert Delorme en parlant de la prochaine série. La fête commencera samedi après-midi. Serez-vous au rendez-vous? J’imagine que oui.

Une répétition de 1993? Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, mais les partisans ont le droit de rêver.

Ginette, Ginette, t’as mis d’la brume dans mes lunettes, fais-moi sauter dans ton cerceau!

Java du jeudi

  • Les Kings ont déjoué deux fois le jeune JOHN GIBSON et il y aura un 7e match à Anaheim vendredi soir.
  • YVAN BEAUCHEMIN, champion senior du Canada en 2008, a reçu une invitation pour le CHAMPIONNAT DE QUÉBEC qui aura lieu au club La Tempête de Québec au début septembre. Le golfeur originaire de Sorel s’est frotté trois fois aux vétérans de la PGA et il n’a pu faire mieux qu’une 52e place. Aura-t-il plus de veine cette fois-ci?

    Sam Pollock a gagné neuf coupes Stanley en 14 ans comme patron du Canadien.

    Sam Pollock a gagné neuf coupes Stanley en 14 ans comme patron du Canadien.

  • Il y a 50 ans aujourd’hui, SAM POLLOCK succédait à Frank Selke comme patron du Canadien. En 14 saisons à la barre des Glorieux, le «vieux renard» a gagné NEUF coupes Stanley grâce à des joueurs comme Béliveau, Mahovlich, Lafleur, Cournoyer, Dryden, Henri Richard, Lapointe, Savard et Robinson. Pollock est décédé en 2007 et ses funérailles ont eu lieu dans le petit village de NORTH HATLEY.
  • RAPIDO DE L’ESTRIE: LUC FORTIN, nouveau député de Sherbrooke, présidera le 20e tournoi JEAN PERRAULT, le 11 juin, au club Venise. Les profits seront remis aux jeunes athlètes de la région… RÉAL LECLERC et GILLES DAVID ne l’ont pas facile à la barre du club de golf LONGCHAMP. Finiront-ils par perdre patience?…
    Le jeune gardien de but Alex Bureau, qui poursuivra sa carrière avec le Phoenix de Sherbrooke, est le fils de l'ancien joueur de centre Marc Bureau.

    Le jeune gardien de but Alex Bureau, qui poursuivra sa carrière avec le Phoenix de Sherbrooke, est le fils de l’ancien joueur de centre Marc Bureau.

    Le gardien de but ALEX BUREAU, récemment acquis par le Phoenix de Sherbrooke, est le fils de MARC BUREAU, ancien joueur du Canadien, des Flyers et des North Stars.. PASCAL RHÉAUME, des Cougars du Collège Champlain, a offert ses services pour diriger les Tigres de VICTORIAVILLE… Le tournoi d’ouverture du club ROYAL ESTRIE aura lieu samedi… BENOÎT FOISY est le nouveau président du club de natation de Sherbrooke… ALEXANDRE HARVEY, un ancien des Capitales de Québec, est le nouveau responsable des communications pour les EXPOS de Sherbrooke… Le MUSÉE LAURIER de Victoriaville fête ses 85 ans.

Le mot d’humour

Bill Lee, ex-lanceur des Expos: «Derek Sanderson était mon joueur favori chez les Bruins de Boston. Ça ne me coûtait jamais rien pour prendre une bière dans son bar!»