Remontée spectaculaire des Cards et amère défaite des Nationals

La beauté du baseball, c’est qu’il n’y a pas d’horloge, pas de limite de temps. On en a eu une autre preuve vendredi soir lorsque les Cardinals de Saint-Louis ont effacé un déficit de 6-0 en début de rencontre pour finalement battre les Nationals de Washington 9-7 et mériter le droit d’affronter les Giants de San Francisco en finale de la Ligue nationale.

Les champions en titre tiraient de l’arrière par deux points quand ils se sont présentés au bâton au début de la neuvième manche. Après deux retraits, Yadier Molina et David Freese ont réussi à soutirer des buts sur balles pour remplir les sentiers. La suite était quasiment prévisible. Daniel Descalzo a fait compter deux points avec un simple, puis la recrue Pete Kozma a scellé l’issue du match avec un autre coup sûr dans la droite.

Cette remontée spectaculaire des Redbirds n’est pas sans nous rappeler leurs exploits de l’automne 2011. Ils ont maintenant un nouveau gérant (Mike Matheny), mais la recette reste la même.

C’était évidemment la consternation dans les gradins et dans le camp des Nationals. On n’a pas fini de décortiquer cette amère défaite et on se demandera toujours ce qui serait arrivé si on avait eu recours au jeune Stephen Strasburg dans les séries de championnat. On a préféré ménager son bras pour le long terme.

C.C. intraitable

Quelques heures auparavant, C.C. Sabathia a lancé son premier match complet dans les séries éliminatoires et les Yankees de New York ont battu les Orioles de Baltimore 3-1 pour accéder à la ronde suivante.

Ichiro Suzuki, Raul Ibanez et Curtis Granderson (avec un circuit) ont produit les points des Yankees qui affronteront maintenant les Tigers de Détroit pour le championnat de la Ligue américaine.

C’est une défaite cruelle pour les Orioles, mais ils ont quand même connu une saison extraordinaire sous la gouverne de Buck Showalter, un ancien des Yankees.

On connaît maintenant le carré d’as et on en aura plein la vue durant les trois prochaines semaines. À bientôt.

Les anniversaires du samedi 13 octobre

En passant

  • JERRY RICE, ancien joueur étoile des 49ers de San Francisco, 50 ans.
  • MARC-ANDRÉ BERGERON, du Lightning de Tampa Bay, 32 ans.
  • BOB BAILEY, ancien joueur de troisième but des Expos, 70 ans.
  • DAVID BILODEAU, champion nageur de Sherbrooke, 35 ans.
  • BILL LOCHEAD, ancien des Red Wings, 58 ans.
  • JOHN STROHMAYER, ex-lanceur des Expos, 66 ans.
  • ANDREJ MESZAROS, défenseur des Flyers, 27 ans.
  • GILLES VIGNEAULT, le poète de Natashquan, 84 ans.
  • PAUL CAVALLINI, ancien des Blues de Saint-Louis, 47 ans.
  • MARIO LIRETTE, un as de la radio, 61 ans.
  • JACQUES VALOTAIRE, sportif de Montréal.
  • ROD SCHUTT, ancien du Tricolore, 56 ans.
  • RANDY MOFFITT, ex-releveur des Giants et frère de Billy Jean King, 64 ans.
  • SUZANNE LACHANCE, de Sorel.
  • SIMON PLEAU, trot et amble, 77 ans.
  • DAVID CRAIG, soccer.
  • ANDRÉE FOURNIER, du club Médaille d’Or.
  • NANA MOUSKIRI, chanteuse de réputation internationale, 78 ans.
  • MICHEL VILLANDRÉ, des JSH.

Coriaces, les Orioles!

PAPINEAUVILLE, Québec— Jeudi soir, je me suis tapé un autre marathon de baseball après une visite à Guy Beaulieu au club de golf Le Sorcier, dans la campagne de Gatineau.

Après avoir vu Jason Werth donner la victoire aux Nationals de Washington et forcer la présentation d’un cinquième match, je me suis installé confortablement pour surveiller le duel entre Baltimore et les Yankees.

Un excellent match de baseball où la victoire aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. Il a fallu attendre 13 manches avant de voir J.J. Hardy clore le débat avec un long double dans la gauche. Le jeune Manny Machado avait mis la table en s’offrant lui aussi un double contre le huitième artilleur des Yankees.

Les Orioles ont la couenne dure et ils livrent toute une bataille aux Yankees. J’ai hâte de voir comment ils vont se débrouiller face à C.C. Sabathia dans le match décisif.

En marge des séries

  • JUSTIN VERLANDER a été magistral dans ses deux sorties face aux Athletics d’Oakland. Il n’a donné que des miettes à ses rivaux et il a passé 22 frappeurs dans la mitaine. Des performances à la BOB GIBSON.
  • Le rendement d’ALEX RODRIGUEZ est pathétique. À ses 34 dernières présences au bâton dans les séries de championnat, il n’a obtenu que quatre petits coups sûrs. De plus, A-Rod n’a frappé aucun circuit à ses 73 dernières apparitions. Et le gars gagne plus de 20 millions par année. Une vraie joke!
  • CURTIS GRANDERSON en est un autre qui traverse une léthargie chez les Yankees et ROBINSON CANO ne fait guère mieux.
  • Le jeune joueur de troisième but MANNY MACHADO, des Orioles, a tout un avenir devant lui.
  • Les GIANTS de San Francisco ont réussi un exploit en balayant les Reds à Cincinnati après avoir perdu les deux premières parties à domicile. Le chef de file est le receveur BUSTER POSEY, auteur d’un grand chelem dans le match décisif.
  • Je reprends la route. À plus tard.

Trop difficile de se partager une tarte de 3,3 milliards?

Pour en savoir un peu plus sur le triste lock-out qui paralyse la Ligue nationale de hockey, je me suis tapé un très long article du Globe & Mail de Toronto dans lequel Gary Bettman et son vis-à-vis Donald Fehr étaient invités à répondre à plusieurs questions.

Après avoir terminé l’article, j’en suis venu à la conclusion suivante: ces gars-là sont super intelligents, mais ils sont aussi les champions du monde quand vient le temps de «parler pour rien dire». Du verbiage, du bla-bla et des entourloupettes d’avocats!

lock

Un lockout stupide paralyse la Ligue nationale de hockey depuis bientôt un mois et personne ne semble voir la lumière au bout du tunnel.

De toute évidence, le dialogue de sourds se poursuit de plus belle sur l’avenue des Amériques et il n’est pas près de prendre fin, d’autant que Bettman et Fehr ne veulent pas céder d’un pouce, de peur de perdre la face. Deux coqs dans la même basse-cour, ça rend les poules nerveuses!

On s’entend généralement pour dire que les propriétaires ont gagné le dernier conflit parce qu’ils ont réussi à imposer un plafond salarial et à forcer les joueurs à accepter une baisse de salaire de 24 pour cent. Deux choses essentielles, disaient-ils, pour assurer le bon fonctionnement de la ligue et l’équilibre entre les équipes. Sept ans plus tard, ça ne tient plus.

Aujourd’hui, l’arrogant petit Napoléon voudrait «saigner» davantage les joueurs parce que les équipes les plus riches (une douzaine) ne veulent pas partager leurs revenus avec les plus pauvres. En passant, vous avez déjà vu des riches qui voulaient partager leurs biens avec les pauvres?

En toute objectivité, Gary Bettman a eu le meilleur sur Bob Goodenow lors du conflit de 2004-2005. Ce dernier n’avait pas l’appui de tous ses membres et il a fini par perdre la guerre. Il a d’ailleurs remis sa démission quelques jours après la signature de la nouvelle convention collective.

Par contre, il y a aussi plein de gens qui croient que les joueurs ont finalement gagné la dernière bataille parce que le plafond salarial n’a jamais cessé de grimper depuis, de même que les salaires des hockeyeurs.

Le salaire moyen dans la LNH se situe aujourd’hui à 2,5 millions par année. C’est pas si mal payé pour pousser une rondelle en zone adverse.

Il faut également noter que les revenus de la ligue sont passés de 2,2 milliards à 3,3 milliards en l’espace de sept ans, soit une augmentation de 33 pour cent. C’est de la salade ça, les amis!

Si Bettman et Fehr sont trop «nonos» pour couper la poire en deux et se partager une telle fortune, pourquoi est-ce qu’on devrait écouter leur balivernes et les prendre en pitié?

Pourquoi est-ce que les amateurs devraient se ruer aux guichets lorsque le conflit sera réglé? Parce qu’ils sont idiots et qu’ils ne peuvent pas se passer de leur sport favori?

Aux Etats-Unis, ce conflit n’empêche pas les gens de dormir. Avec la NFL, la NBA et les séries de championnat du baseball majeur, ils ont tout ce qu’il faut pour se changer les idées. Au Canada, c’est une autre histoire. Au nord du 49e parallèle, le hockey est une religion.

«Call Me Gary» ne le dira jamais ouvertement, mais il se contenterait volontiers d’une demi-saison à condition de gagner sa bataille avec Fehr.

Cependant, il a devant lui le dauphin de Marvin Miller, un homme qui a vu neiger et qui a gagné quasiment tous ses combats avec les propriétaires du baseball majeur.

Et si la saison était annulée après les fêtes de Noël et du Jour de l’An? Ne riez pas, ce n’est pas impossible.