Quelques questions sur le hockey

Dans une dizaine de jours, le calendrier écourté de la LNH se mettra en branle pour le meilleur et pour le pire.

Avec seulement 48 matchs au programme, ce sera une course effrénée contre la montre jusqu’au 27 avril, puis les seize meilleures équipes au classement se lanceront à la poursuite du plus vieux trophée dans le sport professionnel.

Avant l’ouverture des camps d’entraînement, voici quelques questions concernant la suite des choses:

  1. SIDNEY CROSBY est-il rétabli à 100 pour cent de ses commotions cérébrales et sera-t-il en mesure de mener les Penguins aux grands honneurs avec l’aide de son ami Malkin?
  2. À quoi ressembleront les Red Wings de Détroit, privés du défenseur NICKLAS LIDSTROM pour la première fois en plus de 20 ans?
  3. ZACH PARISE et Ryan Suter transformeront-ils immédiatement le Wild du Minnesota en équipe gagnante?
  4. ROBERTO LUONGO jouera-t-il à Vancouver, à Toronto, à Miami ou ailleurs?
  5. Adam Oates, nouvel entraîneur des Capitals, saura-t-il quoi faire pour relancer la carrière d’ALEXANDER OVECHKIN?

    Alex Ovechkin redeviendra-il un marqueur de 50 buts sous les ordres d'Adam Oates?

    Alex Ovechkin redeviendra-il un marqueur de 50 buts sous les ordres d’Adam Oates?

  6. RICK NASH sera-t-il plus productif chez les Rangers avec un joueur de centre de la trempe de Brad Richards?
  7. Les OILERS d’Edmonton se maintiendront-ils dans la course avec tous leurs jeunes joueurs?
  8. Les KINGS de Los Angeles seront-ils aussi assoiffés que l’hiver passé?
  9. Quand le grand RYAN KESSLER sera-t-il en mesure d’aider la cause des Canucks?
  10. ANDREI MARKOV est-il encore capable de jouer une saison complète?
  11. Les BLUES seront-ils aussi coriaces que l’an passé avec Halak et Elliott devant le filet?
  12. ILYA BRYZGALOV redeviendra-il le gardien de but qu’il était à Phoenix?
  13. MARIAN HOSSA est-il remis complètement de l’attaque sauvage de Raffi Torres?
  14. BRANDON PRUST est-il le policier dont le Canadien a tant besoin?
  15. BOB HARTLEY sera-t-il efficace derrière le banc des Flames?
  16. VINCENT LECAVALIER connaîtra-t-il un regain de vie à Tampa Bay?
  17. À quoi ressembleront les Stars de Dallas avec JAROMIR JAGR et Derek Roy?
  18. CAREY PRICE aura-t-il de l’opposition pour la conquête de la coupe Molson?
  19. Les COYOTES de Phoenix continueront-ils de jouer devant des estrades vides?
  20. MARTIN BRODEUR trouvera-t-il le temps long devant le filet des Devils?

Henri et Pointu: Et que ça bouge!

Mon ancien collègue Marc De Foy a décidé de lancer une campagne visant à honorer Henri Richard de façon tangible dans un avenir rapproché, préférablement à Laval où il vit depuis plus de 50 ans avec sa belle Lise, l’amour de sa vie.

L’idée est excellente. Henri n’est pas du genre à rechercher les honneurs, mais ses exploits sur la patinoire lui valent une place de choix dans le coeur des amateurs de hockey. Il serait sûrement fier qu’une statue à son effigie soit érigée devant la Place Bell, le futur aréna de Laval.henri

Au Québec, il y a une trentaine de patinoires qui portent le nom d’un ancien joueur du Canadien et une douzaine d’autres qui rendent hommage à des joueurs d’ici qui ont évolué ailleurs dans la Ligue nationale. Il suffit de penser à Maurice Richard, Jean Béliveau, Yvan Cournoyer, Gilles Tremblay, Mike Bossy, Réjean Houle, Dave Keon, Jacques Laperrière, Guy Lafleur, Marcel Dionne, Rod Gilbert, Simon Nolet, Howie Morenz, Mario et J.C. Tremblay, Michel Brière, Doug Harvey, Jacques Lemaire, Marcel Bonin, Mario Marois, Bill Durnan ou Georges Vézina.

L’ancien numéro 16 du Tricolore n’a jamais eu droit à une telle reconnaissance même s’il a accumulé plus de 1000 points dans l’uniforme du Canadien en plus de participer directement à 11 conquêtes de la coupe Stanley, un record qui ne sera jamais battu ou même approché dans le hockey des années 2000.

Quand on lui parle de ses 11 bagues de la coupe Stanley, «le frère à Maurice» dit toujours la même chose: «J’ai eu la chance d’être au bon endroit au bon moment». Il n’en demeure pas mois qu’il a joué un  rôle important dans les succès de son équipe entre 1955 et 1975. Henri se défonçait chaque fois qu’il sautait sur la patinoire et son nom apparaissait très souvent dans le choix des trois étoiles.

Il pourrait se vanter d’avoir marqué deux fois le but qui donnait la victoire à son équipe en finale de la coupe Stanley, mais ce n’est pas son genre. Il a réussi l’exploit contre Roger Crozier en 1966 et il a récidivé face à Tony Esposito cinq ans plus tard.

Frank Selke, qui a bâti la dynastie du Canadien à la fin des années 1940, disait de lui qu’il était son homme le plus travaillant et «le meilleur joueur de la ligue, livre pour livre».

J’appuie donc entièrement les efforts qui seront déployés pour rendre hommage à Henri Richard, un vrai de vrai.

 Un autre oublié

D’autre part, il ne faudrait pas oublier Guy Lapointe, un autre patineur qui a marqué l’histoire des Glorieux.

À une certaine époque, Pointu était le meilleur défenseur de la Ligue nationale après Bobby Orr. En plus de contrer les efforts de l’adversaire, il était parfaitement capable d’appuyer l’attaque grâce à sa vitesse et à la puissance de son tir. guyLapointe

Scotty Bowman a déjà dit de lui qu’il était le joueur le plus talentueux au sein du Big Three. C’est un commentaire qui en dit long. Si les noms de Serge Savard et de Larry Robinson flottent au plafond du Centre Bell, pourquoi n’en serait-il pas ainsi pour Lapointe?

Comme l’a si bien dit Pierre Bouchard: «Est-ce que c’était le Big Two ou le Big Three?»

«Pointu aurait dû être fêté en même temps que Serge et Larry, disait récemment Pierre Mondou. On aurait dû organiser une soirée en l’honneur des trois joueurs. Le Big Three, c’est comme la Punch Line (Blake-Lach-Richard) à Montréal ou la Production Line (Howe-Abel-Lindsay) à Détroit».

Geoff Molson et ses acolytes ont corrigé une erreur en retirant les chandails de Butch Bouchard et d’Elmer Lach. Ils ont maintenant l’occasion d’effacer une autre injustice. On les invite à bouger tout de suite.

Le lock-out n’a pas réglé tous les problèmes

On s’entend généralement pour dire que les joueurs ont gagné les petites batailles, mais qu’ils ont perdu la guerre.

Dès le départ, ils ont ont dû céder 7 pour cent dans le partage des revenus, mais ils seront encore grassement payés pour pratiquer un sport qu’ils aiment. Il n’est donc pas question de pleurer sur leur sort ou sur celui des propriétaires. On peut cependant sympathiser avec ceux et celles qui vivent «autour du hockey», comme les employés du Centre Bell, les restaurateurs et les hôteliers.

Ce conflit a duré beaucoup trop longtemps. Avec de la bonne volonté de part et d’autre, on aurait pu régler ça dès le mois d’octobre, mais c’était une guerre à finir entre Gary Bettman et Donald Fehr. Tant et si bien que la crédibilité de la ligue en a pris un coup et en souffrira pendant plusieurs mois.

Qu’on le veuille ou non, les négociations n’ont pas permis de régler tous les problèmes, loin de là. Voici quelques exemples:

  1. Le hockey demeurera un sport mineur dans plusieurs régions des Etats-Unis.
  2. Les équipes les plus riches auront toujours le gros bout du bâton.
  3. Il y aura encore plein de joueurs marginaux qui seront trop bien payés.
  4. Les commotions cérébrales demeureront un cauchemar tant qu’on ne décidera pas de prendre le taureau par les cornes.
  5. Il y aura trop de passes à l’aveuglette et de jeu défensif à outrance.
  6. Il y aura encore trop d’équipes, mais on continuera à parler d’expansion.
  7. Il y aura trop d’analystes et d’experts de toutes sortes.
  8. Les billets coûteront encore trop cher.
  9. Gary Bettman sera plus impopulaire que jamais.
  10. Le Canadien devra travailler très fort pour redorer son blason.

L’Express de 10h.45

  • Le Canadien a besoin de P.K. SUBBAN à la ligne bleue, mais le jeune homme se montre très exigeant. Peut-on le blâmer de vouloir gagner autant, sinon plus d’argent que JOSH GORGES? Le directeur général MARC BERGEVIN a une patate chaude entre les mains.Montreal Canadiens v Pittsburgh Penguins
  • DANY DUBÉ est content de retourner au boulot, mais il comprend très bien la COLÈRE DES PARTISANS.
  • SERGE SAVARD subit ce matin une opération à un genou à l’hôpital de SAINT-EUSTACHE. Il a entièrement confiance au docteur Simard.
  • Les River Kings de CORNWALL ont mis la main sur le joueur de centre OLIVIER PROULX. Pour obtenir ses services, ils ont cédé GUILLAUME LÉPINE à l’Isotermich de Thetford-Mines en plus d’une couple de choix au repêchage.
  • Sept des 30 meilleurs joueurs ne participeront pas au tournoi des Champions Hyundai à Hawaii, soit RORY McIlroy, Tiger Woods, Luke Donald, Phil Mickelson, Ernie Els, Justin Rose et Sergio Garcia. Ça ne fait pas sérieux.
  • Prompt rétablissement à JEAN BÉLAND, ex-employé du Journal de Montréal. Il a été victime de trois infarctus le mois dernier et il se compte chanceux d’être encore parmi nous.
  • Le Suisse MARCO SCHAELLIBAUM sera le nouvel entraîneur de l’Impact de Montréal. Les Suisses font-ils bon ménage avec les Italiens?
  • RAY LEWIS a fait sa plus belle danse après avoir aidé les Ravens à éliminer les Colts.
  • Depuis deux ans, AARON RODGERS est le meilleur joueur de la NFL. C’est du moins l’opinion de l’excellent analyste CHRIS COLLINGSWORTH.
  • MARIO BRISEBOIS est super bien traité par le personnel de l’hôpital Juif de Montréal. Il est confiant de gagner sa bataille.
  • La blessure subie par R.J. III a mis fin à la saison des Redskins.
  • YVAN RICARD, as golfeur de la Mauricie, fête ses 38 ans dans le monde pharmaceutique. Il a commencé sur la rue Fleury en 1974.

Le mot d’humour

Qui est le deuxième boursier de l’histoire de la PGA? Phil Mickelson, Vijay Singh ou Elin Nordegren?

 

La guerre est finie!

C’est mon fils qui m’a appris la nouvelle dimanche matin: la guerre est finie et on aura droit à une demi-saison de hockey. J’imagine que ça réjouit la majorité des amateurs en dépit de tout ce qui a été dit et écrit durant les derniers mois.

Au Canada, le hockey, on a ça dans le sang.

Je réalise que mon opinion n’a pas beaucoup de poids dans un océan de commentaires, mais je vous la donne quand même. J’ai toujours cru qu’on finirait par trouver un compromis avant la date butoir (12 janvier), mais je n’ai pas de félicitations à adresser aux deux clans. À mon humble avis, on aurait pu régler cette dispute dès l’automne dernier si Bettman et Fehr n’avaient pas eu de si gros egos. Je répète que les grands gagnants dans cette histoire sont les avocats qui ont travaillé sur ce dossier à 500$ et 600$ l’heure.

À prime abord, les joueurs qui semblent avoir perdu la bataille, mais ils auront quand même d’excellentes conditions de travail et un meilleur fonds de pension. Avec une convention collective de huit ou dix ans, ils pourront dormir en paix. Quant aux propriétaires, ils ont moins peur de la fin du mois que de la fin du monde!

D’autre part, j’ose espérer qu’on offrira des excuses bien senties aux amateurs qui ont supporté ce triste vaudeville pendant 112 jours.

Une dernier mot: quatre mois de lock-out, ce n’est pas la fin du monde quand tu en as vécu un qui a duré deux ans!

À plus tard.